Salutations
+5
Siaba
kiyomori
Eric
Gillou
Tirailleur
9 participants
Page 1 sur 1
Salutations
Bonjour,
Excellente année à tous !
Je m'appelle Guillaume, 42 ans, marié et trois enfants. Je suis tombé dans le chaudron du jeu d'histoire tout petit, avec les premiers Casus Belli.
Je peins beaucoup quand mes activités professionnelles le permettent et joue très peu mais cela va changer - les enfants grandissent, héhé...et la salle de jeu se concrétise dans un comble aménagé.
Un gros défaut : je me disperse. Je passe du 20mm 2GM au 25mm - en ce moment. Je n'ai pas encore tout à fait terminé deux armées 1795 pour WAB les aigles (bleus et contre-révolutionnaires, version Quiberon), j'ai pratiquement achevé une armée de francs mérovingiens, et plusieurs choses en cours. Deux objectifs à court terme : terminer deux bandes saxonnes et bretonnes Vème siècle, (et un début d'armées nains/hobbits pour Warhammer battle) afin d'initier ma fille aînée (9 ans et elle peint déjà !) au jeu avec figs et lancer les premières batailles familiales. Quel père indigne.
Il faut que je trouve le temps de poster des photos de tout ça - pour l'historique.
Excellente année à tous !
Je m'appelle Guillaume, 42 ans, marié et trois enfants. Je suis tombé dans le chaudron du jeu d'histoire tout petit, avec les premiers Casus Belli.
Je peins beaucoup quand mes activités professionnelles le permettent et joue très peu mais cela va changer - les enfants grandissent, héhé...et la salle de jeu se concrétise dans un comble aménagé.
Un gros défaut : je me disperse. Je passe du 20mm 2GM au 25mm - en ce moment. Je n'ai pas encore tout à fait terminé deux armées 1795 pour WAB les aigles (bleus et contre-révolutionnaires, version Quiberon), j'ai pratiquement achevé une armée de francs mérovingiens, et plusieurs choses en cours. Deux objectifs à court terme : terminer deux bandes saxonnes et bretonnes Vème siècle, (et un début d'armées nains/hobbits pour Warhammer battle) afin d'initier ma fille aînée (9 ans et elle peint déjà !) au jeu avec figs et lancer les premières batailles familiales. Quel père indigne.
Il faut que je trouve le temps de poster des photos de tout ça - pour l'historique.
Tirailleur- Messages : 1379
Date d'inscription : 02/01/2013
Age : 54
Localisation : Eslettes, près de Rouen
Re: Salutations
Bienvenu parmi nous...
On attend toujours des photos avec impatience !
On attend toujours des photos avec impatience !
Gillou- Messages : 400
Date d'inscription : 17/11/2012
Re: Salutations
Bienvenue à toi .
Tu te disperses ? comme c ' est étrange !!!!
Je voudrais bien savoir combien d ' entre nous n ' a qu ' une seule armée en cours de peinture
Tu te disperses ? comme c ' est étrange !!!!
Je voudrais bien savoir combien d ' entre nous n ' a qu ' une seule armée en cours de peinture
Eric- Messages : 7645
Date d'inscription : 15/11/2012
Age : 82
Re: Salutations
Bonjour et bienvenu,
Je suis intéressé par la période 1795 et vous avez dit Quiberon et cela éveille mon intérêt.
Avez-vous trouvé des blancs en 28mm (Vendéens ou chouans) ? Si oui quelle marque ? Et pour les bleus quelle gamme ?
Sur un tout autre plan, pourquoi tirailleur, étiez-vous au 1er par hasard ?
Je suis intéressé par la période 1795 et vous avez dit Quiberon et cela éveille mon intérêt.
Avez-vous trouvé des blancs en 28mm (Vendéens ou chouans) ? Si oui quelle marque ? Et pour les bleus quelle gamme ?
Sur un tout autre plan, pourquoi tirailleur, étiez-vous au 1er par hasard ?
Re: Salutations
Bienvenu, Tirailleur
A ma connaissance, on trouve des vendéens chez ALAIN TOULLER et chez FOUNDRY et des républicains chez FOUNDRY, BRIGADE, DIXON et TRENT MINIATURES. Il est aussi possible de recycler des miliciens américains de la guerre d'Indépendance (PERRY) pour en faire des vendéens
kiyomori a écrit:
Avez-vous trouvé des blancs en 28mm (Vendéens ou chouans) ? Si oui quelle marque ? Et pour les bleus quelle gamme ?
A ma connaissance, on trouve des vendéens chez ALAIN TOULLER et chez FOUNDRY et des républicains chez FOUNDRY, BRIGADE, DIXON et TRENT MINIATURES. Il est aussi possible de recycler des miliciens américains de la guerre d'Indépendance (PERRY) pour en faire des vendéens
Re: Salutations
Merci Siaba, je sais je suis difficile : je n'aime pas les Touller, les foundry sont vraiment petites par rapport à mes républicains brigade games quant aux Perry j'ai effectivement vu sur un Vae Victis (des indépendantistes recyclés en Vendéens) mais nous sommes quand même assez loin des chouans (chapeaux, cheveux longs, costumes Bretons). Plus difficile que moi...
Re: Salutations
kiyomori a écrit:Bonjour et bienvenu,
Je suis intéressé par la période 1795 et vous avez dit Quiberon et cela éveille mon intérêt.
Avez-vous trouvé des blancs en 28mm (Vendéens ou chouans) ? Si oui quelle marque ? Et pour les bleus quelle gamme ?
Sur un tout autre plan, pourquoi tirailleur, étiez-vous au 1er par hasard ?
Bonjour,
J'ai en effet servi au 1er tirailleurs dans ma folle jeunesse, après une période revigorante en forêt de Brocéliande...
Pour mes chouans , je mixe en effet des miliciens Perry de la guerre d'indépendance (idée reprise sur Vae victis) et des Alan Touller. Les gravures sont assez divergentes, mais j'aime assez les armées bigarrées et les bataillons hétérogènes.
Quant aux bleus, je suis fanatique des figurines Eureka ; j'ai aussi commencé un bataillon de légère à partir de Victrix plastique français 1804-1807 ( pas l'idéal, mais ça passe). Promis des photos quand j'aurai un peu de temps.
Amitiés,
Tirailleur- Messages : 1379
Date d'inscription : 02/01/2013
Age : 54
Localisation : Eslettes, près de Rouen
Re: Salutations
Alors salut la bleusaille, je suis par conséquent un de vos anciens. J'ai servi sous Portail au 170 (dur dur) ainsi qu'avec pas mal de rapatriés du 7e R.T.A.(ceux du film Indigènes) dont les familles habitaient dans des préfabriqués à la Louvroie. Pour la petite histoire pendant les classes nous avions un capitaine arabe nommé Ben Ali (comme l'ancien président Tunisien) qui ne savait ni lire ni écrire mais quel "placard".Tirailleur a écrit:J'ai en effet servi au 1er tirailleurs dans ma folle jeunesse, après une période revigorante en forêt de Brocéliande...
Et vous pouvez peut-être me donner des infos sur notre vedette internationale Jean Dujardin. Auriez-vous entendu quelque chose à son sujet, d'après radio caserne il aurait servi en 93 ou 94 soit au 170e soit au premier ?
Re: Salutations
Salut l'Ancien !
Ah, le 170, une légende ! Plusieurs des cadres du 1er tir, quand j'y étais (en 1995) étaient entrés au temps où le régiment était encore le 170. D'ailleurs, les engins ( de vénérables AMX 10p et des AMX 30....pas B ) furent rebaptisés au nom des campagnes et héros des tirailleurs pendant mon service, en présence de P.Seguin, maire d'Epinal. Evidemment le régt vénérait - et vénère toujours je pense - la mémoire du 7e RTA et de toutes les troupes nord-africaines de l'Armée d'Afrique. Je portais sur l'épaule, en tant qu'aspi de la Compagnie de Comandement, d'Appui et de Soutien l'insigne du 2e Régiment de tirailleurs marocains ( splendide ).
Et je me souviens encore de ces tirailleurs vétérans de la campagne d'Italie et de France et des conflits de la décolonisation présents au Congrès des tirailleurs, bardés de médailles et d'une bienveillance paternelle à l'égard des blanc-becs que nous étions. Des vielliards magnifiques, qui m'ont appris ce qu'est l'honneur.
C'est rigolo, on avait aussi un capitaine d'origine nord-africaine ( le cpt Djeddai, je crois ) dont le père avait servi aussi dans les tirailleurs : un de ces officiers que l'on suit quoiqu'il advienne. Il gratifia un lieutenant d'active de la plus grande engueulade que j'aie jamais entendu...le pauvre lieut' ne s'en n'est jamais remis.
En revanche, je découvre complétement cette histoire de Dujardin.
tirailleurs toujours !
Ah, le 170, une légende ! Plusieurs des cadres du 1er tir, quand j'y étais (en 1995) étaient entrés au temps où le régiment était encore le 170. D'ailleurs, les engins ( de vénérables AMX 10p et des AMX 30....pas B ) furent rebaptisés au nom des campagnes et héros des tirailleurs pendant mon service, en présence de P.Seguin, maire d'Epinal. Evidemment le régt vénérait - et vénère toujours je pense - la mémoire du 7e RTA et de toutes les troupes nord-africaines de l'Armée d'Afrique. Je portais sur l'épaule, en tant qu'aspi de la Compagnie de Comandement, d'Appui et de Soutien l'insigne du 2e Régiment de tirailleurs marocains ( splendide ).
Et je me souviens encore de ces tirailleurs vétérans de la campagne d'Italie et de France et des conflits de la décolonisation présents au Congrès des tirailleurs, bardés de médailles et d'une bienveillance paternelle à l'égard des blanc-becs que nous étions. Des vielliards magnifiques, qui m'ont appris ce qu'est l'honneur.
C'est rigolo, on avait aussi un capitaine d'origine nord-africaine ( le cpt Djeddai, je crois ) dont le père avait servi aussi dans les tirailleurs : un de ces officiers que l'on suit quoiqu'il advienne. Il gratifia un lieutenant d'active de la plus grande engueulade que j'aie jamais entendu...le pauvre lieut' ne s'en n'est jamais remis.
En revanche, je découvre complétement cette histoire de Dujardin.
tirailleurs toujours !
Tirailleur- Messages : 1379
Date d'inscription : 02/01/2013
Age : 54
Localisation : Eslettes, près de Rouen
Re: Salutations
Et qui chante ?
" C est nous , les Africains , qui revenons ..........."
Quels régiments
Mimoun en faisait partie , je crois
" C est nous , les Africains , qui revenons ..........."
Quels régiments
Mimoun en faisait partie , je crois
Eric- Messages : 7645
Date d'inscription : 15/11/2012
Age : 82
Pour Tirailleur ( et tout le monde bien sûr) Nous avons quand même eu une HIRONDELLE comme vedette
Son père, William O. Bullard, surnommé Big Chief Ox, est d'origine martiniquaise, né esclave. Sa mère, Josephine Thomas aurait des ancêtres de la tribu Creek. Son grand-père paternel est né sur la propriété de Wiley Bullard, un planteur du comté de Stewart. William et Joséphine se sont mariés dans le comté de Stewart en 1882 et Eugène est le septième de leurs dix enfants. Dans les années 1980, William Bullard, emménage à Columbus, où il travaille pour W. C. Bradley, un marchand de coton. Il reçoit une éducation élémentaire, mais décisive pour son avenir.
Afin d'échapper aux discriminations raciales (il racontera plus tard avoir été, enfant, témoin d'une tentative de lynchage de son père), Eugène quitte le foyer familial vers l'âge de huit ans avec l'intention d'aller en France, car son père lui aurait dit qu'" un homme y était jugé par son mérite et non pas par la couleur de sa peau ". Il passe deux années d'errance avec des gens du voyage, avec lesquels il apprend l'équitation.
En 1911, il se stabilise à Dawson chez la famille Zachariah Turner, pour lesquels il est garçon d'écurie puis jockey. En1912, Bullard embarque depuis Norfolk en Virginie à bord d'un bateau à vapeur allemand pour l'Ecosse.
De 1912 à 1914, au Royaume-Uni, il travaille comme cible vivante dans un music-hall de Liverpool et prend des cours de boxe. Il combat à Londres, en Afrique du Nord et en 1913, il est opposé à Georges Foret à l’Elysée-Montmartre. C'est à l'occasion de ce voyage à Paris en 1913 qu'il décide d'y vivre.
Première guerre mondiale
En 1914, il s'engage dans la légion étrangère pour participer à la Première guerre mondiale. Matricule 19/33.717, il est affecté au troisième régiment de marche du 1er R.E. et est aussitôt envoyé dans la zone de combat. Le 13 juillet 1915, il rejoint le deuxième régiment de marche du 1er RE. Il participe aux combats d’Artois, de Champagne et de Verdun de 1916 où il est blessé le 5 mars 1916. Blessé par deux fois, décoré de la Croix de guerre pour actes de bravoures, il est déclaré inapte au service dans l'infanterie.
Bullard apprend à piloter sur Caudron G.3 et Caudron G.4 aux écoles de Châteauroux, de Croton et d’Avord. Plus tard, il s’engage sur le front avec l’escadrille Spad 93, puis avec la Spad 85, dans l'armée de l'air française au poste de mitrailleur-observateur. Au cours de sa formation, il parvient à être employé comme pilote et il est assigné à l'escadrille SPA 93 le 27 août 1917 qui utilise des SPAD S.VII et Nieuport. Il effectue une vingtaine de missions aériennes et devient ainsi le premier pilote de chasse noir de l'histoire. Il vole avec sa mascotte, son singe " Jimmie. " Il réussit à abattre deux appareils ennemis, un n'étant pas homologué. La devise inscrite sur le fuselage de son avion était all blood runs red (" tout sang coule rouge ").
Surnommé "l'hirondelle noire de la mort ", il est cité à l’ordre du régiment le 3 juillet 1917, avec croix de guerre 1914-1918. Il rejoint le 170e RI en janvier 1918 et quitte le service actif, le 24 octobre 1919.
En août 1917, lors de l'entrée en guerre des Etats-Unis, l'United States Army Air service met en place un bureau médical pour recruter les américains servant dans l'escadrille Lafayette. Bien qu'il réussisse l'examen médical, Bullard est refusé dans l'American service, car, à cette époque, les Afro-américains ne sont pas autorisés à voler dans l'U.S. service.
Suite à une bagarre lors d'une permission avec un officier supérieur, Bullard est rayé des effectifs de l'armée de l'air française. Le 11 janvier 1918, il est transféré au 170e, à l'arrière, dans lequel il sert jusqu'à l'armistice. Démobilisé, il se fixe à Paris où il ouvre une boite de jazz et une salle de boxe.
Musicien dans l'entre-deux-guerres
Après la guerre, Bullard, héros national, demeure à Paris. Il commence par travailler et jouer de la musique dans des nightclubs dans le quartier de Montmartre. Il monte son propre établissement. Il se marie avec Marcelle Straumann, la fille d'une comtesse française. Ensemble, ils auront deux filles, Jacqueline et Lolita. En 1931, ils divorcent. Bullard garde ses deux filles. Son activité dans les night clubs lui donne l'occasion de se faire des amis célèbres, parmi les lesquels Joséphine Baker, Louis Armstrong ou Langston Hughes.
Résistant durant la Seconde Guerre mondiale
En 1939, au commencement de la seconde guerre mondiale, Bullard, qui parle allemand, se porte volontaire pour espionner des agents allemands fréquentant son club parisien. Il devient alors un membre actif du réseau d'espionnage et de résistance Cleopatra Terrier.
Après l'invasion de la France par l'Allemagne, en 1940, Bullard fuit vers le sud avec ses deux filles. A Orléans il rejoint un groupe de soldats qui défendent la ville. C'est alors qu'il est blessé par un éclat d'obus à la colonne vertébrale. Un agent des services secrets français l'aide à se réfugier en Espagne. En juillet 1940, il est évacué aux Etats-Unis.
Après la Seconde Guerre mondiale
Bullard est hospitalisé quelque temps à New-York, pour soigner sa blessure, qui ne guérira jamais complètement. C'est durant et après la Seconde Guerre mondiale, en cherchant du travail aux États-Unis, qu'il se rend compte qu'il ne jouit pas de la même notoriété qu'en France. Il exerce différentes activités professionnelles : vendeur en parfumerie, gardien de sécurité ou musicien-interprète de Louis Armstrong. Mais les séquelles de sa blessure dorsale restreignent ses activités. Pour un temps, il tente de récupérer son nightclub à Paris, mais sa propriété a malheureusement été détruite durant l'occupation nazie. Il perçoit une indemnité de la part du gouvernement français, ce qui lui permet d'acquérir un appartement dans le quartier de Harlem à New York.
Le 4 septembre 1949, à Peekskill, près de New-York, Bullard assiste à un concert organisé par l'artiste militant Paul Robeson au bénéfice du Civil Rights Congress , mouvement pour la défense des droits civiques des minorités raciales. Des membres de partis d'extrême-droite attaquent les spectateurs, et une caméra d'actualités filme ce qui sera appelé Peekskill Riots : on voit longuement dans le film Bullard battu par 2 agents de police, un militaire et un civil. La bande filmée fut largement diffusée, mais aucune poursuite ne fut exercée contre les extrémistes. Ces images figureront dans le documentaire Paul Robeson - Tribute to an Artist de Sidney Poitier.
Durant les années 1950, Bullard est comme un étranger dans son propre pays natal. Ses filles sont mariées, et il vit seul dans son appartement, lequel est décoré de photos des célébrités qu'il a connues. Une boîte encadrée contient ses quinze médailles de guerre françaises. Son dernier emploi est opérateur d'ascenseur au Rockeffeller center, où sa gloire de Black Swallow of Death est inconnue.
En 1954, le gouvernement français invite Bullard à Paris pour ranimer, avec deux français, la flamme de la tombe du soldat inconnu sous l'Arc de triomphe de l'Etoile. En 1959, il est fait Chevalier de la Légion d'honneur par le général Charles de Gaulle qui le qualifie de véritable héros français. Malgré cela, il passe les dernières années de sa vie dans un relatif anonymat et dans la pauvreté à New York où il meurt d'un cancer de l'estomac, le 12 octobre 1961. Il est enterré dans son uniforme de légionnaire, avec tous les honneurs militaires par des officiers français dans la section des vétérans de la guerre française du cimetière de Flushing, dans le Queens.
En 1972, ses exploits comme pilote de combat sont publiés dans le livre The Black Swallow of Death: The Incredible Story of Eugene Jacques Bullard, The World's First Black Combat Aviator (L'incroyable histoire d'Eugene Jacques Bullard, le premier noir aviateur de combat) écrit par P.J. Carisella, James W. Ryan and Edward W. Brooke (Marlborough House, 1972). Ce livre, dont la jaquette est réalisée par le célèbre illustrateur américain de la Première Guerre mondiale George Evans, fait partie des objets conservés sur Bullard au National Museum of the United States Air Force près de Dayton, dans l'Ohio.
Le 23 août 1994, trente-trois ans après sa mort, et soixante-dix-sept ans après son rejet par l'U.S. Service en 1917, Eugene Bullard est promu à titre posthume au grade de sous-lieutenant (second lieutenant of the United States Air Force).
En 2006, le film Flyboys dresse le portrait de Bullard et de ses compagnons de combat de l'escadrille La Fayette (Lafayette Flying Corps). Abdul Salis incarne Eugene Skinner, le rôle basé sur Bullard.
Afin d'échapper aux discriminations raciales (il racontera plus tard avoir été, enfant, témoin d'une tentative de lynchage de son père), Eugène quitte le foyer familial vers l'âge de huit ans avec l'intention d'aller en France, car son père lui aurait dit qu'" un homme y était jugé par son mérite et non pas par la couleur de sa peau ". Il passe deux années d'errance avec des gens du voyage, avec lesquels il apprend l'équitation.
En 1911, il se stabilise à Dawson chez la famille Zachariah Turner, pour lesquels il est garçon d'écurie puis jockey. En1912, Bullard embarque depuis Norfolk en Virginie à bord d'un bateau à vapeur allemand pour l'Ecosse.
De 1912 à 1914, au Royaume-Uni, il travaille comme cible vivante dans un music-hall de Liverpool et prend des cours de boxe. Il combat à Londres, en Afrique du Nord et en 1913, il est opposé à Georges Foret à l’Elysée-Montmartre. C'est à l'occasion de ce voyage à Paris en 1913 qu'il décide d'y vivre.
Première guerre mondiale
En 1914, il s'engage dans la légion étrangère pour participer à la Première guerre mondiale. Matricule 19/33.717, il est affecté au troisième régiment de marche du 1er R.E. et est aussitôt envoyé dans la zone de combat. Le 13 juillet 1915, il rejoint le deuxième régiment de marche du 1er RE. Il participe aux combats d’Artois, de Champagne et de Verdun de 1916 où il est blessé le 5 mars 1916. Blessé par deux fois, décoré de la Croix de guerre pour actes de bravoures, il est déclaré inapte au service dans l'infanterie.
Bullard apprend à piloter sur Caudron G.3 et Caudron G.4 aux écoles de Châteauroux, de Croton et d’Avord. Plus tard, il s’engage sur le front avec l’escadrille Spad 93, puis avec la Spad 85, dans l'armée de l'air française au poste de mitrailleur-observateur. Au cours de sa formation, il parvient à être employé comme pilote et il est assigné à l'escadrille SPA 93 le 27 août 1917 qui utilise des SPAD S.VII et Nieuport. Il effectue une vingtaine de missions aériennes et devient ainsi le premier pilote de chasse noir de l'histoire. Il vole avec sa mascotte, son singe " Jimmie. " Il réussit à abattre deux appareils ennemis, un n'étant pas homologué. La devise inscrite sur le fuselage de son avion était all blood runs red (" tout sang coule rouge ").
Surnommé "l'hirondelle noire de la mort ", il est cité à l’ordre du régiment le 3 juillet 1917, avec croix de guerre 1914-1918. Il rejoint le 170e RI en janvier 1918 et quitte le service actif, le 24 octobre 1919.
En août 1917, lors de l'entrée en guerre des Etats-Unis, l'United States Army Air service met en place un bureau médical pour recruter les américains servant dans l'escadrille Lafayette. Bien qu'il réussisse l'examen médical, Bullard est refusé dans l'American service, car, à cette époque, les Afro-américains ne sont pas autorisés à voler dans l'U.S. service.
Suite à une bagarre lors d'une permission avec un officier supérieur, Bullard est rayé des effectifs de l'armée de l'air française. Le 11 janvier 1918, il est transféré au 170e, à l'arrière, dans lequel il sert jusqu'à l'armistice. Démobilisé, il se fixe à Paris où il ouvre une boite de jazz et une salle de boxe.
Musicien dans l'entre-deux-guerres
Après la guerre, Bullard, héros national, demeure à Paris. Il commence par travailler et jouer de la musique dans des nightclubs dans le quartier de Montmartre. Il monte son propre établissement. Il se marie avec Marcelle Straumann, la fille d'une comtesse française. Ensemble, ils auront deux filles, Jacqueline et Lolita. En 1931, ils divorcent. Bullard garde ses deux filles. Son activité dans les night clubs lui donne l'occasion de se faire des amis célèbres, parmi les lesquels Joséphine Baker, Louis Armstrong ou Langston Hughes.
Résistant durant la Seconde Guerre mondiale
En 1939, au commencement de la seconde guerre mondiale, Bullard, qui parle allemand, se porte volontaire pour espionner des agents allemands fréquentant son club parisien. Il devient alors un membre actif du réseau d'espionnage et de résistance Cleopatra Terrier.
Après l'invasion de la France par l'Allemagne, en 1940, Bullard fuit vers le sud avec ses deux filles. A Orléans il rejoint un groupe de soldats qui défendent la ville. C'est alors qu'il est blessé par un éclat d'obus à la colonne vertébrale. Un agent des services secrets français l'aide à se réfugier en Espagne. En juillet 1940, il est évacué aux Etats-Unis.
Après la Seconde Guerre mondiale
Bullard est hospitalisé quelque temps à New-York, pour soigner sa blessure, qui ne guérira jamais complètement. C'est durant et après la Seconde Guerre mondiale, en cherchant du travail aux États-Unis, qu'il se rend compte qu'il ne jouit pas de la même notoriété qu'en France. Il exerce différentes activités professionnelles : vendeur en parfumerie, gardien de sécurité ou musicien-interprète de Louis Armstrong. Mais les séquelles de sa blessure dorsale restreignent ses activités. Pour un temps, il tente de récupérer son nightclub à Paris, mais sa propriété a malheureusement été détruite durant l'occupation nazie. Il perçoit une indemnité de la part du gouvernement français, ce qui lui permet d'acquérir un appartement dans le quartier de Harlem à New York.
Le 4 septembre 1949, à Peekskill, près de New-York, Bullard assiste à un concert organisé par l'artiste militant Paul Robeson au bénéfice du Civil Rights Congress , mouvement pour la défense des droits civiques des minorités raciales. Des membres de partis d'extrême-droite attaquent les spectateurs, et une caméra d'actualités filme ce qui sera appelé Peekskill Riots : on voit longuement dans le film Bullard battu par 2 agents de police, un militaire et un civil. La bande filmée fut largement diffusée, mais aucune poursuite ne fut exercée contre les extrémistes. Ces images figureront dans le documentaire Paul Robeson - Tribute to an Artist de Sidney Poitier.
Durant les années 1950, Bullard est comme un étranger dans son propre pays natal. Ses filles sont mariées, et il vit seul dans son appartement, lequel est décoré de photos des célébrités qu'il a connues. Une boîte encadrée contient ses quinze médailles de guerre françaises. Son dernier emploi est opérateur d'ascenseur au Rockeffeller center, où sa gloire de Black Swallow of Death est inconnue.
En 1954, le gouvernement français invite Bullard à Paris pour ranimer, avec deux français, la flamme de la tombe du soldat inconnu sous l'Arc de triomphe de l'Etoile. En 1959, il est fait Chevalier de la Légion d'honneur par le général Charles de Gaulle qui le qualifie de véritable héros français. Malgré cela, il passe les dernières années de sa vie dans un relatif anonymat et dans la pauvreté à New York où il meurt d'un cancer de l'estomac, le 12 octobre 1961. Il est enterré dans son uniforme de légionnaire, avec tous les honneurs militaires par des officiers français dans la section des vétérans de la guerre française du cimetière de Flushing, dans le Queens.
En 1972, ses exploits comme pilote de combat sont publiés dans le livre The Black Swallow of Death: The Incredible Story of Eugene Jacques Bullard, The World's First Black Combat Aviator (L'incroyable histoire d'Eugene Jacques Bullard, le premier noir aviateur de combat) écrit par P.J. Carisella, James W. Ryan and Edward W. Brooke (Marlborough House, 1972). Ce livre, dont la jaquette est réalisée par le célèbre illustrateur américain de la Première Guerre mondiale George Evans, fait partie des objets conservés sur Bullard au National Museum of the United States Air Force près de Dayton, dans l'Ohio.
Le 23 août 1994, trente-trois ans après sa mort, et soixante-dix-sept ans après son rejet par l'U.S. Service en 1917, Eugene Bullard est promu à titre posthume au grade de sous-lieutenant (second lieutenant of the United States Air Force).
En 2006, le film Flyboys dresse le portrait de Bullard et de ses compagnons de combat de l'escadrille La Fayette (Lafayette Flying Corps). Abdul Salis incarne Eugene Skinner, le rôle basé sur Bullard.
Re: Salutations
Merci ! Je ne connaissais pas cette épopée.
Tirailleur- Messages : 1379
Date d'inscription : 02/01/2013
Age : 54
Localisation : Eslettes, près de Rouen
Re: Salutations
Je ne connaissais pas non plus .
Merci à toi
Merci à toi
Eric- Messages : 7645
Date d'inscription : 15/11/2012
Age : 82
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum