Du côté de Caen, un été 44.
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Du côté de Caen, un été 44.
Eté 44, les anglais continuent de piétiner devant Caen alors que cette ville était un objectif du jour J. D'opérations sans véritable gain de terrain en opérations lourdes en vies humaines, le "grignotage" de territoire se fait malgré tout lentement au fil des jours.
Le sous-lieutenant Cromwell (descendant direct de Cromwell (l'autre)) termine à peine la rédaction de son dernier rapport lorsqu'il reçoit l'ordre de se rendre au QG de son régiment. Une nouvelle attaque est prévue à l'aube. Au sein de sa compagnie, il devra avec sa section avancer vers un village français encore tenu par les allemands. Toutefois, il semblerait que les troupes ennemies présentes soient peu nombreuses et aucun engin motorisé n'a été détecté par l'aviation. Le sous-lieutenant Cromwell sourit malgré lui mais se retient de toute observation ironique. Combien de fois a-t-il entendu que les attaques se dérouleraient sans aucune opposition ou presque. Il sait parfaitement que deux soldats de la SS ont justement été capturés hier dans son secteur. Il ne faut pas être devin pour savoir à qui ils vont avoir affaire...
Le sous-lieutenant Hartmann a une fois de plus reçu l’ordre laconique du grand quartier général de tenir sans lâcher un seul mètre carré aux envahisseurs. « Tenir, tenir, ils n’ont que ces mots là à la bouche, et s’ils venaient voir d’un peu plus près au lieu de donner des ordres derrière leurs grandes tables d’état-major… Le sous-lieutenant Hartmann est jeune et vieux à la fois, jeune par son âge et vieux par tout ce qu’il avait vu en commençant par la Pologne, puis la France et un bref séjour sur le front de l’est. Mais Hartmann est un officier, il a le sens de l’honneur et le respect de ses hommes. S’il faut tenir, ils tiendront !
Nouvelle partie, en 1500pts, scénario 3 attaque/défense avec 3 objectifs à prendre pour l’anglais. Celui-ci est régulier sauf un groupe de combat vétéran. Il a un Churchill, un Sherman (pour jouer les figs à notre disposition, nous n’avons pas suivi à 100% les listes officielles), un canon de 6 pdr, 3 groupes de combat dont un vétéran, une MMG, un mortier moyen, un tireur d’élite, 2 observateurs d’artillerie (hors table), un sous-lieutenant et son radio, un camion, une Daimler, une équipe Piat et une équipe lance-flammes.
Côté allemand vétéran: 2 groupes de combat à 10 fanatiques dont un lance-flammes, STG44, MP40, MG42 et grenades anti-chars, un groupe à 5 non fanatique avec LMG, un tireur d’élite, une MMG MG42, un mortier moyen avec observateur, un sous-lieutenant et son radio, un Pak 40, un Panzer IV H, un Puma et un Sdkfz 7/1 avec canon quadruple de 20mm.
Le décor est planté, place au drame !
Le joueur anglais a pour mission de prendre au moins deux des trois objectifs en bas sur la photo : le canon de 50 dans son nid, libérer le pilote anglais (au centre à côté du mortier allemand), récupérer le canon US de 105. Il décide de faire rentrer toute son armée en une seul vague. Le joueur allemand commencera avec un groupe d'infanterie à 10 hommes, la MMG, le tireur d'élite, le mortier, le sous-lieutenant. Tout le reste rentrera au prochain tour ou... peut-être pas...
Dans la maison centrale, la MMG est prête à cracher le feu, ayant en visée une bonne partie du centre droit allemand. dans la pièce d'à côté, le sous-lieutenant Hartmann prend place avec son radio.
Un peu plus loin, le tireur d'élite prend aussi position.
Sur l'aile gauche, le premier groupe, prend position dans le bois, STG44, MP40, Mg42 et panzerfaust font partie de son arsenal. Il protège parfaitement le canon de 50, objectif à prendre pour les anglais.
Au centre, une fontaine où personne ne prendra le temps de se rafraîchir.
Le mortier et... le prisonnier à libérer.
Tout est calme. Il fait chaud et la sueur coule sur la peau. les hommes de Hartmann sont prêts! Et puis tout à coup, la naissance de l'aube est troublée par des sifflements qui se font de plus en plus présents et surtout de plus en plus menaçants. Des obus de lourd calibre s'abattent sur le village français, pulvérisant, jardins, routes, maisons et sans doute les hommes qui sont à l'intérieur.
Dans la maison centrale, l'un des servants de la MG42 est mis hors de combat et les obus laissent sonnés l'équipe MMg et le sous-lieutenant Hartmann (deux clouages chacun).
Suite à ce bombardement préparatoire, seule une perte est à déplorer et toutes les troupes suivantes ont subi deux clouages.
La poussière encore en suspension, des mouvements de troupe sont repérés aux abords du village. Sur le flanc gauche allemand, un lourd Churchill accompagné de son infanterie progressent rapidement vers le bois où est embusqué le groupe allemand.
La mitrailleuse Vickers et le mortier anglais prennent position, toujours sur la gauche allemande.
Tandis qu'au centre, le Sherman progresse vers la droite allemande suivi de son infanterie, l'équipe Piat et du sous-lieutenant Cromwell. Le 6 pdr se met en position.
Face à l'aile droite allemande, se déploient un camion transportant le groupe d'infanterie vétéran, la Daimler, l'équipe tireur d'élite et un observateur d'artillerie.
Pendant ce temps, un premier groupe d'infanterie allemand (5 hommes) vient renforcer l'aile droite bien dégarnie.
Tandis que le dernier groupe d'infanterie (avec le lance-flammes) et le Puma ne répondent pas ! Il faudra attendre pour leur intervention.
Le Churchill et l'infanterie continuent leur progression.
Audacieusement, la Daimler avance jusqu'aux premières maisons du village.
Elle est bientôt rejointe par le camion transport de troupe qui doit accélérer pour suivre le véhicule de reconnaissance. N'ayant pas d'ennemis en vue, ont-ils été trop confiants ? Toujours est-il, qu'un long calvaire va commencer... En effet, roulant trop vite (ordre course), les fantassins ne peuvent sauter du véhicule avant que le SDKFZ 7/1 n'arrive et ne fasse feu de ses quatre canon de 20mm. Il ne laisse aucune chance au chauffeur et le chef de bord qui sont éliminés sur le coup, pendant que les obus de 20 traversent cabine et toile semant la désolation dans la caisse arrière. cette fois-ci les "Tommies" ont sauté. Bien que sonnés (deux clouages), Ils ne s'en tirent pas trop mal vu les circonstances avec un seul des leurs restant à terre. Le camion lui, est en feu.
Le calvaire ne fait que commencer. L'équipe de la MG42 reprend un peu ses esprits et rafale le groupe près du camion. Un nouvel homme mord la poussière, et un nouveau coup au moral.
Un autre renfort arrive, et de taille celui-là, un Panzer IV. Décidément, le sort s'acharne sur les anglais dans ce coin. Un obus perforant part aussitôt vers la daimler mais... ne fait que sonner l'équipage. Plus de peur que de mal mais pour combien de temps?
L'infanterie a moins de chance. Elle fait de nouveau l'objet d'une rafale et un autre soldat de sa Majesté ne reverra pas terre natale.
Averti de la situation, l'équipage du Sherman vole au secours de leurs camarades fantassins et surtout du véhicule de reco. Malheureusement, il n'a pas pour l'instant la possibilité de faire feu sans risquer de toucher des troupes amies.
Positions à la fin du tour sur l'aile droite allemande.
Pendant que se joue ce drame sur l'aile droite allemande, le mortier inonde de fumigènes qui dérivent un peu par le vent, l'aile gauche de manière à noyer le Churchill dans un nuage digne de Londres. Au moins, ils ne seront pas dépaysés. Le char étant encore loin du Pak40, mieux vaut l’obliger à bouger que de risquer de se prendre un obus bien ajusté...
Sur l'aile gauche, le Pak 40 attend patiemment son heure...
Tour 3 : Le tournant
La cadence rapide des canons de 20 retentit de nouveau dans le fracas de la bataille.
Et nouvelles pertes anglaises. Restera-t-il des vétérans à la fin du combat ?
L'équipage de la Daimler ayant repris un peu ses esprits préfère quitter l'endroit très très chaud où elle se trouve, comprenez entre le Sherman et le Panzer IV pour les laisser s'expliquer entre tankistes. Avançant, elle découvre le mortier ennemi. Sa mitrailleuse crache aussitôt mais ne fait qu'obliger les servants à se jeter à terre.
Aussitôt après son départ, le Panzer IV envoie un obus perforant sur son homologue. Précipitation, pas de chance, pourtant à bout portant, le tir est un échec, mais le tir de la mitrailleuse de caisse continue ses ravages dans le groupe d'infanterie.
Et puis, coup de théâtre, le Puma retardé sur les routes par une opération de résistants arrive finalement. Aussitôt mis au courant de la situation précaire par le chef du Panzer, il roule à fond sur la route encore dégagée pour se coller entre la Daimler et le Sherman.
L'obus de 50 déjà prêt, part à bout portant vers le char anglais. Résultat mitigé. Toutefois, le char allié est immobilisé, son équipage sonné et n'interviendra plus pour l'instant.
Sur l’autre aile, le mortier anglais ne reste pas inactif. Il a repéré l’observateur allemand et… l’élimine sans coup férir.
Sur l’autre aile, le mortier anglais ne reste pas inactif. Il a repéré l’observateur allemand et… l’élimine sans coup férir.
A l'aile droite allemande, un nouveau groupe d'infanterie anglaise arrive en soutien des pauvres vétérans massacrés sur place.
Et tout-à-coup comme avant le déclenchement de l'attaque, une nouvelle salve d'artillerie s'abat sur le centre du village. Pas de perte mais les servants du Pak 40, la MG42 et Hartmann sont sérieusement sonnés par le bombardement.
Voulant peut-être profiter du chaos du moment, l'équipe Piat se jette courageusement sur la route pour détruire le Puma.
Mais le Piat est une arme délicate et imprécise surtout dans ces conditions et le tir échoue.
Revenons sur l'aile gauche allemande. Fantassins et Churchill franchissent le nuage de fumigène semblant collé à la terre. Au loin, les artilleurs du Pak 40 s'étant déjà relevés après la pluie d'obus, tentent de détruire le char. Mais le tireur n'ayant pas encore repris tout à fait ses esprits rate la cible comme le Churchill d'ailleurs lorsque celui-ci riposte.
A l'opposé, le dernier groupe allemand a enfin rejoint la bataille et bien entendu passe sa mauvaise humeur sur les vétérans survivants. Et cette fois-ci, c'est l’hallali ! Le chef de groupe tombé au champ d'honneur, le moral des deux soldats restants flanche pour de bon et ils décident purement et simplement de rejoindre leurs lignes. Qui leur en voudrait ?
Pendant ce temps, le groupe de 5 panzergrenadiers a pénétré dans une maison pour couvrir le centre et prévenir toute tentative de récupération du pilote.
Tour 4 : L'agonie
Le stress est à son paroxysme dans les deux blindés face à face. Qui tirera le premier ? La scène est identique dans le Sherman et le panzer IV. Tireur prêt à faire feu, chef d’équipage hurlant ses ordres, chargeur engageant l'obus perforant, le tout dans une odeur âcre de fumée, de sueur et de peur. "Feuer" ! De combien de centièmes de seconde, cet ordre a-t-il précédé le "Fire!" ennemi. Nul ne saura jamais. A bout portant, le Sherman est atteint l'instant qui suit et prend feu aussitôt.
Au même moment, l'équipe Piat décidément très courageuse continue à grands pas son approche vers le Puma laissant au Sherman le soin de s'occuper du Panzer, de toute façon, trop loin pour elle. La roquette en place, Willy tire au moment où le Sherman prend feu. Est-ce cela qui a dévié légèrement son bras ? La roquette est partie et... passe au ras du Puma. Peut-être encore le manque d'expérience, de chance, là aussi, on ne saura jamais.
Les regards du pilote du Puma et de Willy auraient pu se croiser l'espace d'une seconde. Après ce nouveau tir raté, le pilote engage une marche arrière énergique dans la petite rue du village sans attendre l'ordre de son chef, tant pis si celui-ci avait d'autres projets. Pour les voir s'accomplir, encore faut-il être vivant se dit-il, et un ancien du front de l'est sait de quoi il parle. La marche arrière met momentanément le véhicule à distance du Piat mais surtout, il se retrouve dans le flanc de la Daimler. En vrai professionnel de la guerre, le tireur a déjà ajusté l'ennemi. Feuer ! La Daimler s'embrase aussitôt. Décidément, les dieux sont germaniques aujourd'hui.
En quelques secondes de combat, tous les espoirs anglais de percer l'aile droite allemande semblent être partis en fumée, c'est le cas de le dire... Un Sherman, la Daimler, un groupe de vétérans ont été complètement annihilés. Il ne reste plus que l'équipe du Piat et un groupe de combat régulier face au Panzer IV, le Puma, les quatre canons de 20 du SDKFZ 7/1, un groupe de combat équipé d'un lance-flammes, cela commence à faire beaucoup...
Dans la maison centrale, l'équipe MG42 a observé la scène et décide maintenant de s'acharner sur les fantassins anglais qui commencent à se sentir bien seuls.
Et eux aussi s'avancent sur le long chemin que connurent leurs prédécesseurs. Un des leurs est déjà à terre ! Vont-ils vivre le même calvaire ?
N'ayant rien raté du duel opposant le Puma et le tireur du Piat Willy, et le tireur d'élite ne réussissant qu'à faire baisser les têtes, le groupe au-dessus du véhicule, lâche de longues rafales sur l'équipe antichar. Le coéquipier, l'ami de toujours de Willy, s’effondre dans la poussière. "J'avais un camarade, de meilleur..."
Suite à la perte de l’observateur, l'équipe mortier allemande reçoit l'ordre d'éliminer son homologue anglaise. C'est rapidement chose faite par un fantastique coup au but !
Pendant ce temps, un nouveau tir de barrage s'abat encore sur le centre sans autres conséquences que celles de faire baisser les têtes aux allemands.
Dans le vacarme du bombardement, vient se rajouter le bruit caractéristique des canons de 20mm qui tirent en cadence rapide sur les... derniers fantassins devant eux. Encore deux hommes à terre. Déjà trois des leurs au total sont hors de combat avant d'avoir tiré la moindre cartouche.
Sur l'aile gauche allemande, là où il y a encore une possibilité de baroud d'honneur anglais, le groupe d'infanterie avance vers l'objectif. Le groupe de panzergrenadiers dans le bois réagit aussitôt et déclenche un feu d'enfer. MP40, STG44, MG42 et fusils déciment le groupe le réduisant en quelques secondes à la moitié de son effectif. Suite à cet accueil trop violent pour eux, les survivants se retirent du champ de bataille laissant seul, le Churchill.
La rage au coeur et confiant dans son blindage, le chef d'équipage ordonne à son pilote de faire avancer le blindé vers le bois.
Les mitrailleuses de tourelle et de caisse crachent aussitôt leur feu, hachant menu, buissons et panzergrenadiers. Trois d'entre eux s'effondrent mais la victoire allemande est acquise.
Le sous-lieutenant Cromwell ne réussira pas à prendre les objectifs. Les troupes allemandes sont quasiment intactes et le seul groupe d'infanterie encore présent ne peut bouger le moindre petit doigt sans être décimé. Une fois de plus, les informations des services de renseignements étaient incomplets, très incomplets. En guise de troupes légères, il est tombé sur du roc, face à des soldats fanatisés et particulièrement expérimentés. A la faveur du brouillard de guerre, les anglais ou ce qu'il en reste, se retirent du champ de bataille. Le petit village français n'est plus qu'un champ de ruine et de désolation.
Le sous-lieutenant Hartmann voit se retirer les troupes ennemies avec soulagement. Ses hommes ont tenu une fois de plus. Encore combien de temps devront-ils tenir ?
Le sous-lieutenant Cromwell (descendant direct de Cromwell (l'autre)) termine à peine la rédaction de son dernier rapport lorsqu'il reçoit l'ordre de se rendre au QG de son régiment. Une nouvelle attaque est prévue à l'aube. Au sein de sa compagnie, il devra avec sa section avancer vers un village français encore tenu par les allemands. Toutefois, il semblerait que les troupes ennemies présentes soient peu nombreuses et aucun engin motorisé n'a été détecté par l'aviation. Le sous-lieutenant Cromwell sourit malgré lui mais se retient de toute observation ironique. Combien de fois a-t-il entendu que les attaques se dérouleraient sans aucune opposition ou presque. Il sait parfaitement que deux soldats de la SS ont justement été capturés hier dans son secteur. Il ne faut pas être devin pour savoir à qui ils vont avoir affaire...
Le sous-lieutenant Hartmann a une fois de plus reçu l’ordre laconique du grand quartier général de tenir sans lâcher un seul mètre carré aux envahisseurs. « Tenir, tenir, ils n’ont que ces mots là à la bouche, et s’ils venaient voir d’un peu plus près au lieu de donner des ordres derrière leurs grandes tables d’état-major… Le sous-lieutenant Hartmann est jeune et vieux à la fois, jeune par son âge et vieux par tout ce qu’il avait vu en commençant par la Pologne, puis la France et un bref séjour sur le front de l’est. Mais Hartmann est un officier, il a le sens de l’honneur et le respect de ses hommes. S’il faut tenir, ils tiendront !
Nouvelle partie, en 1500pts, scénario 3 attaque/défense avec 3 objectifs à prendre pour l’anglais. Celui-ci est régulier sauf un groupe de combat vétéran. Il a un Churchill, un Sherman (pour jouer les figs à notre disposition, nous n’avons pas suivi à 100% les listes officielles), un canon de 6 pdr, 3 groupes de combat dont un vétéran, une MMG, un mortier moyen, un tireur d’élite, 2 observateurs d’artillerie (hors table), un sous-lieutenant et son radio, un camion, une Daimler, une équipe Piat et une équipe lance-flammes.
Côté allemand vétéran: 2 groupes de combat à 10 fanatiques dont un lance-flammes, STG44, MP40, MG42 et grenades anti-chars, un groupe à 5 non fanatique avec LMG, un tireur d’élite, une MMG MG42, un mortier moyen avec observateur, un sous-lieutenant et son radio, un Pak 40, un Panzer IV H, un Puma et un Sdkfz 7/1 avec canon quadruple de 20mm.
Le décor est planté, place au drame !
Le joueur anglais a pour mission de prendre au moins deux des trois objectifs en bas sur la photo : le canon de 50 dans son nid, libérer le pilote anglais (au centre à côté du mortier allemand), récupérer le canon US de 105. Il décide de faire rentrer toute son armée en une seul vague. Le joueur allemand commencera avec un groupe d'infanterie à 10 hommes, la MMG, le tireur d'élite, le mortier, le sous-lieutenant. Tout le reste rentrera au prochain tour ou... peut-être pas...
Dans la maison centrale, la MMG est prête à cracher le feu, ayant en visée une bonne partie du centre droit allemand. dans la pièce d'à côté, le sous-lieutenant Hartmann prend place avec son radio.
Un peu plus loin, le tireur d'élite prend aussi position.
Sur l'aile gauche, le premier groupe, prend position dans le bois, STG44, MP40, Mg42 et panzerfaust font partie de son arsenal. Il protège parfaitement le canon de 50, objectif à prendre pour les anglais.
Au centre, une fontaine où personne ne prendra le temps de se rafraîchir.
Le mortier et... le prisonnier à libérer.
Tout est calme. Il fait chaud et la sueur coule sur la peau. les hommes de Hartmann sont prêts! Et puis tout à coup, la naissance de l'aube est troublée par des sifflements qui se font de plus en plus présents et surtout de plus en plus menaçants. Des obus de lourd calibre s'abattent sur le village français, pulvérisant, jardins, routes, maisons et sans doute les hommes qui sont à l'intérieur.
Dans la maison centrale, l'un des servants de la MG42 est mis hors de combat et les obus laissent sonnés l'équipe MMg et le sous-lieutenant Hartmann (deux clouages chacun).
Suite à ce bombardement préparatoire, seule une perte est à déplorer et toutes les troupes suivantes ont subi deux clouages.
La poussière encore en suspension, des mouvements de troupe sont repérés aux abords du village. Sur le flanc gauche allemand, un lourd Churchill accompagné de son infanterie progressent rapidement vers le bois où est embusqué le groupe allemand.
La mitrailleuse Vickers et le mortier anglais prennent position, toujours sur la gauche allemande.
Tandis qu'au centre, le Sherman progresse vers la droite allemande suivi de son infanterie, l'équipe Piat et du sous-lieutenant Cromwell. Le 6 pdr se met en position.
Face à l'aile droite allemande, se déploient un camion transportant le groupe d'infanterie vétéran, la Daimler, l'équipe tireur d'élite et un observateur d'artillerie.
Pendant ce temps, un premier groupe d'infanterie allemand (5 hommes) vient renforcer l'aile droite bien dégarnie.
Tandis que le dernier groupe d'infanterie (avec le lance-flammes) et le Puma ne répondent pas ! Il faudra attendre pour leur intervention.
Le Churchill et l'infanterie continuent leur progression.
Audacieusement, la Daimler avance jusqu'aux premières maisons du village.
Elle est bientôt rejointe par le camion transport de troupe qui doit accélérer pour suivre le véhicule de reconnaissance. N'ayant pas d'ennemis en vue, ont-ils été trop confiants ? Toujours est-il, qu'un long calvaire va commencer... En effet, roulant trop vite (ordre course), les fantassins ne peuvent sauter du véhicule avant que le SDKFZ 7/1 n'arrive et ne fasse feu de ses quatre canon de 20mm. Il ne laisse aucune chance au chauffeur et le chef de bord qui sont éliminés sur le coup, pendant que les obus de 20 traversent cabine et toile semant la désolation dans la caisse arrière. cette fois-ci les "Tommies" ont sauté. Bien que sonnés (deux clouages), Ils ne s'en tirent pas trop mal vu les circonstances avec un seul des leurs restant à terre. Le camion lui, est en feu.
Le calvaire ne fait que commencer. L'équipe de la MG42 reprend un peu ses esprits et rafale le groupe près du camion. Un nouvel homme mord la poussière, et un nouveau coup au moral.
Un autre renfort arrive, et de taille celui-là, un Panzer IV. Décidément, le sort s'acharne sur les anglais dans ce coin. Un obus perforant part aussitôt vers la daimler mais... ne fait que sonner l'équipage. Plus de peur que de mal mais pour combien de temps?
L'infanterie a moins de chance. Elle fait de nouveau l'objet d'une rafale et un autre soldat de sa Majesté ne reverra pas terre natale.
Averti de la situation, l'équipage du Sherman vole au secours de leurs camarades fantassins et surtout du véhicule de reco. Malheureusement, il n'a pas pour l'instant la possibilité de faire feu sans risquer de toucher des troupes amies.
Positions à la fin du tour sur l'aile droite allemande.
Pendant que se joue ce drame sur l'aile droite allemande, le mortier inonde de fumigènes qui dérivent un peu par le vent, l'aile gauche de manière à noyer le Churchill dans un nuage digne de Londres. Au moins, ils ne seront pas dépaysés. Le char étant encore loin du Pak40, mieux vaut l’obliger à bouger que de risquer de se prendre un obus bien ajusté...
Sur l'aile gauche, le Pak 40 attend patiemment son heure...
Tour 3 : Le tournant
La cadence rapide des canons de 20 retentit de nouveau dans le fracas de la bataille.
Et nouvelles pertes anglaises. Restera-t-il des vétérans à la fin du combat ?
L'équipage de la Daimler ayant repris un peu ses esprits préfère quitter l'endroit très très chaud où elle se trouve, comprenez entre le Sherman et le Panzer IV pour les laisser s'expliquer entre tankistes. Avançant, elle découvre le mortier ennemi. Sa mitrailleuse crache aussitôt mais ne fait qu'obliger les servants à se jeter à terre.
Aussitôt après son départ, le Panzer IV envoie un obus perforant sur son homologue. Précipitation, pas de chance, pourtant à bout portant, le tir est un échec, mais le tir de la mitrailleuse de caisse continue ses ravages dans le groupe d'infanterie.
Et puis, coup de théâtre, le Puma retardé sur les routes par une opération de résistants arrive finalement. Aussitôt mis au courant de la situation précaire par le chef du Panzer, il roule à fond sur la route encore dégagée pour se coller entre la Daimler et le Sherman.
L'obus de 50 déjà prêt, part à bout portant vers le char anglais. Résultat mitigé. Toutefois, le char allié est immobilisé, son équipage sonné et n'interviendra plus pour l'instant.
Sur l’autre aile, le mortier anglais ne reste pas inactif. Il a repéré l’observateur allemand et… l’élimine sans coup férir.
Sur l’autre aile, le mortier anglais ne reste pas inactif. Il a repéré l’observateur allemand et… l’élimine sans coup férir.
A l'aile droite allemande, un nouveau groupe d'infanterie anglaise arrive en soutien des pauvres vétérans massacrés sur place.
Et tout-à-coup comme avant le déclenchement de l'attaque, une nouvelle salve d'artillerie s'abat sur le centre du village. Pas de perte mais les servants du Pak 40, la MG42 et Hartmann sont sérieusement sonnés par le bombardement.
Voulant peut-être profiter du chaos du moment, l'équipe Piat se jette courageusement sur la route pour détruire le Puma.
Mais le Piat est une arme délicate et imprécise surtout dans ces conditions et le tir échoue.
Revenons sur l'aile gauche allemande. Fantassins et Churchill franchissent le nuage de fumigène semblant collé à la terre. Au loin, les artilleurs du Pak 40 s'étant déjà relevés après la pluie d'obus, tentent de détruire le char. Mais le tireur n'ayant pas encore repris tout à fait ses esprits rate la cible comme le Churchill d'ailleurs lorsque celui-ci riposte.
A l'opposé, le dernier groupe allemand a enfin rejoint la bataille et bien entendu passe sa mauvaise humeur sur les vétérans survivants. Et cette fois-ci, c'est l’hallali ! Le chef de groupe tombé au champ d'honneur, le moral des deux soldats restants flanche pour de bon et ils décident purement et simplement de rejoindre leurs lignes. Qui leur en voudrait ?
Pendant ce temps, le groupe de 5 panzergrenadiers a pénétré dans une maison pour couvrir le centre et prévenir toute tentative de récupération du pilote.
Tour 4 : L'agonie
Le stress est à son paroxysme dans les deux blindés face à face. Qui tirera le premier ? La scène est identique dans le Sherman et le panzer IV. Tireur prêt à faire feu, chef d’équipage hurlant ses ordres, chargeur engageant l'obus perforant, le tout dans une odeur âcre de fumée, de sueur et de peur. "Feuer" ! De combien de centièmes de seconde, cet ordre a-t-il précédé le "Fire!" ennemi. Nul ne saura jamais. A bout portant, le Sherman est atteint l'instant qui suit et prend feu aussitôt.
Au même moment, l'équipe Piat décidément très courageuse continue à grands pas son approche vers le Puma laissant au Sherman le soin de s'occuper du Panzer, de toute façon, trop loin pour elle. La roquette en place, Willy tire au moment où le Sherman prend feu. Est-ce cela qui a dévié légèrement son bras ? La roquette est partie et... passe au ras du Puma. Peut-être encore le manque d'expérience, de chance, là aussi, on ne saura jamais.
Les regards du pilote du Puma et de Willy auraient pu se croiser l'espace d'une seconde. Après ce nouveau tir raté, le pilote engage une marche arrière énergique dans la petite rue du village sans attendre l'ordre de son chef, tant pis si celui-ci avait d'autres projets. Pour les voir s'accomplir, encore faut-il être vivant se dit-il, et un ancien du front de l'est sait de quoi il parle. La marche arrière met momentanément le véhicule à distance du Piat mais surtout, il se retrouve dans le flanc de la Daimler. En vrai professionnel de la guerre, le tireur a déjà ajusté l'ennemi. Feuer ! La Daimler s'embrase aussitôt. Décidément, les dieux sont germaniques aujourd'hui.
En quelques secondes de combat, tous les espoirs anglais de percer l'aile droite allemande semblent être partis en fumée, c'est le cas de le dire... Un Sherman, la Daimler, un groupe de vétérans ont été complètement annihilés. Il ne reste plus que l'équipe du Piat et un groupe de combat régulier face au Panzer IV, le Puma, les quatre canons de 20 du SDKFZ 7/1, un groupe de combat équipé d'un lance-flammes, cela commence à faire beaucoup...
Dans la maison centrale, l'équipe MG42 a observé la scène et décide maintenant de s'acharner sur les fantassins anglais qui commencent à se sentir bien seuls.
Et eux aussi s'avancent sur le long chemin que connurent leurs prédécesseurs. Un des leurs est déjà à terre ! Vont-ils vivre le même calvaire ?
N'ayant rien raté du duel opposant le Puma et le tireur du Piat Willy, et le tireur d'élite ne réussissant qu'à faire baisser les têtes, le groupe au-dessus du véhicule, lâche de longues rafales sur l'équipe antichar. Le coéquipier, l'ami de toujours de Willy, s’effondre dans la poussière. "J'avais un camarade, de meilleur..."
Suite à la perte de l’observateur, l'équipe mortier allemande reçoit l'ordre d'éliminer son homologue anglaise. C'est rapidement chose faite par un fantastique coup au but !
Pendant ce temps, un nouveau tir de barrage s'abat encore sur le centre sans autres conséquences que celles de faire baisser les têtes aux allemands.
Dans le vacarme du bombardement, vient se rajouter le bruit caractéristique des canons de 20mm qui tirent en cadence rapide sur les... derniers fantassins devant eux. Encore deux hommes à terre. Déjà trois des leurs au total sont hors de combat avant d'avoir tiré la moindre cartouche.
Sur l'aile gauche allemande, là où il y a encore une possibilité de baroud d'honneur anglais, le groupe d'infanterie avance vers l'objectif. Le groupe de panzergrenadiers dans le bois réagit aussitôt et déclenche un feu d'enfer. MP40, STG44, MG42 et fusils déciment le groupe le réduisant en quelques secondes à la moitié de son effectif. Suite à cet accueil trop violent pour eux, les survivants se retirent du champ de bataille laissant seul, le Churchill.
La rage au coeur et confiant dans son blindage, le chef d'équipage ordonne à son pilote de faire avancer le blindé vers le bois.
Les mitrailleuses de tourelle et de caisse crachent aussitôt leur feu, hachant menu, buissons et panzergrenadiers. Trois d'entre eux s'effondrent mais la victoire allemande est acquise.
Le sous-lieutenant Cromwell ne réussira pas à prendre les objectifs. Les troupes allemandes sont quasiment intactes et le seul groupe d'infanterie encore présent ne peut bouger le moindre petit doigt sans être décimé. Une fois de plus, les informations des services de renseignements étaient incomplets, très incomplets. En guise de troupes légères, il est tombé sur du roc, face à des soldats fanatisés et particulièrement expérimentés. A la faveur du brouillard de guerre, les anglais ou ce qu'il en reste, se retirent du champ de bataille. Le petit village français n'est plus qu'un champ de ruine et de désolation.
Le sous-lieutenant Hartmann voit se retirer les troupes ennemies avec soulagement. Ses hommes ont tenu une fois de plus. Encore combien de temps devront-ils tenir ?
Jean46- Messages : 466
Date d'inscription : 08/07/2015
Age : 64
Localisation : Escamps (Lot 46)
Re: Du côté de Caen, un été 44.
récit bien enlevé d' un moment pathétique .
Belle photos .
Un grand plaisir .
Mais les anglais doivent maudire leur service de renseignements et ce n' est pas une cup of tea qui les calmera
Belle photos .
Un grand plaisir .
Mais les anglais doivent maudire leur service de renseignements et ce n' est pas une cup of tea qui les calmera
Eric- Messages : 7646
Date d'inscription : 15/11/2012
Age : 82
Re: Du côté de Caen, un été 44.
magnifique CR mieux que dans un journal ...du bon boulot !!!!
mrnouillat- Messages : 1148
Date d'inscription : 14/11/2012
Age : 52
Localisation : BOURGES
Re: Du côté de Caen, un été 44.
joli rapport. j'aime beaucoup le style.
Mais le joueur anglais a du connaitre un bon calvaire !
Mais le joueur anglais a du connaitre un bon calvaire !
Ogier- Messages : 515
Date d'inscription : 15/11/2012
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Re: Du côté de Caen, un été 44.
Une fois de plus un CR d'anthologie qui don envie de jouer (té d'ailleurs, cette aprèm" )
Bolt Action est une super règle sur une période passionnante, continuons la contamination
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