Quelques photos pour inspiration de mon voyage "en Indochine"

Salut à tous.

Je vous propose quelques photos aux adeptes de "Croire et oser" (et aux autres), l'adaptation de BA en Indo de mon voyage au Vietnam en 2014. Objectif, visiter les hauts lieux historiques de ce beau pays où son histoire et la-nôtre sont intimement liées. Comme je suis un peu "un fou" de la photo, j'ai pris des clichés de tout sous toutes les coutures. Et comme j'aime bien partager, vous aurez l'occasion de voir celles qui se rapportent à l'histoire et nos jeux. Si cela peut aider certains dans la réalisation de dioramas, pour des reconstitutions ou tout simplement pour le plaisir. Première visite, Dien Bien Phu. D'autres suivront, c'est promis. (Par contre, si ces photos n'ont pas leur place dans cette rubrique ou ce forum, n'hésitez pas à m'en faire part et elles repartiront vers d'autres cieux).

Vous comprenez maintenant comment je suis devenu un "accro" à BA version Asie du sud est. C'est à mon retour que j'ai découvert les figs de redstar miniatures (aujourd'hui FNG) et là, je me sentis obligé de jouer...
Bon voyage!


Commençons par le début. Arrivée par avion (à hélices comme à l'époque) à Dien Bien Phu. Là, le nord est en bas de la photo. La piste d’atterrissage est celle de l'époque (réparée...). Elle est marquée par les deux lignes droites dans le 1er quart dans le sens des aiguilles d'une montre.


On aperçoit la Nam Youm, la rivière qui partage le champ de bataille en deux.

Ce que je n'avais pas compris au début, c'est que dès que nous posons le pied au sol, nous sommes sur le champ de bataille. C'est évident, mais je n'avais pas fait le rapprochement, compte tenu de la ville qui occupe maintenant les lieux.


Les montagnes qui font... la cuvette.


Allez, avant de grimper sur les collines encore accessibles, quelques vestiges. J'adore leurs commentaires... C'est quand même dans un musée officiel...


Document officiel français.


Tenue française.


Carte viet.


idem.


le PC de De Castrie. Il a été bétonné pour la conservation mais d'après mes infos, il est bien à la bonne place.


L'intérieur.


Un peu partout, traînent des vestiges, chars, canons, hélices. Ils sont maintenant protégés des outrages du temps. Ici, un Chaffee.


La colline la mieux conservée est Eliane 2. Sauf que les sacs de sable ont aussi été bétonnés, comme les tranchées. Le côté positif est que les positions françaises sont restées visibles. Malgré tout, les tranchées rectilignes me font penser qu'elles ont dû être "un peu" remises en état après coup...


Au pied de la colline, un peu de réseau de barbelés.


Cela devait quand même être compliqué de les traverser sous le feu français. D'autant que c'était plus profond en réalité.


Une casemate.


L'entrée de la casemate.


Tranchées.


Le haut d'Eliane 2.


Idem avec vue côté piste d’atterrissage (ouest).


Passage couvert.


Le cratère provoqué par une mine viet à la veille de la chute du camp.


Idem.


Vue côté est.




On distingue la route actuelle en bas. Bien sûr, il n'y avait pas de végétation à l'époque mais finalement, les collines n'étaient pas très très hautes.


Vue du cratère et du haut d'Eliane 2.


Maquette.


La Nam Youm où se réfugiaient les déserteurs.


Le pont Bailey est toujours en service sur la Nam Youm.

Merci Jean de ce partage . Bien sur il y a les photos d' époque mais les tiennes me font resurgir les moments passés à écouter les nouvelles à la radio . Que de tristesse pour ceux qui sont morts , blessés ou ont été faits prisonniers .
Merci Jean , tes photos sont magnifiques et il me semble que ton reportage a toute sa place ici .
De mes périples en Asie , il y a 2 gros trous : la Birmanie et le Vietnam .Tu attises mes regretsd ' autant qu' il doit rester au Vietnam des anciens qui parlent français

superbe reportage photos très intéressant merci pour ce partage c'est très émouvant de voir tout cela.

Exceptionnel ! Merci pour ce partage.

magnifique ! merci beaucoup pour ce beau reportage !

Merci Jean, du coup j'ai une petite pensée pour les gens de Gabrielle

Merci à vous tous.

Moi aussi cela m'émeut. Notre jeu reste un jeu mais il s'appuie aussi sur des moments dramatiques. Il est aussi une façon de tourner la page, en laissant de côté les haines et les animosités pour retrouver le ludique, nos joies d'enfants de "jouer aux petits soldats" tout en gardant avec la maturité, la mémoire et le respect des témoins de ces événements.

J'y retourne cette année en octobre et espère pouvoir communiquer avec vous au fur et à mesure de mes visites. Je vais essayer d'aller sur Gabrielle justement et Béatrice sous réserve des constructions actuelles. Et un "saut" aussi sur Isabelle. Je pensais aussi faire une marche vers Laï-Chau (qui n'existe plus, englouti par un barrage) pour commémorer la colonne partie de DBP au secours de la garnison de cette ville. Faut voir s'il reste des sentiers, ce n'est pas gagné.
A+

Tu y déposeras une rose pour moi ( même si celle_ci vient du 3 ème RPIMA )

Les Roses du Parachutiste

Il était là, debout, son calot d’une main;
De l’autre un bouquet de fleurs, des roses.
À ses pieds, sous un tas de terre fraîchement remué,
Son meilleur ami, un Noir, dormait pour toujours, le corps disloqué.
Deux jours auparavant,
Son parachute s’était mis en torche,
Et les huit cent mètres qui le séparaient du sol
N’avaient pas duré vingt secondes;
Juste le temps de dire une prière.
Sa famille, il y avait longtemps qu’il n’en avait plus de nouvelles,
Peut-être est-ce à cause de ça qu’on l’enterra comme un chien,
Juste un trou,
Pas même une croix.
Et lui, il était là, debout, son calot d’une main,
Et de l’autre un bouquet de fleurs, des roses.
Ses lèvres murmuraient une prière,
J’avais vu le signe de croix,
Puis sur la terre fraîchement remuée,
Il déposa les Roses en forme de Croix.
Et de ses yeux deux larmes roulèrent sur ses joues.

Très beau reportage. Merci pour le partage, Jean 

Merci à vous tous. Eric, je déposerai une fleur, sans promettre la rose (ne sachant pas ce qu'il y a comme fleurs sur le marché, d'ailleurs, je n'en avais pas vues à l'époque). Mais promis, une fleur et une prière.

Salut à tous. Nous continuons notre découverte du Vietnam (historique). Près de Saigon (et dans d'autres coins aussi), il reste des tunnels utilisés par le vietmin dès l'époque de l'Indo mais surtout contre les américains. On peut en visiter certains. Voici donc quelques clichés. Parfois, les photos ne sont pas excellentes, je devais jongler entre la lumière et les touristes... L'endroit s'appelle Cu Chi. Il y a un pas de tir, très prisé par les anglo-saxons où l'on peut tirer avec pratiquement toutes armes de l'époque hormis bien sûr les antichars, quand même!


En parlant d'antichar, voilà quelques exemplaires, B41 et B40. Désolé pour les reflets, c'est la "moins pire".


Un trou de bombe de B42.


Commençons la découverte des nombreux pièges qui parsemaient la jungle. Honnêtement, il y avait de quoi stresser... En rajoutant en plus le risque d'embuscade, il devaient rentrer "fatigués" de patrouille...


Et une fois basculé...


Là, notre guide appuie avec son bâton sur la partie bleue qui s'enfonce sous le poids et les piques se referment dessus!


Pointes rotatives, on n'arrête pas le progrès...


Encore plus évolué!


Là, on se déchire à l'aller et au retour.


Je n'ose même pas imaginer les résultats sur la jambe pour celui là!


Ici, le danger vient d'en haut. Il fallait avoir les yeux partout.


Le pied devait être dans un sale état après.


Encore un autre danger extérieur.


Mise en place d'un piège à l'époque.


Sortie de tunnel. on comprends pourquoi les américains avaient du mal à y entrer.


Encore fallait-il les trouver. Et là, cela a été balayé...


Entrée d'un tunnel.


Il y en même qui ignorent que la guerre est finie, ils creusent encore et encore...


Tandis que d'autres à l'extérieur évacuent la terre et effacent les traces. A noter que les équipes souterraines étaient en noir et les extérieures en vert. Toujours le souci du détail!


Allez, on y va. Honneur à la jeunesse, mon fils passe en premier, on ne sait jamais... Au moins, je pourrais ramener les photos... Je plaisante. Bien sûr, l'entrée a été aménagée "façon touriste" comme vous pouvez le constater.


La plupart du temps, il n'y a pas de lumière lorsque nous progressons, ici c'est le flash de l'appareil. Apparemment, ils ont agrandi un peu les tunnels pour les visiteurs. Nous faisons une centaine de mètres comme cela, parfois avec le "plafond" plus bas. On marche accroupi. Le guide lui, devant nous "courre" pendant que nous, nous suons et nous cognons partout, c'est énervant! Au bout de cent mètres, c'était "cuisses en feu" (sans aucune allusion sexuelle...) pour parodier une réplique de M.A.S.H. A se déplacer comme cela sur de longues distances (et chargés), ils devaient avoir des cuisses en béton.


Rétrécissement et descente à un niveau inférieur.


Hôpital de campagne. En réalité, c'était souterrain.


Vestige américain.


Idem.


Voilà toute l'explication.


Normalement sous terre, voici un atelier de confection d'uniformes. La couturière est vraie...


Ceux-là... un peu moins.


Idem.


Encore quelques vestiges.


Une vue d'ensemble des installations si vous n'aviez pas encore compris.

J'espère que la visite vous a plu. La prochaine fois, nous visiterons le musée de la guerre à Saigon ou l'ancien palais présidentiel au moment de la chute de la ville.
A bientôt.
Jean

Sacrées photos  
Il y en a qui laissent un mauvais goût dans la bouche

Super! Merci, Jean 

Merci, tout le reportage photo était sensass'

merci pour le reportage
je suis encore estomaqué par l'imagination humaine pour tuer son prochain. les bombes, le napalm contre les pièges c'est impressionnant.

Merci pour vos commentaires. Effectivement Eric (et Carthago 92), j'ai ressenti un sentiment un peu de nausée en visitant cela, que je n'ai pas eu à Dien Bien Phu, pourtant plus chargé. A un moment, dans "Par le sang versé" il y a un sous officier de la légion à la poursuite de viets qui tombe avec deux autres gars dans une fosse hérissée de pointes. il est expliqué comment la pointe en métal s'enfonce à la verticale du pied au mollet, oups!!!!!!!