Un tour à Villersexel

En vacances à une quarantaine de bornes de Villersexel, je n'ai pas pu m'empêcher de traîner ma famille jusqu'à ce lieu mythique, théâtre d'une des rares victoires françaises de la guerre de 70.

Le paysage alentour est plus plat et dégagé que je ne l'imaginais, avec des bois épars qui parsèment la campagne. Nous arrivons par la route de Lure, un chemin probablement emprunté par les troupes Prussiennes dans leur mouvement d'approche. Je profite d'un arrêt dans une brocante pour examiner les abords de l'Ognon, la rivière dont nous suivons le cours et qui traverse Villersexel. Le cours d'eau me semble relativement peu profond, et franchissable à gué, mais nous sommes en juillet et j'imagine sans peine que cela doit être une toute autre paire de manches en plein mois de janvier...

Un pont sur l'Ognon


L'Ognon


En arrivant à Villersexel, on remarque tout de suite que cœur de la localité est situé sur une hauteur, et le château en lui même se détache sur l'horizon et domine l'ensemble.

Mon ascension au volant d'une confortable voiture est certes plus aisé que n'a du l'être celles des fantassins Français transis de froid, mais je ne peux éviter à mon esprit de vagabonder et je vois Bourbaki, son cheval aux naseaux fumants caracolant dans la neige au devant les bataillons pris sous le feu des canons Krupp, et beuglant dans le fracas des explosions : « A moi, l'infanterie ! Est-ce que l'infanterie Française ne sait plus charger ?... » Et la clameur lui répondre, et les hommes s'élancer baïonnette au canon...

Pouf ! Retour au présent, et première désillusion : le château, qui fut le principal enjeu des combats, est une propriété privée. Je fais mine de n'avoir pas vu la pancarte, et profite de ce que la grille est entrouverte pour rentrer dans le parc. Ca ne rate pas : on n'a pas fait dix mètres qu'une silhouette que je suppose à juste titre être celle du châtelain se dirige directement vers nous. Avec ma tribu en file indienne derrière moi, je n'en mène pas large : va-t'il nous foutre dehors à coups de pieds aux fesses, ou lâcher les chiens ? Mais le vieil homme est plutôt sympa et enclin à bavarder ; il écoute mon histoire de reportage pour un scénario de bataille de figurines avec un étonnement amusé, et accepte que je mitraille les lieux (avec mon téléphone).

Deuxième déception : le château original a été incendié et entièrement détruit suite aux combats, et il n'en subsiste que quelques moellons... Le château actuel a été reconstruit en 1882. Qu'à cela ne tienne, je fais des photos du magnifique parc et frissonne en traversant cet endroit qui fut l'épicentre de terribles affrontements.

Le château actuel


Le village vu depuis les hauteurs du château


Le parc à l'emplacement des combats






L'entrée du château, tout près de la place de l'église


L'église de Villersexel


Nous prenons congé du maître de céans et terminons par une ballade en ville ; troisième déception, rien excepté une petite plaque à l'entrée du château ne rappelle l'historique de la bataille ; la buraliste et le patron du bar me regardent avec des yeux ronds quand je leur demande s'ils savent ou je pourrais trouver de la documentation sur la bataille ou une brochure relative à l'historique des lieux, et comble de malchance, le syndicat d'initiative est porte close.

Bah ! Tout ça ne m'empêche pas de repartir avec des idées de scénario plein la tête !

on te voit venir   

petite illustration



Alors combien de figurines à peindre ?    

à noter que les petits gars du 19ème mobile du cher se sont illustrer à cette victoire !    

Malgré tes déceptions , il me semble que vous avez passé une bien belle journée ............
et merci de nous avoir fait partagé .
Cette victoire , je ne la connaissais pas ! Honte à moi

mrnouillat a écrit:on  te voit venir   

à noter que les petits gars du 19ème mobile du cher se sont illustrer à cette victoire !    

Je me suis laissé dire que ce serait l'occasion de faire honneur à ton aïeul, non ?..  

DOCTORHUS a écrit:

mrnouillat a écrit:on  te voit venir   

à noter que les petits gars du 19ème mobile du cher se sont illustrer à cette victoire !    

Je me suis laissé dire que ce serait l'occasion de faire honneur à ton aïeul, non ?..  

Ah ! le Fourbe !          j'ai déjà relayé le message à Georges !!!!    

sympa le petit reportage
et tu as eu du bol avec le chatelain
A la mairie , ils éditent un petit fasicule sur la bataille. Je l'ai eu contre 5e et le port retour.

qu'il ne reste plus rien n'est pas étonnant:ca a cartonné sévère dans le coin
de même qu'a St privat (a part le porche de m'église), wissembourg et à dans les villages autour de nuits st georges par ex.