Attaque au Tonkin

A l'occasion de la journée toulousaine de février, partie avec Timur le Lent et Sleoc, côté viets et moi, côté français avec la règle "croire et oser". C'est le scénario 3 de Bolt Action qui est tiré et le français attaquant. Je dois prendre au moins deux objectifs. C'est l'occasion de sortir mes deux premiers groupes du 3è BCCP pour la galerie et leur baptême du feu et des renégats japonais idem.

Tout d'abord, le terrain:



Les renseignements français ont localisé des camions et stocks ennemis. Un détachement du 3è BCCP et un autre du 1er rgt de chasseurs sont chargés de mettre la main dessus et de les détruire.





L'artillerie des 105 du 1er chasseurs est supposée effectuer un bombardement préalable à l'attaque. Mauvaises coordonnées, sabotage, toujours est-il que le bombardement préparatoire n'arrivera jamais (dé=1). Qu'importe, le 3è BCCP commence sa progression sans savoir où se situe l'ennemi, (marqueurs viets placés). Suivi du 1er chasseurs dès le deuxième tour. Après avoir sauté de leur semi-chenillé, les chasseurs progressent prudemment.


Dans la foulée, automitrailleuse et l'obusier foncent sur l'aile gauche pensant pulvériser le groupe japonais qui assure la garde d'un camion ennemi. Avec trois mitrailleuses dont deux 12,7 et éventuellement les munitions canister, ils pensent logiquement en venir facilement à bout. Ensuite, ils pourront se rabattre sur le l'objectif du centre, but des 4 groupes d'infanterie. Facile !!! Sauf que de toute la partie, et malgré les tirs nourris, les japonais déploreront tout au plus, quelques égratignures...


Au centre, le déploiement continue.


Ici, les chasseurs. Le 1er groupe perdra 5 hommes sur dix et finira volontairement planqué dans les rizières.


Tandis qu'au centre gauche, le 3è BCCP avance sans subir trop de perte.


Aile gauche française, vue côté viet.


Les japonais continuent de résister et d'échapper aux balles de 12,7. Tandis que le mortier de 81 viet élimine dès le départ le mortier français.



Bigeard coordonne l'attaque du 3è dont il fait alors partie.


Le 3è BCCP avance sous le feu japonais qui sera bientôt stoppé par les clouages successifs mais sans pertes.



Seule "victoire" française, les hommes du 3è BCCP éliminent un groupe viet planqué dans les hautes herbes. Mais déjà remplacé par l'arrivée d'autres combattants.


Mes dernières figs du 3è.


En final, nous ne ferons que 4 tours. Les français approchent des objectifs dont l'un est gardé entre autre par un bazooka obligeant les deux véhicules français à une certaine prudence. Il aurait encore fallu au moins deux tours pour faire le nettoyage sans être vraiment sûr (loin de là) de réussir. On a donc stoppé cette partie à ce moment là.

Je profite aussi de ce CR pour montrer mes dernières figs peintes, le 3è BCCP (j'ai en plus une fig avec képi de la légion pour le basculer en 3è REI et les japonais (il manque le QG, présent mais pas photographié).

Joli rapport. Domage que la partie ai pas été terminée...

Du coup: Des renégats japonais? Chez les viets? Comment ce fais ce?

Merci. Jusqu'en 50 à peu près, des japonais sont restés en Indochine et ont combattu avec les viets. L'ancien colonel viet que j'ai rencontré à Diên Biên Phu l'année dernière a lui-même été formé en partie par un officier japonais, sans compter bien sûr, ses stages en Chine...

Ha bon? J'eu crus que les viét ne les portait pas dans leur coeur...

Jean me donne encore de quoi me régaler .
Ma vue m' interdit de me lancer dans une nouvelle période et je le regrette beaucoup.
Lire tes récits me ramène à ce que j' entendais à la radio , aux journeaux que quelques fois je lisais et aux conversations en famille que j' écoutais avec avidité .

Encore un scénario pas si simple .et pourtant il semblait pas difficile . Mais les aléas de la guerre ( et ceux des dés ) ajoutent des difficultés qui rendent tes recits si vivants .
Dommage que je sois obligé de le terminer dans ma tête

Cela me fait penser à la collectionj d' insignes de la Légion que l' ai et qu' il me faut ressortir .

The Miles a écrit:Ha bon? J'eu crus que les viét ne les portait pas dans leur coeur...

Historiquement, jes japonais en 45 ont attaqué les français en Indochine sans préavis et donné un élan au nationalisme vietnamien. Après leur défaite, le pays a été coupé en deux, au nord, les chinois étaient "garants" de la paix, au sud, les anglais. A part les anglais, personne (même les américains... surtout les américains) ne souhaitaient le retour des français. Ensuite les viets ont profité des français pour virer les chinois un peu trop présents et de nombreux japonais ont laissé leurs armes à la future rébellion. D'autres sont restés pour combattre aux côtés d'autres asiatiques, certains par craintes d'être jugés pour crime de guerre s'ils revenaient sur le devant de la scène.

eric1 a écrit:Jean me donne encore de quoi me régaler .
Ma vue m' interdit de me lancer dans une nouvelle période et je le regrette beaucoup.
Lire tes récits me ramène à ce que j' entendais à la radio , aux journeaux que quelques fois je lisais et aux conversations en famille que j' écoutais avec avidité .

Encore un scénario pas si simple .et pourtant il semblait pas difficile . Mais les aléas de la guerre ( et ceux des dés ) ajoutent des difficultés qui rendent tes recits si vivants .
Dommage que je sois obligé de le terminer dans ma tête

Cela me fait penser à la collectionj d' insignes de la Légion que l' ai et qu' il me faut ressortir .

Merci. Dommage que nous soyons si loin l'un de l'autre, j'aurais volontiers partagé mes troupes avec toi pour une bonne partie. Je ne désespère pas de venir te voir bientôt, nous pourrons parler de tout ça. Pour info, dans le prochain VV, j'ai un article qui sort sur mon voyage à Diên Biên Phu. Encore des souvenirs.

Merci Jean!

Je viens de lire le résumé des opérations par Wiki histoire de me faire une idée. Effectivement, en fait c'est un beau bordel fin 45, entre français, vieth min, chinois, anglais et japonais...

The Miles a écrit:Merci Jean!

Je viens de lire le résumé des opérations par Wiki histoire de me faire une idée. Effectivement, en fait c'est un beau bordel fin 45, entre français, vieth min, chinois, anglais et japonais...

avant que les amerlocks viennent y mettre leurs pieds , en refusant de nous aider côté aviation , par exemple

eric1 a écrit:

The Miles a écrit:Merci Jean!

Je viens de lire le résumé des opérations par Wiki histoire de me faire une idée. Effectivement, en fait c'est un beau bordel fin 45, entre français, vieth min, chinois, anglais et japonais...

avant que les amerlocks viennent y mettre leurs pieds , en refusant de nous aider côté aviation , par exemple

Voire même, nous mettre des bâtons dans les roues pour nous empêcher de revenir considérant le conflit indochinois comme une guerre coloniale. Au début, il y avait même des conseillers US au côté d'Ho Chi Minh... Ce n'est qu'à partir de la guerre de Corée qu'ils se rendront compte que cela va peut-être un petit peu plus loin que cela, par exemple, guerre entre les deux plus puissants blocs de l'époque...

Bonjour à tous
Pas tout à fait d'accord avec Jean et Eric concernant les américains. Vos résumés sont tout à fait exacts mais avant la guerre de Corée. Ensuite les choses évoluent, au vu des Américains notre guerre "coloniale" se transforme petit à petit dans leurs esprits comme une guerre contre le communisme.
Lors du "jaunissement" et du transfert de souveraineté au Viet-Nam de Bao-daî l'aide américaine devient importante.
Il me semble me rappeler une photographie de la visite du vice-président Nixon à Diên Biên Phû pour évaluer l'aide nécessaire, je ne me souviens + trop de la suite, mais un bombardement des alentours de la "cuvette" par des B-52 avait un moment été envisagé.

Tu as raison. je me suis mal exprimé ne voulant pas trop m’étendre mais c'est ce que je voulais dire lorsque je parlais de la guerre de Corée. C'est à ce moment là que l'attitude des US change et qu'ils nous fournissent une aide très importante. D'ailleurs, ce sont quasiment eux qui prennent en charge financièrement la guerre d'Indochine.

Pour le bombardement en aide à DBP, cela a effectivement été envisagé. Mais la peur d'une généralisation du conflit avec la Russie et la Chine ont eu le dernier mot. La Chine elle, assumait parfaitement son soutien au vietminh. En même temps, peu après les accords les Genève, les USA ne se sont pas gênés pour pousser les français dehors et prendre leur place au plus tôt. On connait la suite...

Pour moi, les véritables responsables de la défaite de DBP et en général sont nos politiques et l'état major français comme en 40. Pourquoi changer une équipe qui... perd? Nos soldats n'ont été que des marionnettes sacrifiées au temple de l'égo pour certains et de la finance pour d'autres. Et comme je le dis dans mon article, leur sacrifice (les camps) ne fut reconnu qu'en 1989. Quand je pense à cela, cela me donne envie de vomir. Mais bon, ce n'est ni l'endroit, ni le moment de remuer le couteau dans la plaie. Jouons en leur honneur et gardons les en mémoire. A part leurs familles, nous resterons les derniers à nous souvenir d'eux.

Comme tu dis, c'est toujours facile de refaire les parties ou les batailles après-coup. Ce sont rapidement le Lt colonel Langlais et le cdt Bigeard qui prendront le camp en main. Ils ont fait des miracles (et leurs hommes) mais l'état major d’Hanoï était incompétent (à mon sens) pour prendre la pleine mesure du combat et engager les moyens nécessaires. A force de faire avec des bouts de chandelles, un jour le feu s’éteint.

Ah si de Lattre de Tassigny avait eu une meilleure santé .............

Oui. On serait parti quand même mais dans de meilleures conditions. Pour une fois que les militaires conseillaient de ne pas faire une guerre... Dès le départ, Leclerc avait déconseillé le conflit...

Eh oui , mais .................
On n' aurait pas eu les plaisirs de lire tes C/R

Excellent CR en tout cas