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derrière chez-moi savez-vous quoi qui n'y a !

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derrière chez-moi savez-vous quoi qui n'y a ! Empty derrière chez-moi savez-vous quoi qui n'y a !

Message  kiyomori Lun 10 Juin - 10:05

Hier ou avant-hier l'un d'entre-vous nous à proposé de raconter l'histoire de son bled mais je ne sais plus où. Ici l'endroit me semble approprié pour élucubrer ! Mais avant prenez une chaise longue ainsi qu'une boisson "a consommer avec modération".
Env.5000 ans avant J-C : construction de monuments mégalithiques : menhirs, cairns, tumulus. Env.600 ans avant J.C : arrivée des Celtes (ou Gaulois) en Armorique. Premiers siècles après J.C : occupation romaine, le Yaudet est le siège éphémère d’un évêché. Vème-VI siècles : arrivée des Bretons en provenance des Îles Britanniques. Milliau fonde Ploumilliau, paroisse primitive dont dépend le territoire de Trédrez (Trédrez : trêve de la Grève) ; Saint Quémeau (Kémo, en breton) installe son ermitage et fonde ainsi Locquémeau. Vers le Xème siècle : Trédrez s’élargit en paroisse. 1284-1292 : Saint Yves est recteur de Trédrez.
Des causes religieuses, politiques, sociales et intellectuelles expliquent la naissance de la crise et les guerres de 1588 à 1598. Les motifs religieux ont été la base de départ. Mais très vite les motifs politiques prirent le dessus. La Ligue connue également sous le nom de la " Sainte Union " avait été créée à l’instigation des princes ultra-catholiques en mai 1576.
Elle se proposait un double but, politique et religieux : d’une part défendre le catholicisme contre l’hérésie protestante qui déferlait sur la Chrétienté, d’autre part mettre sur le trône de France un des princes de la maison de Lorraine. Pour ce faire, il fallait écarter Henri de Navarre (futur Henry IV), héritier présomptif de Henri III, et protestant (calviniste) reconnu.
Le démarrage des hostilités causées par les dissensions religieuses fut l’assassinat du Duc et du Cardinal de GUISE perpétré au château de Blois par le roi Henri III les 23 et 24 décembre 1588. Les deux partis en présence sont : d’un côté les ‘Ligueurs’, le duc de Mercoeur en tête, faisant appel aux Espagnols (7 000 hommes environ) dès 1590 ; de l’autre ceux qui soutiennent le Roi, les Royaux appuyés dès 1591 par les Anglais (2 400 hommes environ).
Morlaix fait acte d’allégeance à la Ligue en octobre 1589, puis Plestin-les-Grèves (le 15 novembre 1589), puis Plougasnou, Garlan, Lanmeur, Locquirec, Guimaëc (le 20 novembre 1589), Plouigneau, Plouegat-Moyson, Plounerin (le 25 novembre 1589) et Guingamp. En fait les adhésions à la Ligue vont se multiplier comme une traînée de poudre. Les paroisses qui resteront royalistes sont Lannion, la Roche-Derrien, Plouaret et Tréguier. Les forteresses de Tonquédec et de Coatfrec étaient elles aussi restées fidèles au Roi. A noter que dans le Trégor, le parti du Roi avait trois chefs principaux, à savoir les seigneurs de Coatrédrez, de Kergomar et de Kergrist. Le plus populaire sera le seigneur de Kergomar, soutenu par la confrérie des tisserands de la région de Lannion.
Une charte atteste que le Roi ou la communauté de ville de Lannion fournissait des munitions de guerre aux troupes de M. de Coatrédrez durant la ligue. Cette charte étant, à plusieurs égards importante, nous allons la copier textuellement : " Michel Geay marchand demeurant en ceste ville de Lannyon cognoit avoir resçu de sieur Jan de …. (nom illisible) procureur (maire) esté l’an dernier des bourgeois et habitants du dict Lannyon la somme de neuf escus et tiers d’escu pour vingt et ouict livres de pouldre à raison de quatre réales la livre que le dit Le Geay fournist aux gens de guerre des troupes de Monseigneur de Coatrédrez du commandement de M. le lieutenant de la court royale de Tréguier (NDLR : qui avait été transférée à Lannion en 1576) et ce qu’il affirme ne sçavoir escrire et prie P. Toudic de signer pour luy".
Saint-Michel-en-Grève, paroisse rurale, voisine de celle de Trédrez, appartenant en parti au seigneur de Coatrédrez, était alors très agitée. En effet, Pierre de Coatrédrez, né vers 1550 et capitaine, prit un moment le parti de la Ligue avant de devenir un farouche partisan du Roi. Saint-Michel-en-Grève se trouvait à cette époque dans une situation délicate, coincée entre les paroisses royalistes (Lannion, Plouaret) et les paroisses ligueuses (Plestin, Morlaix). Et malgré sa neutralité ou soi-disant telle, elle recevra " des coups de tous les partis ". Elle aura à subir, comme d’autres paroisses voisines, des ravages et des pillages par les troupes en stationnement et du fait de nombreux passages des Ligueurs et des Royaux et de leurs alliés (Anglais, Espagnols) sur son territoire. L'ancien diocèse de Tréguier sera mis à feu et à sans.
Beaucoup de paysans ‘ligueurs’ de la région avaient pris pour but " bien moins de faire la guerre aux hérétiques que d’exterminer la noblesse ". C’est pourquoi, la situation des nobles et des royaux de la paroisse de Saint-Michel-en-Grève et des environs n’était guère brillante. Harcelés par les milices paroissiales de Plestin et les ligueurs de Saint-Michel-en-Grève et de Trédrez, les gentilshommes restés fidèles à la cause royale et au seigneur de Coatrédrez, en étaient réduits à se réfugier derrière les murs de Coatfrec et Tonquédec. C’est le cas d’Erasme Menou, seigneur de Kerarmet en Saint-Michel. Né vers 1526, il se réfugie au château de Coatfrec où commandait alors Kerahel et il y demeure un mois. D’autres tels que Pierre Rogon, seigneur de Portzjezegou, se met au service du Roi en devenant ‘homme d’armes’ de Pierre de Boiséon dès 1590. Jean de Coetlogon, seigneur de Kerhuel et cousin par alliance de François de Goesbriand et de Pierre de Boiséon, participe à la défense de Kerouzéré aux côtés de Pierre de Coatrédrez et de François de Goesbriand, chef royaliste.
Les paroisses rurales de la région se battaient généralement pour la cause de la Ligue et le passage des Royaux dans ces paroisses était souvent signalé par un guetteur qui sonnait la cloche (quand il y en avait une) aux clochers de toutes les paroisses des alentours, afin que chacun prît les armes. Toute paroisse qui entendait les cloches, devait les sonner à son tour, de telle sorte que de proche en proche, à dix ou quinze lieux à la ronde, les paysans avertis accouraient en nombre pour se battre, avec des armes de hallebardes et des fourches. La milice de Plestin forte de cinquante hommes environ était une des plus redoutée et des plus efficaces du Trégor. Elle était commandée par Jean ADAM, sieur de Kermalvezen. Elle se distingua d’ailleurs dans plusieurs combats sanglants qui ont eu comme théâtre Plestin et la grève de Saint-Michel-en-Grève.
Le 25 octobre 1589, François de Goesbriand et ses hommes d’armes dont faisaient certainement partie quelques nobles de Saint-Michel-en-Grève, furent arrêtés par la milice de la paroisse de Plestin, alors qu’ils s‘approchaient de Plestin. François de Goesbriand fut arrêté et enfermé dans la tour de l’église de Plestin . Il ne sera remis en liberté qu’à la seule condition de ne plus porter les armes contre les ligueurs.
Dans l’ouvrage " La chambre du Conseil de la Sainte-Union de Morlaix – fascicule 1885, page 70 " de A. Barthélemy, on lit : "Second jour de mars 1590 - Sur la recqueste de Allain Le Barbarin est advisé qu’il sera recompansé à esgard des autres cappitaines qui estoinct à l’armée en Saint-Michel-en-Grève sur la ranczon des prisonniers de guerre ".
La suprématie ligueuse de Plestin et sa région était cependant quelquefois battue en brèche par les fortes garnisons royalistes de Coatfrec (dirigée par sieur de Kergomar) et de Tonquédec qui s’aventuraient en terre ennemie. Le 12 mai 1590, un de leurs détachements royalistes s’aventura sur St Efflam. Aussitôt informé de cette intrusion, Jean ADAM, sieur de Kermalvezen, qui commandait les ligueurs de Plestin, se précipita avec vingt-cinq de ces hommes à la rencontre de l’ennemi. La rencontre eut lieu sur la grève de Saint-Michel-en-Grève, près du pied du Grand-Rocher. Le combat fut meurtrier. Les miliciens dès les premiers assauts perdirent 18 hommes ; parmi eux leur chef Jean ADAM. Les morts furent dépouillés de leurs vêtements, de leurs armes et de leurs chevaux ; on ne laissa sur la grève "rien que un grand nombre de corps morts tout nus d’un côté comme de l’autre". Voici comment Efflam Pichic, recteur de Plestin de l’époque, relate ce combat dans son registre des décès (Arch. C.A.) : " Le douziesme jour de may 1590 a pleu a Notre Seigneur Dieu faire separation entre les corps et armes des desnommes cy appres, tuez et massacrez en la greffve de Saint Michel en Greffve par les mestres et souldards des chasteaux de Coatfriec et Toncqueddec, sçavoir : Noble ecuyer Jan Adam, seigneur de Kermaluezen, Kerimec, etc ; Henry et Auffret le Boubennec, enfants Rolland ; Jan Ollivier le Braz et son sien fils ; Nicolas et Guille Braz, enfants de Jan Braz et Françoise Kermellou ; Jan Bichardic et mari en son temps de Louise Briant ; Allain Meur, fils Quimper ; Yves le Joncour ; François Morvan ; Henry le Boubennec ; Jean Jouan, fils Robert ; Yves Cabon, fils d’Yvon, Hervé Braz, fils d’Yvon, Guille Gargan ; Rolland le Bourgne. C’est pour ces ames cy dessus nommées, supplye Notre seigneur Dieu par sa saincte miséricorde, qu’il lui plaese les recepvoir et collecquer en son paradis. Amen. Ainsi je supplie N.S. Dieu qu’il lui plaise en donner part aux pères et mères, enfants, parents et amis bienveillants de ces décédés. A cette fin qu’ils puissent librement et dévotement prier Dieu pour lesdits décédés et pardonner à ceux qui on fait la faute, pourqu’ils puissent vérifier la parole de Dieu disant Discea ? michi vindictam et Ego tribuam. Et por avoir memoire desd. depbcests, la présente signée par moy soubsignant recteur de Plestin, J. Efflam Pichic ".
Les survivants désemparés et n’ayant plus de chef se replièrent par les chemins creux pour mieux échapper à l’ennemi qui les poursuivait. C’était la débandade : ils étaient prêts à rendre leurs armes et à livrer leur dernier combat. Soudain, du haut du Grand-Rocher, une violente canonnade s’abattit comme par miracle sur les royaux semant la panique dans leurs rangs : c’était la milice de Morlaix, cinquante hommes commandés par le capitaine Moricquin qui, venus fort opportunément renforcer les défenses de Plestin, ayant connaissance des combats qui se livraient sur la grève de Saint-Michel-en-Grève s’étaient portés, par Saint-Roch et Coatilis, au secours des malheureux miliciens plestinais. Craignant d’être pris à revers par la milice de Morlaix, les royaux rebroussèrent chemin et décampèrent en pillant tout sur leur passage par acte de vengeance.
Par crainte des représailles, les habitants de Plestin renforcèrent leurs défenses. Dès le lendemain, ils empruntèrent aux paroissiens de Saint-Melaine deux petits canons (" espingoles ") et diverses armes. Ils avaient vu juste, car le 3 juillet de la même année, les royaux de Tonquédec vexés de s’être faits battre sur la grève de Saint-Michel-en-Grève, décident de prendre leur revanche. Il s’appuie pour cela sur la petite garnison du Plessix-Eon ou du Quenquis (en Plufur) pour tenter d’entrer à nouveau dans la paroisse de Plestin. Une de leurs patrouilles opérant une diversion du côté de Trédrez fut accrochée par les troupes ligueuses de cette paroisse et de Ploulec’h, entre la lande et le bourg de Trédrez, près du menhir, sur la lande de Saint-Jean Brezochen. Seize ligueurs, dont Briant Kerninon y trouvèrent la mort (voir registre des sépultures de Trédrez). Pendant ce temps, le gros de la troupe royaliste avait pénétré le territoire de Plestin par Tréduder et Trémel, et se dirigeait sur Landrevrest, plateau entre Trémel et le Marc’hallac’h, sans rencontrer de véritable résistance. Seules cinq sentinelles qui gardaient cette voie d’accès tentèrent vaillamment de s’opposer à l’avance ennemie. Il furent massacrés. Efflam Pichic rapporte : " Entre la lande de Dreffiez et le bourg de Plestin, près de Marchalla’ch, furent tués et massacrés par maistres et soudards de Coatfrec et de Tonquédec, ce mardy troisème jour de juillet l’an mil cinq cent quatre vingt dix, les desnommés ci-après, sçavoir : Richard Treman, Guyon Toudic, Moelar Person, Alain Lay, Yvon Doc’her ".
Le recteur voisin de Lanvellec, Yves Lucas, nous évoque l’événement dans ses registres : " Le 3e et 7e jour de juillet 1590 fust bruslée et ravagée la paroisse de Plestin ". Son confrère de Plestin compléte son témoignage : " Ledit troisième jour de juillet 1590, firent les dits seigneurs et soudards de Coatfrec et de Tonquédec, brusler plusieurs maisons de la paroisse de Plestin " tellement que " les gens de biens sont contraincts d’aller quester l’aumosne et ne sçavent où aller par la povreté de la paroisse ". Dix-sept maisons de Plestin flambèrent ce jour-là. Le samedi 7 suivant, il en fut brûlé vingt-trois autres, notamment les demeures des combattants qui avaient participé aux journées du 12 mai et du 3 juillet.
Les représailles ligueuses ne tardèrent pas. " Et au réciproque, dit l’abbé Lucas, le 21 du mesme mois de juillet 1590, fust pareillement bruslées et ravagées les paroesses de Plouaret, Ploubezre et la ville de Lannyon par ceux qui tenaient le party du duc de Mercure et de la Sainte-Union ". La ville de Lannion sera mise à sac par les Espagnols.
Coup de théâtre, en 1593, Henri IV se convertit au catholicisme romain. Du même coup, la seule justification que le duc de Mercoeur et les Ligueurs avaient donnée de leur combat tombe. Tout le pays qui se trouve entre la rivière de Morlaix et celle de Lannion continue pourtant à être rançonné, pillé, brûlé et ensanglanté par les Royaux et les Ligueurs. Quelques faits nous le démontrent. En octobre 1595, une somme de 76 livres est réclamée à la paroisse de Saint-Michel-en-Grève, pour le payement des troupes royalistes (181 livres à Trédrez, 152 livres à Locquemeau,, 752 livres à Ploumilliau, 240 livres à Plouzélambre, 92 livres à Tréduder et 793 livres à Plestin). Le 23 mai 1596, lors de son repli sur leur base retranchée du Blavet, la colonne espagnole courut les paroisses de Lanvellec, Plufur, Plouaret, Plouzélambre, Treduder et autres, " et mesme ravagèrent les noblesses des dites paroesses et prirent tous les bestails tant cavalines que bestes à cornes qu'ils pouvaient trouver ". Le 24 avril 1596 "sur la vêprée logea une compagnie de gens de guerre aux Vieux-Marché, Plouaret ; Lanvellec et Plufur qui firent très grand dommage et ruines esdites paroisses combien qu’ils n’y demeurèrent qu’une nuit, et allèrent à Léon, et l’on disait qu’ils étaient plus de quatre ou cinq mille hommes de guerre étant sous l’autorité de Monsieur de Saint-Luc, lieutenant general pour le Roi en Bretagne…… ". Le jeudi 11 juillet 1596 " ceux de la garnison de Tonquédec vinrent courir les paroisses de Plufur, faute de leur fournir une taillée (l’impôt appelé ‘la taille’) qu’ils leurs avaient demandée et à leur retour à Saint Drien s’était amassé grand nombre de paysans tellement que les soldats de Tonquédec furent dévalisés et deux d’iceux tués. Ainsi furent incontinent, et sur les lieux, tués trois hommes de Tréduder près de Poul an Sarson en Goirdenoux en cette paroisse de Lanvellec ". Le mardi 28 octobre 1597, "le sieur de la Fontenelle" assisté d’environ 300 cavaliers vint de Douarnenez au bourg de Ploumilliau pour défaire le capitaine dit Ville-Chapin (lequel on disait être un texier) étant des troupes du sr de Kergomar, quel Ville-Chapin était audit bourg assisté d’environ 150 hommes de pied qui y étaient venus pour contraindre les paroissiens de payer ce qu’ils restaient devoir pour les fortifications de Guingamp, lequel capitaine de toile avec douze ou treize de ses soldats fut tué, et les autres mis en déroute et fuite légère qu’ils gagnèrent à grand pas ut canes et nilo ".
A la suite des ravages et pillages provoqués par les troupes royalistes et ligueuses, la région se trouve dans une misère noire et n’aspire qu’à la paix. Voici ce qu’écrit (en latin) l’abbé Lucas de Lanvellec : "En ces années, l’impie soldat prend tout pour lui et pille tout, sauf ce qu’il ne peut pas trouver. Il n’y a aujourd’hui rien de plus mauvais qu’un soldat : aucun loup, aucun sanglier sauvage même n’est pire que lui. Il met en pièces les corps de nombreux chrétiens, enlève les richesses de toutes sortes et tourmente les Bretons par la prison, les flammes, les tourments et le viol. Dieu tout puissant éloignerait de nous toutes ces horreurs si chacun voulait considérer tous ces crimes honteux commis comme on le dit et la paix naîtrait alors en toute certitude... ".


Entre 1880 et 1952, le port de Trédrez-Locquémeau est l'unique port de débarquement des pêches en frais de la baie de Lannion, pour les chaloupes de Trébeurden, Lannion, Locquirec, Le Yaudet et Plestin-les-Grèves. On appelle « fritures » les usines de conserve des sardines. Deux d'entre elles sont installées à proximité des cales de débarquement. Entre juin et octobre, jusqu'à cinquante bateaux mouillent au port, équipé de deux cales, l'une de basse mer, l'autre de pleine mer. Les pêcheurs appâtent avec des œufs de morue importés de Norvège, la rogue, ou du plancton, appelé « ménuse », ou encore de la farine de cacahuète. En hiver, les bateaux servent au chalut à perche ou à la récolte du goémon ou du sable.

C'est dans les rayons de la bibliothèque du château de Lesquiffiou en Pleyber-Christ qu'a été retrouvé, par Louis Le Guennec au début du XXe siècle, le récit de la vie de Jean Conan, surnommé « Guingamp » car né dans cette ville, qui a écrit son autobiographie dans un manuscrit nommé Avanturio ar Citoien Jean Conan a Voengamb (« Aventures du citoyen Jean Conan à Guingamp ») retrouvé par hasard, relié dans une peau de vache. Il décrit en particulier ses tribulations de soldat de l'an II. Jean Conan, se qualifiant lui-même de « pauvre homme », a rédigé ce texte à la fin de sa vie alors qu'il était installé comme tisserand dans le bourg de Tredrez. Il fut successivement petit tambour dans la milice royale à l'époque de Louis XVI, pêcheur de morue au large de Terre-Neuve, calfat dans le port de Brest, soldat de la République. (réf. livre breton-français, Editions Skol Vreizh – Morlaix.)

J'habite à 200m du port où un blockhaus a été rasé il y a un certain nombre d'années. Pas moyen de tirer des informations sur la seconde guerre mondiale à la société historique du coin ! On ne dit pas ce qui fâche, j'imagine qu'il y a eu certains règlements de compte entre habitants. Tout ce que je sais c'est qu'il y avait un capitaine russe avec un berger allemand qui faisait régner l'ordre germanique. Toujours près du port des fouilles archéologiques ont été effectuées sur un atelier de "bouilleur de sel" (époque du fer), par la suite les soldats romains touchent leur solde en pain de sel (le mot salaire serait donc un dérivé de sel).
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Message  Eric Lun 10 Juin - 11:29

Waouhhhhhhhhhhhh

Quelle narration .
Quand on fouille un peu , on découvre des tas de choses qui ne figurent pas dans les livres d ' histoie et c ' est passionnant ( au moins pour moi)
Merci .
Une bonne journée de plus : j 'ai appris ...................
Eric
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