[Anno 1408] Sur la route de Liège.

Rapatriement de l' ancien forum.
Ce RdB a un petit côté "réchauffé" car quelques photos ont déjà été postées dans la galerie (c'était le cas sur l' ancien forum, j' ai laissé tel quel afin de ne pas perdre de temps) mais je pense qu' il reste envisageable de poster ce RdB.

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J' ai profité de mes derniers jours de vacances pour organiser une partie à 2800 points grosso mod entre mes deux gamins.

Ne vous formalisez pas pour les quelques grossières erreurs tactiques, le plaisir de jeu était bien là.
(l' ainé joue parfois Hébreu en biblique mais le cadte est novice à WAB.)

Année 1408.
Le duc de Bourgogne mène une coalition européenne à l' assaut de la cité de Liège qui s' est révoltée depuis quelques années contre son prince-évêque, Jean de Bavière, cousin de Jean Sans Peur.
Le duc de Bourgogne espère se couvrir de gloire et faire oublier, en France, sa responsabilité dans l' assassinat un an plus tôt du duc d' Orléans.

Les Haidroits (rebelles liégeois surnommés ainsi par les Bourguignons, car ils haïssent le droit) cherchent à intercepter l' ennemi aux frontières de la principauté. Afin de permettre au gros de leur force de se réorganiser après l' échec du siège de Maastricht (ils avaient essayé d' en délogé Jean de Bavière).
Un contingent d' archers anglais mercenaires accompagne les Liégeois. Cent d' entre eux seront présents à Othée.



Pour les Bourguignons, j' utilise la liste ordonnace bourguignonne sans caparaçon ni troupes d' ordonnace.
Pour les liégeois, il s' agit de condotta tardive (avec alliés écorcheurs). Liberté prise avec la liste: les Liégeois sont dotés d' un cercle de chariots ("tabor") car ils utilisèrent des chariots pour abriter leurs lignes à Othée.

Quelques vues des lignes de bataille:

Quelques corporations liégeoises arborent fèrement leurs étendards (degauche à droite: les mangons, ou bouchers, les porteurs, les maçons et les Texheurs*.
(chaque pavois porte le blason attesté pour un noble ou un bourgeois haidroit)


Premiers mouvements bourguignon, la cavalerie de l' aile droite se prcipite à l' abri d' un bois pour sortir de la ligne de vue de l' artillerie liégeoise.

Deux unités d' archers prennent place face au canon.

* pour plus d' infos sur les texheurs liégeois, c' est ici.

Thierry de Hornes-Perwez dont les Liégeois révoltés ont fait leur prince-évêque conduit sa chevalerie le long de la rivière Russon. Pendant ce temps, son père, le mambour (= généralissime) resté à Liège organise l' armée.



Jean sans Peur contourne le moulin...

... faisant face à l' infantrie liégeoise qui l' attend de l' autre côté du cimetière.

Les liégeois sont prêts à recevoir le choc de la chevalerie de Bourgogne.



Le 1er assaut semble se dessiner entre les deux bois centraux.

Bonne idée , Gamot .
Je raffole de ces R.C. surtout quand ils sont bien faits

A l' extrémité de l' aile gauche bourguignonne, Jean de bavière progresse vers les arbalétriers haidroits, pofitant du couvert des bois. Un contingent de Liégeois legitimistes l' accompagne., ainsi que des chevaliers de l' ordre de St Antoine menés par leur grand maître, Guillaume de Bavière, comte de Hainaut-Hollande (et frère de Jean) de Bavière).


La ligne haidroise:


Thierry de Hornes-Perwez s' enfonce profondément dans le village.


Entre les deux bois centraux, la charge bourguignonne est lancée. Elle se brisera face à la résolution sans faille des maçons et des Texheurs.

Pendant ce temps, Enguerrand de Bournonville, la fleur des capitaines, s' engage dans un mouvement contournant à travers bois pour prendre de flanc lesdits maçons et texheurs.

A l' extremité de l' aile gauche haidroise, les houilleurs et les soyeurs cherchent à contourner les archers bourguignons afin de leur faire relacher la pression qu' il mettent au canon haidroit.


A l' exact opposé du champ de bataille, Jean de Bavière s' approche désormais dangereusemnt des arbaletriers haidroits, mis à mal par leurs collègues bourguignons.


Au centre, le combat continue entre les chevaliers de Jean de Vergy et les pavoisiers Haidroits.

C' est le moment que choisit le duc de Bourgogne pour tenter une manoeuvre très risquée. Ignorant l' infanterie lurde haidroise, il fait effectuer à ses chevaliers un contournement du moulin par un virage à 90°.

Quelques images du champ de bataille à ce moment là:

Jean de bavière ne va faire qu' une bouchée des derniers arbalétriers haidroits déjà fortement etrillés par les flèches et les carreaux bourguignons


Respectant l' adage qu' un Anglais qui fuit ne peut être totalement mauvais, les archers anglais vont paniquer et quitter précipitement le champ de bataille.


Au centre, Jean de Vergy tourne les talons face à la pugnacité des pavoisiers. Ils ne le rattraperont pas et il pourra rallier ses chevaliers quelques temps apès.

Surgissant enfin des bois, Enguerrand de Bournonville prend de flanc l' unité des maçons et Texhiers et les disperse en direction du moulin, au nez de Jean de Vergy qui est en train de rallier ses troupes.
ça risque de se chambrer fort le soir au camp entre capitaines bourguignons!

D' autres pavoisiers haidroits accourent pour "boucher" le trou.

A proximité du moulin,Thierry de Hornes-Perwez qui avait auparavant reformé ses troupes charge l' unité de Jean Sans Peur. C' est le début d' un interminable combat épique au milieu de la rivière.
Notez que le duc de Bourgogne et son porte bannière Jacques de Courtiambles s' était extirper juste avant de cette nasse.

Les chevaliers démontés haidroits tentent de rejoindre la mélée pour soutenir leur évêque mais ils sont ralentis par la traversée du cimetière.

Les chevaliers bourguignons, empetrés dans la rivière, voient leur arrière menacés par les fuyards haidroits (maçons et texhiers) qui, bien entendu, choisissent ce moment pour se rallier.


Pendant ce temps les combats continuent partout sur le champ de bataille.
Enguerrand de Bournonville et ses chevaliers sont chargés par les mangons (bouchers) et les porteurs haidroits sous le regard des défenseurs des chariots.


Les piquiers de l' aile gauche haidroise sont mis en déroute par les chevaliers démontés bourguignons qui les dispersent dans les hautes herbes.

Les combats s' eternisent dans le Russon. Ce qui permet à Jean de Bavière (qui s' est débarassé d' une unité d' hastiers sur la route) de charger l' arrière de Thierry de Hornes-Perwez.
Jean sans Peur se jette dans la mélée, qu' il sait décisive. Il ordonne toutefois à son porte bannière, Jacques de Courtiambles, de rester prudemment en retrait.



Les hastiers dispersés par Jean de Bvière, affolés et hagards, tombent nez à nez avec des archers et arbaletriers bourguignons, alors qu' ils avaient gagné le village en croyant atteindre un abri.

Enguerrand de Bournonville se débarasse assez rapidement des mangons et porteurs. A l' arrière plan, les fèvres et vignerons haidroits chercheront en vain à le ratrapper.


C' est désormais l' hallali. Thierry de Hornes-Perwez est tué dans le Russon et ses chevaliers dispersés. Ivre de carnage, Jean de Bavière (véritable héros de la bataille) se précipite sur les derniers maçons et texhiers alors que Bournonville continue de contourner le bois, épuisant les fèvres et vignerons dans un vaine pistage.




Le canon haidroit est détruit par une charge de Jean de Vergy, après qu' un incident de tir l' ait empeché de tirer deux tours de suite.

Les derniers hastiers haidroits (issus de la corporations des fruitiers) sont réduits à merci dans le village par les tireurs bourguignons.


Et le parc de chariots est investi par les Bourguignons victorieux.
(un des défenseurs haidroit porte la croix de St André des Bourguignons. Soit y a eu gourance dans la répartition des figurines, soit le gars a déjà préparé un déguisement pour echapper au massacre )



La nuit tombe sur le champ de bataille, couvrant la déroute des derniers Haidroits.
La route de Liège est ouverte et Jean de Bavière a eu la satisfaction de voir succomber devant lui son rival Thierry de Hornes-Perwez.