Nord-sud, première rencontre. Partie initiation en BP.

Salut à tous. J'ai eu l'occasion grâce à Siaba de faire une initiation sur "Poudre noire" (BLACK POWDER) en sécession. En voici donc le récit. L'action se situe en début de guerre.

Le général de division sudiste, Beauregard sourit. Ses éclaireurs ont repéré un campement yankee. Et par chance, tout semble très calme dans le campement, pas de cavalerie, huit pièces d'artillerie et les hommes semble-t-il encore sous les tentes. Il appelle ses deux généraux de brigade, Bonham  avec un bataillon de Caroline du nord et quatre de Caroline du sud et Ewell commandant un bataillon de Louisiane, deux d'Alabama, une petite batterie de quatre pièces et un petit détachement de cavalerie.

« Général Ewell, à la tête de vos troupes vous foncerez sur le village, nous devons rapidement prendre possession des premières maisons. Notre avancée serait beaucoup trop coûteuse si les yankees s'embusquaient dedans. Quant à vous Bonham, vous assurerez notre flanc droit et avancerez droit sur les tentes, histoire, avec un peu de chance, ils n'auront même pas besoin de se lever pour mourir, vous les cueillerez dans leurs couvertures. » C’est ainsi que les deux généraux de brigade avaient reçu leurs ordres.

Le terrain. Le côté droit est nordiste, les sudistes arriveront (forcément) de la gauche.


1er tour: le général Bonham décide de faire avancer ses troupes sur la route. Bien qu'il ne soit pas jugé comme un excellent général, celui-ci préfère privilégier la rapidité de l'action. L'ennemi semblant tours endormi, il pense avoir tout le temps de manœuvrer par la suite.



Le général Ewell, général de qualité et prometteur, fait progresser son infanterie en colonne de marche vers le village, tandis que son artillerie s'intercale entre les deux brigades et que sa cavalerie part sur l'aile gauche pour un long mouvement tournant.





Bien sûr, le général Beauregard vient au coeur de ses troupes pour diriger l'attaque.


Du côté nordiste, le général de division Hunter est réveillé depuis une heure mais le camp est encore endormi. Il a sous ses ordres les généraux Porter et Burnside.


Et puis tout à coup, c'est l'alerte ! Et bien non, les yankees ne seront pas sabrés dans leurs lits... Face à l'aile droite sudiste, des bataillons de la 2ème division de l'armée du Nord-est de la Virginie se mettent en ligne, tandis que la batterie avance vers l'ennemi.



Tandis que le 8ème bataillon de la milice de New York s'avance afin d'occuper la route principale du village.




2ème tour:
Les choses se précisent et les troupes sudistes se mettent en place rapidement. Deux bataillons d'Ewell sont déjà en ligne, progressant dans une pâture, potentiellement protégés par des murs de pierre, sa batterie est en place et la cavalerie continue de faire le tour du village. Toutefois leur faible nombre ne peut faire envisager un quelconque résultat décisif.




Les troupes du général Boham continuent d'arriver par la route et ses premiers bataillons forment la ligne.


L'artillerie sudiste tire sur les zouaves mais, le tir mal ajusté, n'apporte pas de résultat concluant.




Les artilleurs du nord ont terminé de mettre leur batterie en position, protégés par une ligne amie.


Tandis que les zouaves reçoivent l'ordre de contourner des murets afin d'harceler le flanc droit ennemi.


Au centre du village, les bataillons nordistes débouchent.


Positions sudistes à la fin du tour 2.


3ème tour:
Le général Ewell décide de renforcer sa première ligne abritée derrière le muret, par une seconde ligne de tireurs.


Tandis que sa cavalerie s'avance dangereusement (pour les nordistes) du village.


les bataillons du général Bohnam continuent de progresser vers l'ennemi tout en prenant appui derrière les murets. Que les yankees s'approchent, ils seront bien reçus !



Vue d'ensemble des mouvements sudistes. Les troupes sur la route font partie de la division Bonham, aile droite sudiste.


Enfin, les fusils parlent et sèment le désordre dans le bataillons adverse.


De même, les nordistes en progression (à droite le 14ème NY),  subissent leurs premières pertes et se retrouvent en désordre.




Le bataillon nordiste tiendra t-il face au feu dévastateur sudiste ?


Positions aile droite sudiste.


L'artillerie du nord crache le feu... sans effet notable sur les sudistes.



Tandis que la milice du 14ème de New York progresse sous le feu ennemi.


Pendant ce temps, un bataillon nordiste occupe une maison juste à proximité des sudistes du général Ewell, retranchés derrière le muret. Le corps à corps est imminent.

Quelle belle table! Une partie qui vous tient en haleine! Bravo aux peintres et aux joueurs!

Que du bonheur ma période préférée 
Magnifique table et photos BRAVO à tous 

superbes figurines... bon, ben dès que mon armée celte pour hail caesar sera finie, mon projet suivant sera cette guerre là

Voila un conflit auquel je ne me suis pas intéressé mais quel bonheur de regarder un tel C/R
De belles photos , des figs bien jolies qui se cognent dans un beau décor .

Mais je ne sais pas qui a gagné  

Bravo et merci

Yeaaaaahhhhhh  !!!!!!
De l'ACW   comme Bruno ma période préférée 
Merci de ce CR, très bien raconté, de cette très belle table et de ces magnifique figs.
Je pense que ça devait démanger Seb de ressortir ses figurines du projet Bull Run 

http://www.jeudhistoire.fr/forum/viewtopic.php?f=111&t=2952&hilit=galerie+projet+bull+run&start=225

Et le grands esprits se rencontrent    Laurent et moi on se faot un BP en ACW vendredi soi (ça faisait un an qu'on avait pas joué cette période)

Mon dieu! Y'a des Gondorien chez les reb's!

Admin a écrit:Je pense que ça devait démanger Seb de ressortir ses figurines du projet Bull Run 

http://www.jeudhistoire.fr/forum/viewtopic.php?f=111&t=2952&hilit=galerie+projet+bull+run&start=225

Tu m'étonne...six ans dans une vitrine, ça commence à faire 

Content que ça vous plaise. Pour ma part, j'adresse un grand merci à Jean joueur sympa, agréable et fair-play. En plus, il a fait les photos et a eu le courage de se taper la rédaction du rapport de bataille. Il est parfait, ce garçon 

The Miles a écrit:Mon dieu! Y'as des Godorien chez les reb's!

C'est pas l'arbre blanc du Gondor, c'est le palmier de la Louisiane. Le drapeau est bleu foncé en fait mais l'éclairage....

Merci pour vos remarques mais j'ai oublié de préciser que ce n'était que la 1ère partie. le reste suit et la levée du mystère sur l'armée gagnante. Vous l'avez compris, tous les décors et figs sont de Siaba, très beau travail de ce côté là.

Je crois qu'on est une grosse fournée plus qu'impatients de lire la suite 

Sans être mon conflit préféré, une superbe table et de très belles figurines. Bravo à vous et vivement la suite !

Très agréablement rédigé, et les armées sont superbes. Bravo et merci !

Et voici la suite comme promis.

4ème tour:
Alors que la pression sudiste est de plus en plus en plus forte, les premières lignes en position de tir ou de charge, renforcées par les bataillons suivants, il se produit une première erreur d'interprétation (double 6). Deux bataillons du général Bonham encore sur la route, comprennent qu'il leur faut faire demi-tour... A mon avis, après la bataille, les commandants de ces bataillons ont dû avoir quelques difficultés à s'expliquer... Le général de division Beauregard s'est gardé d'intervenir, se réservant pour l'attaque du général Ewell. (Sur 5 tours, j'ai dû faire 3 ou 4 fois des doubles 6, en d'autres règles, j'en aurais été heureux mais là...)


Ainsi, les ordres de Bonham ayant été vraisemblablement perdus, c'est la brigade dans son ensemble qui reste sur place. Le général Ewell, égal à lui-même, lance son premier bataillon, lui-même soutenu par ses deux homologues.


De même, sa cavalerie malgré son faible effectif, achevant le tour du bourg, se rue sur une unité de marines encore en mouvement.


Pendant ce temps, un feu nourri part des lignes sudistes et de l'artillerie accumulant sur le champ de bataille un brouillard de guerre à couper au couteau. De nouvelles pertes et désordres sont infligés aux bataillons subissant ce feu d'enfer.
Le 14ème va de nouveau subir des pertes (zouaves à droite).


Les boulets de l'artillerie sudiste font voler en éclat la palissade légère et entament le bataillon nordiste.



Mais revenons aux corps à corps. A l'orée du village, le combat fait rage. Les nordistes retranchés rendent coup pour coup, profitant de leur abri. Toutefois, cet avantage limite aussi le nombre de combattants réellement actifs au combat. Bientôt, les soldats tombés derrière les fenêtres empêchent leurs camarades d'y accéder facilement et la forte pression des attaquants les oblige à abandonner la position. Ce n'est toutefois pas une déroute et ils se replient en bon ordre (en haut de l'image).



Le même scénario se répète avec la cavalerie. le bataillon ennemi n'étant pas tellement plus nombreux et surtout, surpris en colonne de marche, ne peut résister à la fougue des jeunes sudistes, au choc des chevaux et plus généralement, aux coups de sabre des cavaliers... La rupture du combat est un peu moins ordonnée. Et même pire que cela, le bataillon ou ce qu'il en reste quitte définitivement le champ de bataille.



Les cavaliers du sud ayant vaincu le petit bataillon de marines se retrouvent sur les arrières du bataillon expulsé de la maison. Celui-ci bien malmené (il ne lui reste qu'un point de vie) n'est pas dans une position très enviable...


Mais c'est une pression général qui s'opère côté sudiste.


Et les bataillons nordistes ont déjà beaucoup souffert. Ce qui ne le empêche pas de faire des pertes au tir sur les lignes ennemies.


Malgré tout, une lueur d’espoir semble naître chez le général Hunter, le divisionnaire nordiste. En effet, une nouvelle brigade arrive sur le champ de bataille face à l'aile gauche ennemie, au delà du village. Peut-être pourra-t-elle desserrer l'étau et reprendre les bâtisses.




5ème tour
Les cavaliers ont tout ce qu'il faut en main (surtout leurs sabres) pour se couvrir de gloire. Le bataillon de dos sur la route est une proie facile. L'art militaire voudrait qu'ils fondent sur ces hommes désorientés et n'opposant que leurs dos... Et bien non. Ils restent sur place (double six). Pire, sur l'intervention du général Beauregard et contre toute attente, ils quittent eux aussi le champ de bataille, sans doute à la poursuite des marines qu'ils ont vaincus (c'est ce que dira le chef du détachement à son retour). Une belle occasion de perdue pour le camp sudiste.


Pendant ce temps, le reste de la brigade Bonham continue d'avancer.


Le bataillon dans l'enclos continue à recevoir un feu terrible et dévastateur. ligne et artillerie s'acharnent sur lui. C'en est trop, devant les pertes nombreuses, voyant de plus en plus d'amis mordre la poussière, les hommes rompent le combat et disparaissent du champ de bataille.


D'autres feux ont lieu de la part des sudistes mais sans résultat notable.
Côté nordiste, les tirs se font enfin plus précis (hormis pour l'artillerie qui aura été totalement inefficace, pas de chance).


Ainsi les zouaves après avoir supporté les tirs ennemis, se mettent en ligne et se vengent copieusement semant la mort et le désordre dans les rangs adverses.



En cette fin de tour 5, voici les positions des deux armées. La brigade nordiste en renfort est située en haut à gauche de la photo. Le bataillon de zouaves et son homologue sudiste ont souffert comme au centre. Ils sont à deux doigts du test de moral. Compte tenu des objectifs du scénario, la victoire est sudiste puisqu'une partie du village a été conquise. Avec plus de tours, la brigade Ewell aurait-elle tenu? Il reste malgré tout une brigade sudiste à rentrer ayant raté ses jets de dés.


Photos souvenir:





Pour une partie initiation, je dois avouer que ce fut très très plaisant. D'abord grâce à Siaba, joueur très agréable. Ensuite ses décors et figurines font honneur à notre activité ludique, enfin la règle que j'ai à peine entrevue me laisse penser qu'elle est fluide, rapide et agréable.
Merci.
Jean

Merci pour ce compte-rendu, Jean.
Effectivement, tes 3 "blunder" (double 6) de la partie m'ont bien sauvé la mise avec 2 bataillons qui regagnent leurs arrières et la cavalerie victorieuse qui quitte la table au lieu de frapper mes troupes dans le dos 

J'ai refait la même partie le lendemain avec mon fils et un de ses copains et le résultat a été légèrement différent: les sudistes n'ont atteint aucun de leurs objectifs (le village et le dépôt nordiste) et ont subi plus de pertes. Faut dire que mon fils manie mieux l'artillerie que son père  et que son adversaire a trop étalé le front sudiste, ce qui a nuit à son efficacité.
J'ai l'impression qu'il faut mettre en place une bonne supériorité numérique pour espérer pouvoir l'emporter.

Moi qui suis pas si guerre de secession, en fait, j'ai bien aimé lire ce rapport .

Et donc la Louisiane, c'est le Gondor?