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1503 - la bataille du Garigliano .

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1503 - la bataille du Garigliano . Empty 1503 - la bataille du Garigliano .

Message  Eric Lun 9 Sep - 8:34

La bataille du Guarigliano opposa Français et Espagnols durant la troisième guerre d'Italie. Elle eut lieu le 29 décembre 1503 et se termina par la victoire des Espagnols.



Situation
À la mi-novembre 1503, les armées françaises et espagnoles sont séparées par le Garigliano, un petit fleuve à 70 kilomètres au nord de Naples, campant toutes les deux sur des terres marécageuses et insalubres. Les Espagnols ont tenté plusieurs fois de traverser le fleuve en fabriquant des ponts de fortune, mais ont échoué à chaque fois. Les Français, sous les ordres de Ludovic II de Saluces, ont quant à eux leur campement à l'embouchure du fleuve, près des ruines de Minturnae, et bénéficient d'une bonne base de ravitaillement au port de Gaète.
Alors que Gonzalve de Cordoue, le commandant de l'armée espagnole, hésite entre attaquer ou se replier, il reçoit des renforts venus de Naples menés par Bartolomeo d'Alviano. Il décide alors de déplacer quelques unités afin de faire croire à Saluces qu'il se replie sur le fleuve Volturno, alors qu'il projette en réalité de franchir le Garigliano en utilisant des ponts faits à partir de bateaux et de tonneaux, qu'il a fait construire au château de Mondragone, à 12 kilomètres au sud du camp espagnol.



La bataille
Dans la nuit du 27 au 28 décembre, les Espagnols apportent leurs ponts improvisés près du château de Suio, à un endroit hors de vue des Français, à six kilomètres au nord de leur dernier camp. D'Alviano, qui commande l'avant-garde, fait débuter la construction du pont à l'aube et, vers dix heures du matin, 2 000 Espagnols franchissent le Garigliano.
Les 300 arbalétriers français en garnison à Suio ne remarquent pas ces mouvements et Gonzalve de Cordoue fait donc traverser 2 000 hommes de plus, dont 200 cavaliers commandés par Prospero Colonna, avant de donner l'ordre d'attaquer le pont occupé par les Français. Quand l'avant-garde de d'Alviano atteint Suio, les arbalétriers battent en retraite sur Minturno, permettant aux espagnols d'occuper Castelforte, où ils passent la nuit.
Les Français, qui ont de nombreux soldats malades, ne peuvent envoyer des renforts, aussi le capitaine français en poste au pont du Garigliano décide-t-il de le détruire et de battre en retraite sur Gaète, abandonnant les malades ainsi que neuf canons.
Informé de cette retraite, Gonzalve de Cordoue décide de les poursuivre, et la cavalerie de Colonna rattrape les Français qui sont engagés dans la traversée d'un pont étroit, près de Scauri. Néanmoins, grâce aux exploits du chevalier Bayard qui tient seul le pont en obligeant les Espagnols à l'affronter un contre un, les Français arrivent à s'échapper. Après une série de combats, les Français prennent position près du village de Mola, où ils résistent aux tentatives d'encerclement faites par les Espagnols. Néanmoins, l'arrivée du reste de l'armée espagnole force le marquis de Saluces à battre une nouvelle fois en retraite, retraite qui tourne à la déroute, les Français perdant un grand nombre d'hommes, morts ou prisonniers, au cours de celle-ci.
Enfermés dans Gaète, les Français se rendent après quelques jours de siège, et l'Espagne gagne alors une totale suprématie sur le Royaume de Naples, domination qui durera plus de deux siècles.

1503 - la bataille du Garigliano . Aaa_ba13

Belligérants
EspagneFrance
Commandants
Gonzalve de Cordoue
Forces en présence
15 000 hommes23 000 hommes
Pertes
900 hommes4 000 morts
4 000 prisonniers et disparus



A bientot
Eric
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Message  kiyomori Jeu 12 Sep - 11:31

"Furia francese" vous avez dit "furia francese" !
En fait sans allié(s) nous avons perdu beaucoup plus de guerre (et de monde) que nous en avons gagnés.

VU SUR LE NET

Il est une ancienne et très dommageable tradition de l'armée française : celle de croire, ou de feindre de croire, que les qualités de courage et d'allant suppléent à tout ; à l'entraînement insuffisant, au mauvais matériel, à la doctrine inadaptée, à l'absence de stratégie, au commandement incompétent.
Cette tradition est très confortable pour les états-majors et les politiciens : elle ménage les budgets et ne fatigue pas trop les cerveaux. Elle se paye au prix du sang, mais c'est celui du troufion de base, alors est-ce si grave ?

Nous avons vu les résultats de cet état d'esprit en 1870, en 1914 (1), en 1940. Que de succès mémorables ...
Rassurez vous, il est rare que les généraux soient virés pour incompétence ou pour négligence.

Même si tout n'est pas clair, il apparaît probable que la récente embuscade qui a fait dix morts en Afghanistan soit une occurrence de cette erreur traditionnelle. En attendant, voici les premiers éléments tels qu'on peut les lire dans la presse :

- pas d'éclairage aérien (drônes ou autres)

- appui aéroporté quasiment inexistant

- blindés hors d'âge et inadaptés (un antique VAB HOT ou une des tourelles téléopérés que l'armée attend depuis si longtemps aurait peut-être limité les dégâts)

- équipements et dotation individuelles insuffisants

- méthode d'approche inappropriée

Un autre élément circonstanciel explique l'impression d'amateurisme : l'armée française a perdu l'habitude d'avoir des adversaires coriaces et organisés, autrement dit d'affronter des guerriers, de faire la guerre.

J'en veux pour preuve que les premiers touchés ont été l'officier, le sous-officier et le radio.

Tous les fantassins du monde savent que, dans une patrouille, les officiers, les radios (et les infirmiers) sont des cibles de choix et qu'il convient qu'ils se fassent le plus discrets possible (pas de signe distinctif, ni galons ni matériel genre jumelles, comportement ordinaire, etc ...).

Les fantassins français aussi le savent, il ne s'agit pas d'incompétence. Simplement, en temps de paix, on ne cache pas ses galons, on ne fait cela qu'en temps de guerre.

Je n'ai presque (2) aucun scrupule à me montrer sévère pour une raison simple : l'Afghanistan est en guerre de puis des années et ce qui y fonctionne sur le plan militaire (3) est bien connu. C'est même en grande partie disponible sur internet. Par exemple, la tactique russe pour faire progresser un convoi en montagne consistait à héliporter des commandos à chaque col du parcours pour, justement, prévenir les embuscades.

Les militaires français connaissent ces choses, il y en a des placards pleins dans les bureaux. Mais, d'une part, il faut avoir conscience que l'on est en guerre pour les appliquer, d'autre part, il faut en avoir les moyens humains et matériels.

Sur le premier point, aucun souci : les soldats risquent leur peau et l'avertissement a été assez rude, ils ont compris qu'ils sont en guerre. Sur le deuxième point, c'est beaucoup plus problématique : certes, nous sommes les as du "système D" mais on ne peut pas tout faire avec "sa bite et son couteau" et l'ingéniosité ne suffit pas à rattraper des années de négligence sur tous les plans.

D'un point de vue plus général, un Etat (4) qui néglige sa défense, la première des missions régaliennes, est un Etat malade. Je n'arrive pas à trouver de contre-exemple à cette affirmation.

En tous les cas, dans l'histoire de France, c'est net.

Toutefois, n'oublions pas non plus que, comme disait Henri IV qui a passé sa vie sur cul sur la selle, à la guerre, il faut laisser beaucoup de choses au hasard.



(1) : rappelons que la moitié des morts de la première guerre mondiale coté français a eu lieu lors de la première année, vous savez, quand nous chargions avec ces si élégants uniformes, tellement français, poitrines offertes aux mitrailleuses (Ah, ça, le bidasse de 1914 savait se battre à la baïonnette, malheureusement, il lui fallait survivre à une course de 2000 m sous le feu des mitrailleuses avant de prouver sa supériorité. Ne rigolez pas, ce sont de brillants Poyltechniciens qui avaient conçu une doctrine si futée).

(2) : ce "presque" introduit le bémol suivant : je ne suis pas sûr de disposer de suffisamment d'informations.

(3) : la politique, c'est une toute autre affaire.

(4) : je parle bien entendu d'un Etat qui a des ambitions, je ne parle pas du Costa Rica qui n'a pas d'armée, ni du Vatican, qui a pour lui l'armée des anges.
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Message  Eric Jeu 12 Sep - 14:03

Calculer le ratio batailles gagnées  / batailles perdues donne t il une vue exacte de la puissance d ' une nation , de ses armées ou de ses généraux ? je n ' en suis pas si sur .
Ainsi après une période de combats gagnés parfois , perdus plus souvent , une puissance arrive t ' elle à gagner les batailles dites décisives , celles qui entrainent une paix favorable à cette nation .
La France a connu cela pour différentes guerres telles la guerre de Cent Ans , celle de la Succession d'Espagne , celle de la Succession d'Autriche sans parler de la guerrre de Trente Ans ou de celle de Sept Ans .
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