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L'armée bretonne du XVeme siècle

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L'armée bretonne du XVeme siècle Empty L'armée bretonne du XVeme siècle

Message  flush Ven 16 Nov - 8:23

Rien de très neuf... Je me suis permis de transférer ici le début de l'article que j'avais fait sur le forum WAB, histoire de ne pas perdre les données, du fait que le travail effectué n'a pas été mince.
J'espère qu'elles pourront être utiles pour les amoureux de la période, et de la Bretagne!
Je voudrais y ajouter des informations sur la marine, ainsi qu'un petit topo sur les campagnes auxquelles ont participés les troupes bretonnes entre 1420 et 1492.


L'armée bretonne du XVeme siècle Gargou10


L’ARMEE BRETONNE
1425 - 1492



L'armée bretonne du XVeme siècle Vigile10
Siège de Fougères. Soumission de Jean de Surienne au duc de Bretagne, 1450



Si on a une idée assez précise l’évolution des armées française ou bourguignonne qui lui sont contemporaines, il apparait clairement que l’ost des ducs de Bretagne, qui se métamorphosa elle aussi durant le XVème, est largement méconnu.

Sans doute est-ce en partie dû au fait qu’une étude de l’armée des Montfort n’est pas chose aisée; les documents dont nous disposons étant peu nombreux. Mais plus encore, la lecture qu’on peut avoir de ceux-ci et des évènements dont on connait l’importance et la portée risque d’être dictée par des arrières pensées ou, même, des préjugés qui pourraient, si on y prête garde, aboutir à une caricature; soit qu‘on prête à la Bretagne d’alors une force et une importance qu‘elle n‘avait pas, soit qu‘on mette en relief, au contraire, les imperfections de ses armes, ou, pire, qu’on glose sur un présumé archaïsme que son échec final, lors de la Guerre d’Indépendance, révélerait au grand jour.

Faudrait-il alors se borner à souligner l’incapacité des ducs de Bretagne à forger un outil militaire efficace à la mesure de leur prétention politique.

Ou au contraire, s’agirait-il de souligner la pertinence des réformes, et résumer l’impasse où on aurait conduit les forces ducales en les jaugeant seulement au colosse qu’elle dut affronter?

En d‘autres termes, la guerre engagée en 1487 aurait-elle pu avoir une autre issu que la soumission du duché par l’armée royale conduite par La Trémoille?

LA BRETAGNE ET LE POUVOIR DUCAL AU TOURNANT DU SIECLE

Il est nécessaire, pour commencer, de relativiser sans le minorer pour autant l’effort que pouvait soutenir les ducs Montfort, en faisant un rapide portrait du duché qu’ils prirent en main.

Le duché de Bretagne d’alors est l’héritier du royaume, puis du comté de Bretagne dont les frontières sont reconnues et quasiment inchangées depuis Erispoë (en dehors d’une très brève parenthèse qui les porta jusqu’à la Vire et au Maine) et qui s’inscrit clairement dans l’orbite française.

En 1364, elle sort, exsangue, d’une guerre civile qui opposa pendant près de 25 ans la maison de Blois-Penthièvre, aidée par les Valois, à celle des Montfort, puissamment soutenue par les Anglais.

Depuis les traités de Guérande de 1365 et 1381, Jean IV est, parce qu’il s’en est saisi par les armes et qu’il s’y est imposé contre la volonté du roi de France, incontestablement un duc jouissant d’une très grande autonomie. Lui et ses successeurs n’auront de cesse, par la forme de l’hommage rendu au prince Valois, par leur volonté d’ancrer leur province comme héritière de l’ancien royaume breton, d’affirmer celle-ci.

Là comme ailleurs dans le royaume, on dut faire preuve d’imagination pour donner au prince les moyens d’une politique trop coûteuse pour se satisfaire des seuls revenus traditionnels de son domaine. Aussi, Jean IV put dès 1366 compter sur les revenus d’un impôt nouveau, le fouage, initialement destiné à soutenir l’effort militaire. La guerre devenue quasi permanente, au moins aux frontières du duché, l’impôt le devint aussi, donnant ainsi aux Montfort les finances nécessaires autorisant une politique que leurs prédécesseurs n’auraient jamais pu suivre.

Mais le fait nouveau, plus encore, est l’adhésion progressive de la population à l’idée de « Nation » -encore faut il mettre des guillemets pour ne pas risquer quelque anachronisme- incarnée par la nouvelle dynastie. Le duc, bien vite, particulièrement pour les plus humbles, incarna cette « Nation », comme les événements de 1420 ou la levée de l’armée devant lever le siège de Nantes en 1487 le démontrent.



LE SOUVENIR DE LA GUERRE DE SUCCESSION
et SES CONSEQUENCES DANS L’ORGANISATION DES TROUPES DUCALES

LA REPUTATION DES COMBATTANTS BRETONS

La guerre de Succession et ses combats furent abondamment narrés, et les chroniqueurs du temps, à commencer par Froissart, n’ont cessé de rendre hommage au combattant breton. Auréolé par maint faits d’armes épiques dont le fameux combat des Trente (1351), on le fait volontiers vivre dans le souvenir des chevaliers de la table Ronde.

Le rôle joué par les troupes bretonnes de Du Guesclin dans les victoires contre les Anglais (Cocherel 1364, Pontvallain 1370, Chizé 1373) ou des troupes de Clisson durant la guerre de Succession, puis contre les Anglais et les Flamands (Rozebeke 1382) sont alors connus de tous, si bien que peu de contemporains s’étonnèrent que trois connétables, et non des moindres (Bertrand Du Guesclin, Olivier de Clisson, Arthur de Richemont), soient issus du duché.

Voilà un souvenir qui dut perdurer, et sans aucun doute peser dans la surévaluation des armes bretonnes et de la qualité de ses combattants. Quand Louis XI eut à choisir, dans sa retraite vers Paris, en 1465, entre affronter l’armée bourguignonne du Charolais, ou la bretonne, pourtant moins nombreuse, ne privilégia-t-il pas la route de Montlhéry à celle d’Etampes.

LE SYSTÈME DE LA COMPAGNIE

La guerre de Cent Ans -et surtout, à l’échelle de la Bretagne, la guerre de Succession- eut également pour effet de « corrompre » le système de recrutement féodal de l’ost breton. Convoquer le ban et l’arrière ban devint, dans une guerre qui durait et où deux prétendants s‘affirmaient duc, complètement inadapté.

Montfort comme Blois durent s’appuyer le plus souvent sur des bandes, ou compagnies, soldées (nous y reviendrons), à l'image des armées levées par les rois d'Angleterre.

Dans ce contexte, les nobles s’illustrèrent souvent, constituant sous leur bannière des compagnies dont la fidélité est potentiellement changeante. Il eut été difficile, dans le cadre d’une guerre civile et surtout après celle-ci, de s’appuyer sur une noblesse politiquement déchirée, et bien souvent hostile aux Montfort.

Le passage d’une armée reposant presque exclusivement sur la convocation du ban féodal à une armée recrutée largement en son sein, mais soldée et organisée en compagnie ne sera rendu possible qu’avec l’accroissement des revenues du duc, notamment grâce à la généralisation du fouage à partir de1364, impôt direct normalement dû uniquement en cas de guerre, mais qui fut finalement reconduit d’année en année.

A compter de la guerre de Succession, donc, le système de la compagnie prévalut. D’abord quand la nécessité s’en faisait sentir, puis d’une manière plus régulière.

Il est à ce titre intéressant de constater que dans un mandement datant de 1419, le duché pourtant en paix, Pierre de Mauléon, alors trésorier de Bretagne, dénombre 43 capitaines, à la tête d’autant de compagnies constituées. Celles-ci ne constituent pas une armée permanente, mais les capitaines qui y sont mentionnés se doivent, en cas de danger, de se présenter leur compagnie sous leurs ordres.

Ces compagnies conservent sans doute un caractère féodal, la plupart des capitaines étant des vassaux directs ou indirects du duc, et sans doute leurs hommes en grande partie issus de la petite noblesse. Cependant, d’un système purement féodal, on s‘éloigne, puisque ces compagnies seront, en cas de guerre, soldées -ne répondant donc pas à un devoir féodal, et qu’elles sont confiées à des capitaines choisis par le duc en fonction de leur fidélité au duc plutôt qu’en fonction de leur hiérarchie dans la pyramide féodale bretonne.

La compagnie d’alors pèse, encore, par le nombre d’hommes d’armes qui la compose.

A titre d’exemples, lors du complot des Penthièvre, en 1420, furent lever un grand nombres de compagnies.

Les 15 compagnies réunies par l’amiral de Bretagne Jean de Penhouët regroupant les forces des pays de Rennes, Fougères et Montfort, comptent, selon d’Argentré, 468 hommes d’armes, 59 arbalétriers et 255 archers. Si on suit le raisonnement de La Borderie qui part du principe qu’il faut attribuer un page et un coutilier à chaque homme d’armes, on obtient donc une force de 1733 hommes, et donc une compagnie regroupant en moyenne 100 à 120 hommes. D’où La Borderie pense pouvoir conclure que les forces pouvant être alignée par le duc dans le cadre de ces compagnies pouvaient s’élever à environ 5000 hommes.

Leurs effectifs semblent pour autant très variables. Durant la même année, on compte par exemple présentes dans l’armée du Poitou:
- Cie de Jehan Guimar (140 hommes d’armes, 73 archers, 15 arbalétriers)
- Cie de Jehan de Neuville (85 hommes d’armes, 38 archers, 5 arbalétriers)
- Cie d’Henry de Penmarc’h (60 hommes d’armes, 28 archers, 6 arbalétriers)
- Cie de Jacques de Dinan (300 hommes d’armes, 160 archers, 47 arbalétriers)
- Cie de Jacques Bonenfant (100 hommes d’armes, 50 archers).

Quand la guerre éclatera en 1432 contre le Duc d‘Alençon, et qu’on convoque l’ost pour aller assiéger Pouancé. Ces « contingents retenus » compteront alors 6000 hommes, dont:
- Cie du vicomte de Rohan (561 hommes d’armes, 320 archers)
- Cie du comte de Laval (216 hommes d’armes, 58 archers)
- Cie du maréchal de Bretagne (247 hommes d’armes, 180 archers)

Leur composition variait grandement, mais outre la prédominance des hommes d’armes (dans un rapport allant de 3 pour 2 à 2 pour 1), il est notable de constater (quand les montres font le distinguo)que dès cette époque, les Bretons privilégient l’arc à l’arbalète.

Peut-être faut-il voir, embryon de compagnies, les maisons des grands feudataires, ayant pour les plus éminents des gardes personnelles. C’est le cas des Laval, des Rieux, ou encore des vicomtes de Rohan, dont l’hôtel particulier convoqué par un représentant du duc à Josselin en 1477 se compose de 8 hommes d’armes, 8 pages, 8 coustilliers, 20 archers, et 5 vougiers, tous montés.

On voit, enfin, à côtés de ses compagnies des bandes étrangères. C’est par exemple le cas d’une compagnie d’Ecossais regroupant 20 hommes d’armes et 100 archers employés par Jean V en 1432. Mais contrairement à ce qui se fit durant la guerre de Succession, ce phénomène est maintenant anecdotique: la Bretagne « exporte », en ce début du XVème, siècle infiniment plus de soldats qu’elle n’en « importe »! Il suffit, pour s’en convaincre, de suivre la campagne de Jeanne d’Arc ou de se pencher sur la composition de l’Armée royale entrant en campagne en Normandie, deux épisodes où s’illustrèrent de très nombreux Bretons.

L'armée bretonne du XVeme siècle Siege-10
Siège de Derval par Du Guesclin et Clisson. La miniature date de 1476, et représente les armées bretonnes contemporaines. A noter le grand nombre d'archers.

Il n’en reste pas moins qu’en cas d’urgence, ce système de compagnie trouve ses limites et en conséquence, à plusieurs occasions, tout comme en août 1449, le ban et l’arrière ban furent convoqués. Et ces « professionnels » de la guerre se virent rejoints par de très nombreux auxiliaires, nobles répondant à l’appel du duc par fidélité (notamment en Basse Bretagne) et, plus encore, surtout associées lors d’actions locales, milices paroissiales, nouvellement créées.

CREATION DES « FRANCS ARCHERS »

La constitution d’une force ne dépendant pas de la noblesse dont la fiabilité doit encore être jugée aléatoire (les cicatrices de la guerre civile peuvent effectivement encore se lire en 1420, lors de l’affaire des Penthièvre, et, il faut le rappeler, les devoirs féodaux sont théoriquement limités à 40 jours), était pour les ducs de Bretagne devenue une nécessité, doublé d’un atout: les Montfort ne l’ignoraient pas; ils étaient fort populaires auprès du peuple.

L’influence anglaise a dû jouer doublement.

D’une part, par « ricochet », car Jean V, quand il crée les Francs archers, voulut sans doute doter son duché d’une arme imitant celle des anciens frères d’armes qui servirent son père; l’archerie ayant prouvé si souvent son efficacité.

D’autre part, indirectement, car la politique de rapprochement avec la France fait ressurgir la menace anglaise, ce qui imposa aux autorités bretonnes de pouvoir lever des troupes rapidement à travers tout le territoire ducal, afin, le cas échéant, de parer immédiatement aux raids venus d’outre Manche, ou sur sa frontière orientale, face à la Normandie occupée. Il est d’ailleurs à noter qu’Arthur de Richemont, très favorable à l’alliance française, venait de recevoir l’épée de connétable quand on ordonna la mise en place de ce nouveau corps.

Aussi, le 20 mars 1425, une ordonnance ducale organise cette sorte de milice paroissiale, groupant les hommes âgés de 24 à 45 ans dispensés de fouage (donc « francs »), à raison d’un homme par groupe de 20 feux.

Ils se doivent d’être assez bien équipés, à la charge des paroisses:

"Ceulx qui sauront tirer à l’arc, qu’ils aint arc, trousse, cappeline, coustille, hache ou mail de plon t soint armez de fors jacques, garnis de laisches, chesnes ou mailles pour couvrir les braz et ceulx qui ne seront tirer de l’arc, qu’ils soint armez de jacques et aint cappelines, coustilles, haches ou voulges et avecques ce aint paviers de tramble ou autre boais plus convenable qu’ils pourront trouver et soint les paviers longs à couvrir hault et bas".

Comme en Angleterre, le tir à l’arc était pratiqué assez communément en Bretagne. Ces hommes devaient s’exercer au tir les jours de fête, Jean V reprenant visiblement une précédente ordonnance :

"…Comme autresfoiz nous ayons deffandu touz jeuz, sauff d'arc ou d'arbailestre, uncores de present nous le deffandons sur paine de soizante soulz d'amende estre tauxez, prins et levez sur celui qui atemptera contre nostre deffense, et mandons et commandons à nosd. commissaires et aux juges des lieux ceste nostre deffanse faire tenir et garder, et ausd. juges tauxer et punir les enfraignens, at à noz procureurs les empoursuir et tenir en proceix affin de l'amende dessurd".

Archers et vougiers semblent avoir été localement encadrés par les nobles de leur paroisse, et regroupés sous les ordres d’un capitaine dans chacun des neuf évêchés bretons (dont-ils portent théoriquement le badge) en compagnies de 200 hommes.

Leur effectif, à l’échelle du duché est loin d’être négligeable puisqu’au total, ce système aurait permis de mobiliser 9 000 (estimation de La Borderie) à 18 000 (d’après Jones) francs archers. Jamais portant, semble-t-il, on les mobilisa tous ensemble, sinon peut-être en 1487 lors de la montre de Malestroit et, quelques mois plus tard, quand une armée de secours se leva pour libérer François II assiégé dans Nantes.

Leur valeur militaire était pour autant limitée, cette troupe manquant de cohésion, si bien que François II essaya d’en réorganiser tout ou partie en 1480 en mettant en place avec « les meilleurs, les plus puissants et les plus agiles » les Bons Corps.

On a glosé, quelques fois à tort, sur la couardise des francs archers français, et ces derniers ayant beaucoup en commun avec les milices paroissiales bretonnes dont ils se sont inspirés, on aurait vite tendance à conclure que ce corps avait une efficacité douteuse. C’est vrai qu’on peut souligner la façon dont ces milices se débandèrent après la montre de Malestroit de 1487. C’est pourtant peut-être aller un peu vite en besogne, car les francs archers bretons ont connu leurs succès, notamment en Léon où ils ont réussi à défaire des troupes anglaises fraichement débarquées, ou encore en 1487, où leur enthousiasme contribua à obliger les Français à lever le siège de Nantes. Aussi, on peut rappeler que 1 700 d’entre eux (portant la croix de St Georges!), en conjonction à 300 archers anglais et 400 lances d’ordonnance, au commencement de la bataille de St Aubin du Cormier, réussirent en une charge vigoureuse à faire reculer de 200 pas l’aile droite française composée de 5 à 6 000 mercenaires suisses… alors considérés comme l’élite des fantassins européens.

Ces milices paroissiales ne sont pas à confondre avec les milices urbaines d’une soixantaine de villes bretonnes, dont les municipalités se devaient d’assurer le guet, et fournir la place en artillerie, et en hommes. Parmi celles-ci, Rennes et Nantes, de loin les deux plus importantes, alignaient chacune entre 800 et 1300 hommes, la seconde comptant même en ses rangs une compagnie de 80 haquebutiers.

Enfin, il est à noter que deux ordonnances concernèrent l’organisation des « gens de mer », en vue de la constitution d’une sorte de corps de gardes côte dont le rôle était de se prémunir contre les raids ennemis.


REORGANISATION DU BAN ET CREATION D’UNE ARMEE PERMANENTE

LE BAN REORGANISE

La reprise de la guerre contre l’Angleterre obligea le duc à réorganiser l’armée.

Jusqu’à la création d’une armée permanente au mitant du siècle, la force du duché réside sans conteste, théoriquement, en l’élément militaire médiéval traditionnel qu’est sa noblesse, qu’on la retrouve au sein des compagnies soldées dont il a été plus haut question, ou quand la situation oblige à la convocation du ban.

On estime en effet que la Bretagne d’alors compte entre 5 et 9000 familles nobles, ce qui potentiellement, pourrait donner au duché un nombre au moins égal de combattants. Dans son article « de la vassalité à la noblesse dans le duché de Bretagne », B.-A. Pocquet du Haut Jussé estime d‘ailleurs, après étude des montres de 1477, à 9 336 le nombre de nobles en état de combattre.

Il ne faut cependant pas oublier que du fait de nombreuses dispenses (personnel travaillant pour le duc, gardes des côtes, nobles « aux ordonnances » ou « en la maison du duc ») et des défections (qu’elles soient d’ordre économique et, au cours du siècle, de plus en plus politique), ce nombre tout théorique n’a sans aucun doute jamais été atteint. Aussi, la noblesse bretonne, surtout à l’ouest et au nord du duché, est globalement assez pauvre. Tradition et système de succession « celtique » ont au cours des siècles éclaté la propriété nobiliaire et engendré la constitution d’innombrables micro-fiefs où vivent assez chichement la grande masse de la noblesse (estimée à 3.2% de la population bretonne) obligeant bien souvent ses membres à commercer, à chercher fortune en s’engageant dans quelque compagnie « étrangère », ou, même, à travailler la terre.

A quoi, dans ces conditions, peut ressembler le ban breton?

Des réponses sont à chercher dans les ordonnances, notamment celle que fit le duc Pierre II, qui tente de réorganiser le ban, durant l’hiver 1450 - 1451. Il nous permet d’avoir une idée assez juste de ce à quoi il pouvait ressembler.

Y sont mentionnés les devoirs militaires de tout noble, en fonction de ses revenues estimées.


Que un chacun desdits nobles que trouverez estre de richesses et revenu du montement de VII. vingt liv. de rente & revenu, & entre celle somme & CC. liv. de revenu, soit en estat & appareil d'hommes d'armes pour sa personne, bien armé son corps, & bon cheval, avec un coustilleur & un page montés, les chevaux compétans, comme en tel cas appartient, prests de nous servir ez armes toutesfois que les manderons.

Item, que les nobles tenant des richesses entre CXL. Iiv. & LX. liv. en descendant, se tiennent en habillement d'archer en brigandine, s'ils se savent aider de traits ; ou autrement soient garnis de bons juzarmes & bonnes salades & harnois de jambes, & aient chacun un coustilleur & deux bons chevaux compétans, ainsi qu'au cas appartient ; & si aucuns desdits nobles qui n'aient la richesse desdites CXL. Iiv. de rente, ains soient au dessous veullent se mettre en habillement d'hommes d'armes, ils le pourront faire, pour tel seront soudoiés passant aux monstres.

Item, que les nobles tenant au dessous de XL. liv. de rente aient brigandines, bonnes salades, ou à tout le moins bons paletocques armes de nouvelle façon, sans manches, à laisches de fer ou mailles sur le bras, avec bons juzarmes ou arcs, s'ils s'en savent aider.

Item, que les Nobles estant entre CC. Iiv. de rente & CCC. soient en appareil d'hommes d'armes, garnis chacun d'un archer ou juzarmier avec brigandines, un coustilleur & un page, en bon habillemens.

Item, ceux d'entre CCC. & CCCC. liv. de rente soient en appareil d'hommes d'armes, garnis chacun de deux archers, & un desdits archers juzarmier en brigandine, avec un coustilleur & un page.

Item, ceux d'entre CCCC. & D. Iiv. de rente soient en appareil d'hommes d'armes, garnis chacun de trois archers, ou au moins de deux archers, un juzarmier, un coustilleur & un page, en bons & suffisans habillemens.

Item, ceux d'entre D.DC. & DCC. liv. de rente soient en appareil d'homme d'armes, garnis chacun de IV. archers, ou III. archers & un juzarmier, un coustilleur & un page, en bons habillemens.


L’équipement dû par chacun des nobles « selon son rang » est reprécisé en préambule de certaines montres, revues militaires périodiques de la noblesse, reprenant parfois l’ordonnance du duc François II faite à Nantes en 1466.

Ordonnance du Duc pour faire armer les Nobles et autres subjects aux armes.
Ensuivent les poincts et ordonnances et advisementz faictz par le Duc touchant la police et bien de son païs pour le faict et gouvernement des nobles et en quel estat et habillement de guerre un chacun se debvra monstrer et d’ores en avant maintenir o l’équipolent de leurs richesses ainsy qui cy après est déclairé : Et premier a esté advisé que tous les nobles du païs et Duché de Bretaigne se doibvent tenir en estat selon leur puissance.

C’est à scavoir ceulx de LX à LXXX livres de rente, avec brigandine, salade et les bras couvertz de lesches et mailles de fer, arc, trousse ou jusarme et cheval bon et suffisant.

Et au dessoubz de LX livres auront brigandine, si faire le peuvent, ou palletoc, arc et trousse ou jusarme et cheval selon leur puissance.

Et ceulx de cent à six ou sept vingtz livres de rente auront brigandine et salade, arcz, trousses ou jusarmes, avec deux chevaulx suffisantz pour eulx et un page; et ceulx qui n’auront arcz ne trousses, auront avant-bras et gantelets et jusarmes et harnois de jambes.

Et ceulx de C à CC livres de rente auront pareillement brigandines, salades, arcz et trousses, et les bras couvertz (comme dict est), s’ils s’en peuvent aider, et s’ils ne s’en peuvent aider auront avant-bras et ganteletz et harnois de jambes ; avec eulx un archer ou jusarmier en habillement de brigandine, avec deux chevaulx bons et suffisantz selon leur puissance.

Et ceulx de CC à douze vingtz livres jusqu’à CCC livres de rente, seront en habillement d’hommes d’armes et un archer en leur compagnie garni de salade, arc et trousse ou jusarme et deux chevaulx bons et suffisantz et un page et un cheval pour archer.

Et ceulx de CCC à dix huit vingtz jusques à CCCC livres de rente seront pareillement en habillement d’hommes d’armes avec chevaulx bons et suffisantz pour eulx et leur page, avec deux archers en leur compagnie, montez et habillez de brigandines, salades, l’un garni d’arc et trousse, et l’aultre de jusarme.

Et ceulx de CCCC à D livres de rente... jusques à M. livres, pareillement seront en habillement de homme d’armes bien montez et suffisamment armez ; et avec eulx auront deux archers et un jusarmier bien montez et habillez de brigandines, arcz et trousses, et le jusarmier aussy en brigandine et salade et les bras couvertz et auront oultre, un page ou gros varlet.

Et ceulx de M. à douze centz livres de rente seront armez et auront chevaulx de prix pour leur selle, et auront oultre un homme d’armes en leur compaignie, avec archers en brigandines, salades et rousses, et un jusarmier en brigandine garni de salade, et jusarme et aura les bras couvertz.

Et ceulx de quinze centz à deux mille livres de rente auront deux chevaulx de chacun de prix pour leur selle et seront bien armez et auront et fourniront de deux hommes d’armes et leur compaignie avec leur habillement suffisant, et auront oultre trois archers à brigandines, salades et jusarmes.

Et par sus des autres de trois mille à cinq mille livres et en plus large, seront en grand et bon habillemet, garnis de chevaulx de prix, et auront hommes d’armes, archers et jusarmiers ou dict habillement, à l’équipolent de leurs richesses, selon l’ordre dessus dict, par autant qu’ils en devront avoir. Et s’il y avoit de bons arbalestriers ou crannequiniers ou lieu des dicts archers, ils seront reçeuz.

Et jureront tous que les habillementz en quoy ils se monstrent seront à eulx sans fraude, sur peine de les perdre, s’il est trouvé au contraire...........
Donné à Nantes, le sixiesme jour de Mars l’an mil IIIIC LXVI ainsy signé
Francoys


Des documents précieux, puisqu’à leur seule lecture, ils cassent définitivement le fantasme d’une noblesse toute équipée de blanc harnois, dont chaque membre serait, chevalier ou écuyer, à la tête d’une lance féodale.

Les plus pauvres, disposant de moins de 40 (puis 60) livres de rente, sont amenés à s’équiper d’une brigandine (armure légère faite de lames de fer jointes, et servant de cuirasse) ou d’un palletoc (petite cotte de mailles, plus légère et plus courte que le haubert, et qu’on nommait aussi haubergeon. Le palletoc recouvrait la tête et les bras du paltoquier), d’une salade, d’un arc ou d’une arme d’hast, et, même s’il a un faible revenu, se doit de servir à cheval.

Ensuite, c’est l’équipement défensif qui se doit d’être amélioré, par l’ajout de gantelet et de « harnois de jambe », etc…

Seuls cependant, ceux qui disposent d’un revenu de 140 puis 200 livres (A partir de 1464, les exigences du duc étant revues à la baisse, par rapport au premier document et ce, même si un noble ayant plus de 140 livres se doit d’être accompagné d’un autre archer) sont amenés à s’armer en homme d’armes et à devoir servir à la tête d’une lance dont l’importance va croissante, en fonction de ses revenus.

Sachant, à titre d’exemples, que le revenu moyen des nobles Vannetais tourne autour de 90 livres par an dans les années 1460-1480 , et que ceux du Léon n’atteint pas 40 livres par an en 1467, on peut imaginer sans mal que l’écrasante majorité du ban est composée d’archers et de juzarmiers, tous, cependant, montés (les nobles dépourvus de monture étant simplement renvoyés, même si on trouve l’exception notoire de cinq « mariniers ennoblis » de Tredurer, comparaissant à pieds en harnois blanc, vouge ou partisane!)

En confrontant ensuite ces ordonnances aux rapports qui nous sont parvenus des montres, ce, même si nous ne pouvons le faire d’une manière exhaustive, nous pouvons tenter de nous faire une idée tant quantitative que qualitative de l’arme que représentait le ban.

Elles indiquent clairement que si la noblesse est nombreuse, elle est le plus souvent relativement pauvre, et ne fournit que fort peu d’hommes d’armes. La présentation de celles-ci ne s’y trompe pas, puisqu’elles distinguent généralement les lances « constituées » de la masse des « archers », donnée le plus souvent par paroisse.

A titre d’exemples, les pages -non combattants- étant ignorés

- la Compagnie du sire de Rohan-Guémene 1476.
La pièce est incomplète, et ne concerne que la noblesse vannetaise des terres soumises à la famille Rohan. Elle fait état d’une force de 21 lances garnies (21 hommes d’armes, 21 coustilliers, et 15 archers) suivies 163 archers, 170 juzarmiers et 5 arbalétriers.

- La montre de Tréguier faite en 1481 recense quant à elle 55 lances garnies (55 hommes d’armes, 46 coustilliers, 70 archers) et un peu plus d’un millier d’archers (dont une écrasante majorité d’archers -seuls 43 juzarmiers ou vougiers sont explicitement recensés- 35 arbalétriers et… 3 couleuvriniers!)

- Celle de l’évêché de Cornouaille de 1481 rassemble 43 lances garnies (43 hommes d’armes, 36 coustilliers et 101 archers), 435 archers (17 étant également équipés de vouges), 112 vougiers ou juzarmiers, 9 arbalétriers, 2 demi-lances ou coustilliers, 1 arquebusier, 17 combattants équipés d’anachroniques javelines et quelques autres dont l’équipement n’est pas mentionné.

Quand on trouve mention de leur équipement défensif, la plupart de ces fantassins montés porte une brigandine, même si le palletoc est relativement courant -tout comme les javelines- dans les secteurs où la noblesse est la plus populeuse -et aussi la plus pauvre (une montre du Léon, datant de 1503 pourtant, l‘indique clairement: elles équipent approximativement 10% des nobles présents). Ceux équipés de javelines devaient sans doute servir en tant que coustillier.

Aussi, jusqu’à un quart des nobles y sont jugés défaillants, et une proportion non négligeable se voit adjoint de remplacer une mauvaise monture ou une pièce d’équipement.

Faire une projection paraît là encore bien difficile, du fait que nous manquons d’une documentation complète. Mais une chose, cependant, perse de toute cette documentation: le ban fournit au duc un contingent appréciable qui lui permet d’aligner, peut-être, 600 à 700 lances et agit comme base de recrutement de la plupart des compagnies soldées dès le milieu du XIVème siècle. Ce sont ces compagnies qui inspireront le schéma repris plus tard dans les troupes d’ordonnances (un homme d’armes, un coutilier, et deux archers). Mais, surtout, des 5 à 9 000 hommes qu’il a pu compter au milieu du XVème siècle (estimation avancée par Jones), il faut souligner que la très grande majorité de celui-ci est composé d’archers secondés par des juzarmiers ou vougiers combattants sans doute ensemble (le distinguo n’est d’ailleurs quelques fois pas fait entre ces combattants appelés archers d’une manière générique) et où les seconds -d’ailleurs appelés hommes de défense dans certains documents- devaient protéger les premiers, à l’image des milices paroissiales, qui mêlaient pavisiers et archers dans des unités communes.

LES COMPAGNIES D’ORDONNANCE

Le remaniement du ban alla de paire avec la mise en place progressive des compagnies d’ordonnance. Il nous manque des documents précis pour avérer le fait que celles-ci sont constituées dès 1449-1450, mais les 700 lances dont François Ier puis Pierre II disposaient durant la campagne de Normandie ont sans aucun doute été la base de leur recrutement.

Comme on l’a vu, à l’occasion de la reprise de la guerre et du fait que celle-ci se fit ininterrompue jusqu’en 1453, où l’armée ducale intervient avec succès en Guyenne, sans doute a-t-on glissé d’un système où on soldait des contingents de circonstances à un système plus abouti, qui professionnalisait une partie de ces compagnies en les encadrant plus étroitement, ce qui ne fut possible qu’en les payant d’une manière permanente. Ce n’est qu’au retour de la paix, en 1454, qu’on pourra en juger, on trouve alors mention d’une modeste force de «100 lances pour garde du pays ».

Le troupes régulières bretonnes n’a jamais été nombreuses, puisque ces effectifs se stabiliseront, en temps de paix, autour de 200 lances, et qu’on en compta jamais plus que 450.

Elle n’en constitue pas moins un corps d’élite, issu du ban (la plupart des capitaines sont issus des grandes familles bretonnes, et la quasi-totalité des hommes qui le composent, jusqu’aux archers, sont d’extraction noble) et très attaché au duc, car dépendant financièrement de lui. L’historien Michael Jones dans son article sur l’armée bretonne, souligne l’importance sociale que la mise en place de cette armée, même modeste, pouvait avoir à l’échelle du duché, car elle pouvait offrir à beaucoup des perspectives sinon d’élévation sociale, du moins d’emploi pérenne.

Ces lances sont regroupées en compagnie comprenant entre 20 et 100 lances, et ont été construites sur le model français. Elles comptaient chacune quatre combattants: un homme d’armes, un coustilliers -sauf peut-être en 1453 où il n‘en est pas mention- et deux archers. Leur équipement devait être en tout point similaire à celui des troupes d’ordonnance royale, ce qui n’a rien de surprenant quand on songe que les ducs qui engagèrent ces réformes furent inspirés par leur oncle, Arthur de Richemont, qui, lui-même, avait contribuer à doter le royaume d’une armée permanente. Les soldes sont d’ailleurs identiques à ceux donnés par le roi.

Elles portaient la livrée blanche et noire propre aux Montfort, et on garnissait la salade des gens d’armes de plumets de mêmes couleurs. Il n’est pas mention de musicien les accompagnant. On n’a aucune idée de ce à quoi pouvaient ressembler les penons de compagnies, et d’ailleurs, La Trémoille, vainqueur de St Aubin du Cormier, ne relate aucune prise d’étendard ennemi.

L'armée bretonne du XVeme siècle Cavall10

LA GARDE DUCALE

Cependant, prétendre que l’armée permanente bretonne vit le jour entre 1449 et 1454, c’est oublier la création de la garde. En effet, le traumatisme subit par Jean V en 1420, fait prisonnier par les Penthièvre, lui fit vouloir s'entourer d’une garde personnelle.

Jean V opta tout d’abord pour une garde composée d’archers anglais, mais très vite, les ducs préfèrent des fidèles issus de la noblesse du duché.

Durant tout le XVème siècle, la maison ducale s’étoffa pour finalement représenter un corps de plus de 500 hommes, à l’avènement de la duchesse Anne.

A la fin du règne de François II, époque à laquelle on a le plus de lisibilité quant à sa composition, elle compte:
- 50 à 117 gentilshommes, sous leur capitaine.
- 13 à 32 coustilliers, sous leur capitaine.
- 50 à 120 archers de la première garde sous leur capitaine.
- 100 archers de la petite garde sous 3 capitaines.
- une cinquantaine d’hallebardiers allemands et suisses sous leur capitaine et un lieutenant.

Sous François II, toujours, la garde portait une livrée à trois couleurs : noir, blanc et violet, rehaussée de cordelières d’or ou d’argent, double pour le capitaine. Elle comptait des musiciens, tant trompette que tambours.

L'armée bretonne du XVeme siècle P1030323


L’ARTILLERIE

Si l’on en croit Froissart, l’Artillerie fait son apparition dans le duché en 1342 (Siège d’Hennebont).

C’est cependant plus tard que les ducs vont y prêter attention, et développer cette arme nouvelle avec un soin tout particulier. Son rôle, dès la campagne de 1449-1450, est primordial, notamment lors des sièges de Fougères et d’Avranches. Son importance ira croissante.


On dispose de deux inventaires tardifs décrivant l’artillerie ducale. Le premier doit dater du début des années 1470, et dénombre 69 canons (après qu‘une grande partie de l‘artillerie ait été perdue lors de la précédente campagne de Normandie), le second, qui lui est postérieur de 10 ou 15 ans, 150 canons. S’il faut souligner l’accroissement considérable du nombre de pièces, il faut aussi noter le fait qu’en dehors de quelques très lourds mortiers de siège, la quasi-totalité de celles-ci, qu’on tente avec le temps de standardiser, est montée sur affûts disposant de roues cerclées de fer.

Les ducs n’auront de cesse, parallèlement, d’encourager les villes du duché à s’en équiper. En conséquence, les principales villes bretonnes se dotent d’un nombre important de bouches à feu. En 1487, Rennes en compte 299 (contre 27 seulement en 1464), Nantes à la même date 292 (contre 121 en 1468)… Sans doute une grande partie de ces armes sont des couleuvrines mais leur nombre important et croissant, au regard de population assez modeste (12 à 14000 habitants) souligne assez toute l’attention qu’on a ici porté à l’artillerie.

Une comparaison avec le royaume, plus encore, pourra convaincre de l’importance que l’artillerie tenait aux yeux des ducs, notamment François II:
- En 1483-1484, en temps de paix, donc, la Bretagne solde 103 officiers d’artillerie (dont 50 étrangers). A la même date, le royaume de France en payait 200.
- Entre 1481 et 1484, entre 9000 et 12000 livres bretonnes sont consacrées à cette arme (entre 11 000 et 14500 livres tournois). Louis XI accordait 28725 livres tournois à la fin de son règne.

Le duc, disposant grosso modo du sixième des revenus du roi, donnait comparativement trois fois plus de subsides à l’artillerie.

A venir, donc, la marine... Et un chapitre consacré aux campagnes entreprises par la Bretagne.




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Message  Eric Ven 16 Nov - 8:27

Merci .C ' eut été dommage de perdre tout cet excellent travail
Eric
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Message  flush Ven 16 Nov - 8:29

Merci à toi, Eric!
je vais rapatrier ici deux trois bricoles...
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Message  llug Sam 17 Nov - 5:59

Tu fais bien, et je crois que tout le monde devrait en faire autant.

llug

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L'armée bretonne du XVeme siècle Empty Re: L'armée bretonne du XVeme siècle

Message  Eric Sam 17 Nov - 7:16

llug a écrit:Tu fais bien, et je crois que tout le monde devrait en faire autant.

Oui , mais il faut du temps et du talent ce que Flush posséde mais moi , je ne me sens pas capable de me lancer dans une aventure pareille Sad
Eric
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L'armée bretonne du XVeme siècle Empty Re: L'armée bretonne du XVeme siècle

Message  Ferrus Sam 17 Nov - 13:49

Salut,

Je te l’avais dit ailleurs déjà Very Happy …Sympa ton travail sur cette armée Bretonne…
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Message  le chevalier d'Umbar Sam 17 Nov - 16:47

Tu as fait un remarquable travail de synthèse clair et intéressant. Pourtant, Dieu sait que c'est difficile.
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Message  flush Sam 17 Nov - 17:40

Merci!
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