Et au milieu, coule une rivière.
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Et au milieu, coule une rivière.
Salut à tous. Un compte rendu en 44, depuis l'Indo, cela fait un moment que je n'y ai pas mis les pieds. Samedi dernier, partie à 4 avec mes paras anglais associés à des blindés canadiens. Objectif, les deux entrées du pont. 1200 pts par liste.
Les allemands sont composés de 4 groupes de combat allégés mais équipés de stg 44, deux sous-lieutenants, 3 semi-chenillés dont un de commandement, un Puma et un Panzer III. De l'autre côté un sous-lieutenant et 3 groupes complets de paras anglais armés jusqu'aux dents, dont des grenades antichars, une MMG et des canadiens avec un Sherman Firefly, un Humber MK IV, un canon de 25pdr et l'artillerie navale, de quoi calmer les ardeurs teutonnes. Entrée des troupes en diagonale et l'objectif est les deux entrées de pont, point ô combien stratégique pour la victoire finale et rentrer au pays !
Le terrain. Les allemands entreront dans le quart en haut à droite, les alliés dans le quart en bas à gauche.
Le pont et l'aire de pique-nique.
Mais déjà, un groupe de paras sous les ordres du sergent Martin (prononcer "Martine") s'élance dans la rivière. Si elle est praticable pour les fantassins, elle ne l'est pas pour les véhicules (d'où l'importance du pont...).
Tandis qu'à l'autre bout du terrain, l'artillerie canadienne et les mitrailleurs paras se mettent en position.
Tout à coup, sur la rive opposée, des mouvements de troupes sont observés. Deux groupes allemands avancent eux aussi avec prudence en ce mouillant les pieds.
Et très rapidement, des bruits de moteurs confirment l'arrivée de blindés légers ennemis dont le Puma.
Tandis que côté anglais, l'infanterie est au complet et progresse vers ses objectifs, le Firefly canadien s'approche lui-aussi de la berge. Jolicœur le tireur du char, aurait bien aimé aligner le Puma dans sa ligne de mire mais seul un semi-chenillé se profile. Tant pis, faute de grive... comme on dit dans ses lointaines forêts enneigées. "Fire !" L'obus part et fait littéralement exploser le véhicule de commandement ne laissant aucune chance à son équipage.
Tandis que le Humber Mk IV fonce se placer à l'entrée du pont côté allié. Le véhicule a ainsi une vue bien que voilée sur la rivière.
Positions à la fin du 1er tour
Dès l'instant suivant, le semi-chenillé transportant le sous-lieutenant Müller et ses deux groupes de combat réduit roule de l'autre côté de la route. Le but semble t-il est de, tout en visant l'entrée du pont, d'en interdire l'accès aux paras britanniques.
A peine le véhicule stoppé, les panzergrenadiers sous l'impulsion de Müller quittent le blindé pour se mettre à l'abri.
Sage précaution car sur le pont, se profile la silhouette du Humber, recherchant une proie facile. Le transport ennemi étant vide est maintenant sans intérêt. Apercevant le Puma, l'équipage décide de "se l'offrir".
Mais son chef de bord, un homme expérimenté, sentant le coup venir, ordonne aussitôt une marche arrière. Certes, la cible a disparu mais au moins, le Puma ne perturbera pas non plus l'avancée des troupes alliées cette fois-ci.
"Panzer march !" Le panzer III embusqué jusqu'alors se place de manière à avoir sa tourelle orienté vers l'engin de reconnaissance canadien tout en se préservant le plus possible.
L'obus fuse en direction de sa cible. Le temps pour les deux équipages semble suspendu. Un bruit sinistre frôle le Humber... sans dommage. Les canadiens s'essuient le front perlé de sueur. Ils l'ont échappé belle...
Côté allemand toujours, le sous-lieutenant Hans et ses hommes toujours dans la rivière, perçoivent tout-à-coup les bruits bien connus des tirs d'artillerie. Pas d'erreur, c'est pour eux !
Pas le temps de se mettre à l'abri, déjà les obus tombent dans de grandes gerbes d'eau et de rochers. Le premier groupe est annihilé alors que le second est complètement choqué.
Décidément, le sort s'acharne sur les allemands. Le conducteur d'un semi-chenillé, sans doute perturbé par l'environnement plutôt hostile pense se mettre à l'abri près du pont. C'est en levant les yeux qu'il se rend compte qu'il est à l’aplomb de la reco canadienne et boum ! Une grenade bien ajustée et le véhicule est détruit (règle des transports près de l'ennemi).
Positions à la fin du deuxième tour:
"Fire !" Déjà, un autre obus du Panzer III file vers le Humber. Mais son chef d'équipage lui aussi n'est pas né de la dernière pluie. Connaissant le temps de rechargement adverse, il a attendu le dernier moment pour une marche arrière rapide. Son véhicule échappe de peu à la destruction à ce jeu du chat et de la souris.
Après le passage rapide de ses coéquipiers, le Firefly s'avance à son tour sur la route en prenant garde de ne pas s'exposer plus qu'il ne faut.
Et de sa mitrailleuse, rafale aussitôt le second groupe du sous-lieutenant Hans. Deux hommes tombent, engloutis dans l’instant par la rivière.
De son côté, la Vickers choisit la même cible mais sans succès.
De l'autre côté de la route, les groupes de Müller continuent d'avancer à l'abri des constructions. Même bien armés de leur STG44, ils se méfient des deux groupes paras qui se dirigent vers le même objectif qu'eux.
Tandis que les paras eux, manœuvrent à l'abri des murets de la même maison. La rencontre sera inévitable.
Les allemands sont sous l’appentis à gauche de a maison.
Le puma tente une sortie tout en restant masqué par la carcasse fumante du transport détruit. Il menace ainsi toute nouvelle venue sur le pont pour contrôler l'entrée du pont.
Positions à la fin du 3è tour
Fin de la première partie. Rien n'est joué. Certes les allemands ont plus souffert mais leurs deux principaux blindés sont toujours présents. L'artillerie canadienne semble à avoir du mal à refaire mouche. Les paras progressent mais en face des STG44. Je ne vais pas vous le cacher, la suite sera une véritable "boucherie", faite de tirs, d'assauts, d'explosions en tout genre. Le film "Fury" ressemblera à un documentaire sur les bisounours avec ce qui vous attend..." />
Les allemands sont composés de 4 groupes de combat allégés mais équipés de stg 44, deux sous-lieutenants, 3 semi-chenillés dont un de commandement, un Puma et un Panzer III. De l'autre côté un sous-lieutenant et 3 groupes complets de paras anglais armés jusqu'aux dents, dont des grenades antichars, une MMG et des canadiens avec un Sherman Firefly, un Humber MK IV, un canon de 25pdr et l'artillerie navale, de quoi calmer les ardeurs teutonnes. Entrée des troupes en diagonale et l'objectif est les deux entrées de pont, point ô combien stratégique pour la victoire finale et rentrer au pays !
Le terrain. Les allemands entreront dans le quart en haut à droite, les alliés dans le quart en bas à gauche.
Le pont et l'aire de pique-nique.
Mais déjà, un groupe de paras sous les ordres du sergent Martin (prononcer "Martine") s'élance dans la rivière. Si elle est praticable pour les fantassins, elle ne l'est pas pour les véhicules (d'où l'importance du pont...).
Tandis qu'à l'autre bout du terrain, l'artillerie canadienne et les mitrailleurs paras se mettent en position.
Tout à coup, sur la rive opposée, des mouvements de troupes sont observés. Deux groupes allemands avancent eux aussi avec prudence en ce mouillant les pieds.
Et très rapidement, des bruits de moteurs confirment l'arrivée de blindés légers ennemis dont le Puma.
Tandis que côté anglais, l'infanterie est au complet et progresse vers ses objectifs, le Firefly canadien s'approche lui-aussi de la berge. Jolicœur le tireur du char, aurait bien aimé aligner le Puma dans sa ligne de mire mais seul un semi-chenillé se profile. Tant pis, faute de grive... comme on dit dans ses lointaines forêts enneigées. "Fire !" L'obus part et fait littéralement exploser le véhicule de commandement ne laissant aucune chance à son équipage.
Tandis que le Humber Mk IV fonce se placer à l'entrée du pont côté allié. Le véhicule a ainsi une vue bien que voilée sur la rivière.
Positions à la fin du 1er tour
Dès l'instant suivant, le semi-chenillé transportant le sous-lieutenant Müller et ses deux groupes de combat réduit roule de l'autre côté de la route. Le but semble t-il est de, tout en visant l'entrée du pont, d'en interdire l'accès aux paras britanniques.
A peine le véhicule stoppé, les panzergrenadiers sous l'impulsion de Müller quittent le blindé pour se mettre à l'abri.
Sage précaution car sur le pont, se profile la silhouette du Humber, recherchant une proie facile. Le transport ennemi étant vide est maintenant sans intérêt. Apercevant le Puma, l'équipage décide de "se l'offrir".
Mais son chef de bord, un homme expérimenté, sentant le coup venir, ordonne aussitôt une marche arrière. Certes, la cible a disparu mais au moins, le Puma ne perturbera pas non plus l'avancée des troupes alliées cette fois-ci.
"Panzer march !" Le panzer III embusqué jusqu'alors se place de manière à avoir sa tourelle orienté vers l'engin de reconnaissance canadien tout en se préservant le plus possible.
L'obus fuse en direction de sa cible. Le temps pour les deux équipages semble suspendu. Un bruit sinistre frôle le Humber... sans dommage. Les canadiens s'essuient le front perlé de sueur. Ils l'ont échappé belle...
Côté allemand toujours, le sous-lieutenant Hans et ses hommes toujours dans la rivière, perçoivent tout-à-coup les bruits bien connus des tirs d'artillerie. Pas d'erreur, c'est pour eux !
Pas le temps de se mettre à l'abri, déjà les obus tombent dans de grandes gerbes d'eau et de rochers. Le premier groupe est annihilé alors que le second est complètement choqué.
Décidément, le sort s'acharne sur les allemands. Le conducteur d'un semi-chenillé, sans doute perturbé par l'environnement plutôt hostile pense se mettre à l'abri près du pont. C'est en levant les yeux qu'il se rend compte qu'il est à l’aplomb de la reco canadienne et boum ! Une grenade bien ajustée et le véhicule est détruit (règle des transports près de l'ennemi).
Positions à la fin du deuxième tour:
"Fire !" Déjà, un autre obus du Panzer III file vers le Humber. Mais son chef d'équipage lui aussi n'est pas né de la dernière pluie. Connaissant le temps de rechargement adverse, il a attendu le dernier moment pour une marche arrière rapide. Son véhicule échappe de peu à la destruction à ce jeu du chat et de la souris.
Après le passage rapide de ses coéquipiers, le Firefly s'avance à son tour sur la route en prenant garde de ne pas s'exposer plus qu'il ne faut.
Et de sa mitrailleuse, rafale aussitôt le second groupe du sous-lieutenant Hans. Deux hommes tombent, engloutis dans l’instant par la rivière.
De son côté, la Vickers choisit la même cible mais sans succès.
De l'autre côté de la route, les groupes de Müller continuent d'avancer à l'abri des constructions. Même bien armés de leur STG44, ils se méfient des deux groupes paras qui se dirigent vers le même objectif qu'eux.
Tandis que les paras eux, manœuvrent à l'abri des murets de la même maison. La rencontre sera inévitable.
Les allemands sont sous l’appentis à gauche de a maison.
Le puma tente une sortie tout en restant masqué par la carcasse fumante du transport détruit. Il menace ainsi toute nouvelle venue sur le pont pour contrôler l'entrée du pont.
Positions à la fin du 3è tour
Fin de la première partie. Rien n'est joué. Certes les allemands ont plus souffert mais leurs deux principaux blindés sont toujours présents. L'artillerie canadienne semble à avoir du mal à refaire mouche. Les paras progressent mais en face des STG44. Je ne vais pas vous le cacher, la suite sera une véritable "boucherie", faite de tirs, d'assauts, d'explosions en tout genre. Le film "Fury" ressemblera à un documentaire sur les bisounours avec ce qui vous attend..." />
Jean46- Messages : 466
Date d'inscription : 08/07/2015
Age : 65
Localisation : Escamps (Lot 46)
Re: Et au milieu, coule une rivière.
Allé, c'est reparti, en route pour l'enfer !!!
Le troisième groupe de paras franchit la route et arrive en bordure de rivière et en profite pour rafaler les allemands qui ont déjà tant souffert depuis le début. Résultat, deux nouvelles pertes sur les quatre hommes qui restaient. Mais le moral teuton tient bon ! Même si le nombre des marqueurs clouage s'allonge.
Aussitôt après le déplacement des paras, le Firefly se place de manière à avoir le Panzer III dans son viseur. L'obus est déjà engagé dans le canon.
Pas facile de faire mouche, il est bien planqué derrière le bâtiment.
Qu'importe. "Fire!"
De l'autre côté de la rivière, une explosion ! Le blindé allemand est touché et... détruit dans l'instant. Un cri de victoire et de soulagement résonne dans l'habitacle canadien.
Le groupe du sergent Smith qui progressait jusqu'à présent à l'abri des murets monte à l'assaut d'un des groupes de Müller. L'entrainement intensif, la rage de vaincre, le surentraînement donnent un avantage certain aux paras anglais qui règlent le combat en quelques rafales et coups de baïonnettes. Les STG 44 n'ont même pas le temps de cracher la mort que les cinq panzergrenadiers du groupe sont hors de combat.
Dans la foulée, les paras repartent se mettre à l'abri afin de ne pas essuyer la vengeance du dernier groupe de Müller. L'infanterie allemande souffre tout particulièrement.
Le Puma méfiant comme un félin averti, manœuvre mais reste à l'abri de tout tir potentiel. L'idée est d'interdire l'entrée de pont aux paras maintenant à proximité.
De même, le dernier transport se place de telle manière à couvrir le dernier groupe de Müller sous l’appentis et une progression éventuelle des paras vers le pont.
De l'autre côté de l'ouvrage tant convoité, le blindé léger canadien s’approche de la rive tout en restant lui aussi à l'abri des tirs possibles. Il aperçoit à travers les arbres de la rive, les deux rescapés du groupe allemand, toujours cloués dans la rivière. Une longue rafale et un nouvel homme disparaît dans l'eau.
C'en est trop. Peter, un jeune apprenti boulanger de Berlin, craque devant la perte de tous ses camarades et malgré les ordres du sous-lieutenant Hans, s'enfuit. Au moins, il survivra...*
*Peter, hanté par ces scènes désertera et réussira à rejoindre l'Allemagne, puis pris de remords (et fortement "encouragé" par la police allemande), reprendra part aux combats dans les unités civiles et détruira de nombreux T34 à Berlin, à l'aide de Panzerfaust. Fait prisonnier par les russes, il deviendra agent du KGB avant de devenir agent double une fois de plus retourné. Après l'effondrement du mur de Berlin, il retrouvera sa famille d'origine et deviendra écrivain, militant notamment pour la paix entre les peuples.
Revenons à nos moutons !
Pour appuyer la progression des paras vers le pont, l'équipe Vickers prend pour cible le dernier groupe de Müller qui s'en est aussi rapproché.
Et s'il n'y a aucune victime, le tir oblige quand même les panzergrenadiers à baisser la tête.
A la fin de ce quatrième tour, la position allemande devient préoccupante...
"Fire" !
Une nouvelle fois, le 25Pdr entre en action mais n'arrive pas à cibler son objectif.
Sur la rivière, l'hécatombe continue. Le troisième groupe para est sur la rive et les hommes abattent froidement le sous-lieutenant Hans qui n'a pas voulu se rendre.
Pendant ce temps, le Sdkfz 251 se positionne face au pont mais de ce fait, couvre un peu les paras des tirs du Puma.
Ceux-ci, toujours embusqués derrière le muret, se préparent à monter à l'assaut du dernier groupe allemand, voulant à tout prix faire aussi bien que leurs camarades de combat.
Et c'est l'assaut. Violent, meurtrier et bref.
Mais les paras passent bel et bien près de la catastrophe. Seulement, deux allemands tombent et les panzergrenadiers armés de leurs STG44 peuvent potentiellement faire mieux. Heureusement (pour les alliés), seul un anglais est hors de combat. Ainsi disparaît le dernier groupe d'infanterie allemande.
Tandis que manœuvre le 1er groupe pour se rapprocher de l'objectif tout en restant à l'abri du muret.
"Go, go !"
Le chef d'équipage du Humber lance son véhicule sur la route et ne le fait stopper qu'à quelques mètres du Puma. Pari risqué. Le canon du véhicule léger crache le feu. Mal ajusté, le tir fait mouche mais ne fait qu'immobiliser le félin. Heureusement pour les canadiens, l'équipage allemand sonné, ne peut riposter pour l'instant. Il fait de plus en plus chaud dans les blindés...
Nouvel assaut para. Cette fois-ci sur le transport où est monté le sous-lieutenant Müller précédemment.
Miracle, et en même temps, le véhicule s'étant déplacé, il se trouve plus difficile à atteindre, celui-ci survit au combat et les anglais doivent se replier.
Positions à la fin du 5è tour:
Qui va ouvrir le feu en ce début de tour ultime???? Les alliés !
Et bien entendu, le Humber se fait un plaisir de renouveler son tir sur le Puma, histoire de ne pas prendre plus de risque inconsidéré. Le véhicule immobilisé, à bout portant, aucune chance pour l'équipage ennemi de s'en tirer. Et ce coup est... mortel pour le félin.
Autant le reconnaître dès maintenant, les chances d'une égalité pour les allemands ont disparu en fumée en même temps que le blindé. D'autant que voulant un trophée de plus, les paras remontent à l'assaut du transport et de Müller. Une nouvelle fois, contre toute attente, l'assaut est repoussé.
Et c'est finalement, le sous lieutenant para qui fera sauter le véhicule aidé par son second. On est jamais mieux servi que par soi-même. Au passage, ce courageux et méritant officier est celui qui me sert d'avatar pour ce forum...
L'affaire est entendue. Le pont est largement conquis par les alliés et les troupes allemandes totalement annihilées. Victoire alliée !
Les dernières photos à la fin de la partie:
Merci à mes sympathiques camarades de jeu qui en dehors du résultat, nous permirent à tous de passer un moment excellent pendant la partie et de beaux échanges d'humanité tout le temps de nos discussion à la "3è mi-temps".
Et merci à vous tous, lecteurs courageux qui êtes allés jusqu'au bout du récit.
Le troisième groupe de paras franchit la route et arrive en bordure de rivière et en profite pour rafaler les allemands qui ont déjà tant souffert depuis le début. Résultat, deux nouvelles pertes sur les quatre hommes qui restaient. Mais le moral teuton tient bon ! Même si le nombre des marqueurs clouage s'allonge.
Aussitôt après le déplacement des paras, le Firefly se place de manière à avoir le Panzer III dans son viseur. L'obus est déjà engagé dans le canon.
Pas facile de faire mouche, il est bien planqué derrière le bâtiment.
Qu'importe. "Fire!"
De l'autre côté de la rivière, une explosion ! Le blindé allemand est touché et... détruit dans l'instant. Un cri de victoire et de soulagement résonne dans l'habitacle canadien.
Le groupe du sergent Smith qui progressait jusqu'à présent à l'abri des murets monte à l'assaut d'un des groupes de Müller. L'entrainement intensif, la rage de vaincre, le surentraînement donnent un avantage certain aux paras anglais qui règlent le combat en quelques rafales et coups de baïonnettes. Les STG 44 n'ont même pas le temps de cracher la mort que les cinq panzergrenadiers du groupe sont hors de combat.
Dans la foulée, les paras repartent se mettre à l'abri afin de ne pas essuyer la vengeance du dernier groupe de Müller. L'infanterie allemande souffre tout particulièrement.
Le Puma méfiant comme un félin averti, manœuvre mais reste à l'abri de tout tir potentiel. L'idée est d'interdire l'entrée de pont aux paras maintenant à proximité.
De même, le dernier transport se place de telle manière à couvrir le dernier groupe de Müller sous l’appentis et une progression éventuelle des paras vers le pont.
De l'autre côté de l'ouvrage tant convoité, le blindé léger canadien s’approche de la rive tout en restant lui aussi à l'abri des tirs possibles. Il aperçoit à travers les arbres de la rive, les deux rescapés du groupe allemand, toujours cloués dans la rivière. Une longue rafale et un nouvel homme disparaît dans l'eau.
C'en est trop. Peter, un jeune apprenti boulanger de Berlin, craque devant la perte de tous ses camarades et malgré les ordres du sous-lieutenant Hans, s'enfuit. Au moins, il survivra...*
*Peter, hanté par ces scènes désertera et réussira à rejoindre l'Allemagne, puis pris de remords (et fortement "encouragé" par la police allemande), reprendra part aux combats dans les unités civiles et détruira de nombreux T34 à Berlin, à l'aide de Panzerfaust. Fait prisonnier par les russes, il deviendra agent du KGB avant de devenir agent double une fois de plus retourné. Après l'effondrement du mur de Berlin, il retrouvera sa famille d'origine et deviendra écrivain, militant notamment pour la paix entre les peuples.
Revenons à nos moutons !
Pour appuyer la progression des paras vers le pont, l'équipe Vickers prend pour cible le dernier groupe de Müller qui s'en est aussi rapproché.
Et s'il n'y a aucune victime, le tir oblige quand même les panzergrenadiers à baisser la tête.
A la fin de ce quatrième tour, la position allemande devient préoccupante...
"Fire" !
Une nouvelle fois, le 25Pdr entre en action mais n'arrive pas à cibler son objectif.
Sur la rivière, l'hécatombe continue. Le troisième groupe para est sur la rive et les hommes abattent froidement le sous-lieutenant Hans qui n'a pas voulu se rendre.
Pendant ce temps, le Sdkfz 251 se positionne face au pont mais de ce fait, couvre un peu les paras des tirs du Puma.
Ceux-ci, toujours embusqués derrière le muret, se préparent à monter à l'assaut du dernier groupe allemand, voulant à tout prix faire aussi bien que leurs camarades de combat.
Et c'est l'assaut. Violent, meurtrier et bref.
Mais les paras passent bel et bien près de la catastrophe. Seulement, deux allemands tombent et les panzergrenadiers armés de leurs STG44 peuvent potentiellement faire mieux. Heureusement (pour les alliés), seul un anglais est hors de combat. Ainsi disparaît le dernier groupe d'infanterie allemande.
Tandis que manœuvre le 1er groupe pour se rapprocher de l'objectif tout en restant à l'abri du muret.
"Go, go !"
Le chef d'équipage du Humber lance son véhicule sur la route et ne le fait stopper qu'à quelques mètres du Puma. Pari risqué. Le canon du véhicule léger crache le feu. Mal ajusté, le tir fait mouche mais ne fait qu'immobiliser le félin. Heureusement pour les canadiens, l'équipage allemand sonné, ne peut riposter pour l'instant. Il fait de plus en plus chaud dans les blindés...
Nouvel assaut para. Cette fois-ci sur le transport où est monté le sous-lieutenant Müller précédemment.
Miracle, et en même temps, le véhicule s'étant déplacé, il se trouve plus difficile à atteindre, celui-ci survit au combat et les anglais doivent se replier.
Positions à la fin du 5è tour:
Qui va ouvrir le feu en ce début de tour ultime???? Les alliés !
Et bien entendu, le Humber se fait un plaisir de renouveler son tir sur le Puma, histoire de ne pas prendre plus de risque inconsidéré. Le véhicule immobilisé, à bout portant, aucune chance pour l'équipage ennemi de s'en tirer. Et ce coup est... mortel pour le félin.
Autant le reconnaître dès maintenant, les chances d'une égalité pour les allemands ont disparu en fumée en même temps que le blindé. D'autant que voulant un trophée de plus, les paras remontent à l'assaut du transport et de Müller. Une nouvelle fois, contre toute attente, l'assaut est repoussé.
Et c'est finalement, le sous lieutenant para qui fera sauter le véhicule aidé par son second. On est jamais mieux servi que par soi-même. Au passage, ce courageux et méritant officier est celui qui me sert d'avatar pour ce forum...
L'affaire est entendue. Le pont est largement conquis par les alliés et les troupes allemandes totalement annihilées. Victoire alliée !
Les dernières photos à la fin de la partie:
Merci à mes sympathiques camarades de jeu qui en dehors du résultat, nous permirent à tous de passer un moment excellent pendant la partie et de beaux échanges d'humanité tout le temps de nos discussion à la "3è mi-temps".
Et merci à vous tous, lecteurs courageux qui êtes allés jusqu'au bout du récit.
Jean46- Messages : 466
Date d'inscription : 08/07/2015
Age : 65
Localisation : Escamps (Lot 46)
Re: Et au milieu, coule une rivière.
Rapport de bataille très sympathique à lire. Bon, les allemands n'était vraiment pas à la fête les pauvres... Je ne sais pas si c'est une mauvaise stratégie ou de la poisse mais ils ont subit...
Par contre, y'avait dans le teaser une histoire d'artillerie navale, j'ai loupé ça dans le rapport ou il n'y en avait pas?
Par contre, y'avait dans le teaser une histoire d'artillerie navale, j'ai loupé ça dans le rapport ou il n'y en avait pas?
The Miles- Messages : 1676
Date d'inscription : 09/12/2012
Re: Et au milieu, coule une rivière.
Bonne remarque. Il y avait la bie de 25pdr, et la batterie navale hors table. Après, je ne sais plus trop qui faisait quoi. L'artillerie (hormis le premier coup) a plus souvent raté que réussi malgré tout. Je ne l'ai donc pas forcément noté quand c'était le cas.
Jean46- Messages : 466
Date d'inscription : 08/07/2015
Age : 65
Localisation : Escamps (Lot 46)
Re: Et au milieu, coule une rivière.
Encore un récit haletant n des photos bien belles . Merci beaucoup pour tout cela
Eric- Messages : 7645
Date d'inscription : 15/11/2012
Age : 82
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