Contact ! Contact ! Au Tonkin. Partie BA, environ 1000pts.

Salut à tous.
Lorsque je me suis inscrit, je vous avais promis des photos de mes figs pour l'Indo. Je fais d'une pierre deux coups, je mets les photos de mes deux armées en situation.

Dans ce scénario, le joueur "vietnamien" (sa première partie en BA) choisit de jouer 3 unités en réserve (de flanc au tour 3), deux équipes de bazooka et un groupe de combat. Les viets sont majoritairement réguliers sauf un groupe vétéran et le commissaire politique irrégulier. Les troupes viets de la première vague sont sur table dans leur zone de déploiement (30cm) mais en déploiement caché avec 2 pions leurre.

"Lieutenant Rolland, nous avons reçu une photo du village de Liang Lï qui semble abandonné. A part quelque bétail et animaux divers, la population semble avoir déserté les lieux. C'est anormal, prenez vos hommes et le sous-lieutenant de Brétigny avec vous, et rendez moi compte de la situation au plus vite. Cela ne présage rien de bon."




Le lieutenant examine la photo et effectivement, à part quelques poules dans un enclos et des buffles d'eau un peu plus éloignés du village, il n'y a pas âme qui vive. C'est un peu comme les animaux qui flairent un danger et s'enfuient le plus rapidement possible de l'endroit. Les paysans avaient quitté précipitamment leur village. A lui de savoir pourquoi. a sa disposition, deux groupes de combat paras dont un sous les ordres du sous-lieutenant de Brétigny, une cal 30 sur bipied (LMG), une calibre 50 sur trépide, un mortier léger de 60, un canon sans recul de 75 et bien sûr, un médecin, indispensable dans ce genre d'opération. Par précaution, il reçoit le soutien d'un char Chaffee et sait pouvoir disposer d'un appui aérien.

Deux heures plus tard, les français sont à pied d'oeuvre.


Sur le flanc gauche, un premier groupe sous les ordres du sous-lieutenant s'avance prudemment (photo). Sur le flanc droit, la LMG de 30 avance ainsi que le deuxième groupe de combat, abrités des vues par un champ de maïs. A peine quelques mètres franchis de plus et le son lugubre et saccadé d'une 12,7 rompt le silence. Malheureusement, les servants sont... viets. Plus de peur que de mal, aucune perte n'est à déplorer. D'ailleurs des échanges nourris de part et d'autre n'amèneront que des plongeons (et des clouages) de chaque côté.


Les français ayant progressé, ils se rendent vite compte qu'ils ont affaire à un gros morceau, 12,7mm, mortier de 120, au moins deux groupes de combat,une LMG (plus un commissaire politique et bien sûr le cdt et le médecin).


Le mortier de 120 en action.





Les viets veulent prendre position dans la première maison, soutenus à gauche (sur la photo) par la 12,7 de prise.




Face à la 12,7 et proches de la maison, le canon sans recul, le mortier léger et le groupe du sous-lieutenant.


Le Chaffee entre aussitôt en action mais sans résultat hormis la satisfaction de faire baisser la tête aux tireurs.





2ème tour :
Les français ouvrent le bal avec le tir du chaffee toujours sans résultat sur la mitrailleuse ennemie (hormis le clouage). Tirs de chaque côté, les viets répliquent au mortier de 120 sur le char, heureusement, sans conséquence pour celui-ci.


Pendant ce temps, un groupe viet a pris position dans une des maisons du village semant la perturbation dans la volaille encore présente.



Pendant ce temps, la 12,7 française en déplacement se prend aussi une rafale mais sans gravité.


L'équipe du canon de 75 progresse aux côté du char. Elle compte bien mettre un terme aux tirs de la mitrailleuse ennemie.


Positions françaises en cet instant:


Avec la 12,7 en position et l'aide du groupe de combat limitrophe, c'est un déluge de feu qui s'abat sur la maison hachant littéralement les murs végétaux. On ignore encore comment mais nulle perte ne sera à déplorer chez l'ennemi.


Avant le drame...


Après le drame... L'équipe de 75 est anéantie par une rafale !


Sur l'aile droite française, le lieutenant Rolland progresse avec son groupe, soutenu par la LMG de 30.


En face, ils ont à peu près leur homologue.


Voyant de plus en plus de viets arrivés, le lieutenant demande à l'observateur aérien d'appeler l'aviation en renfort. Peu de temps après un Hellcatt de la base aérienne la plus proche apparaît dans les airs dans un vrombissement caractéristique.







3ème tour:
Sur la maison où se trouve un groupe viet, l'Hellcatt crache le feu et l'enfer ! Enfin presque. Si les balles de ses mitrailleuses répandent la mort, ses deux roquettes n'explosent... que des palmiers. Le pilote l'ignore bien entendu mais ce sont cinq combattants vietminh (sur 11) qui ne verront pas la libération finale de leur pays...


Sur le terrain, des tirs intenses partent de tous les buissons et champs possible, côté français comme côté ennemi. Les hommes de part et d'autre se retrouvent souvent cloués au sol sans courage parfois pour se relever ou obéir aux ordres (côté viet). Peu de pertes sont à déplorer malgré tout.








Et puis sur l'aile gauche, le sous-lieutenant De Brétigny devinant le désarroi des occupants de la maison après l'attaque aérienne, lance ses paras à l'assaut. Ils foncent vers leur proie come un seul homme.


Mais les viets ne sont pas si assommés que cela et leur tir défensif fait mordre la poussière à quatre de ses hommes.


Un combat furieux et violent s'engage qui verra un nouveau para tomber mais la maison sera prise finalement. Un seul combattant vietminh survivra à cet assaut, ne devant sa survie d'ailleurs qu'à ses jambes.


Ainsi les français ont pris pied au centre. Malgré tout, le danger n'est pas écarté car le commandement et le deuxième groupe viet, sont très très proches de ce qui reste de la bâtisse.


C'est alors que sur le flanc gauche français, non loin du Chaffee, une grave menace se présente sous la forme d'une équipe de bazooka. Aussitôt, une roquette vers le char... sans te toucher. Toutefois, cette attaque fait monter d'un cran la tension de l'équipage.



Le sous-lieutenant De Brétigny, accompagné de son fidèle radio, n'écoutant que son courage se porte vers la gauche afin de protéger le flanc du char. En plus de la menace antichar, un troisième groupe ennemi vient d'arriver sur le terrain, lui aussi à gauche et tente un débordement. Mais déjà, le radio s'écroule, touché mortellement au front.



Le sous-lieutenant.




Les positions à la fin du 3ème tour. les français sont dans la maison du centre menacés par les viets à proximité.




4ème tour :
Eliminer l'équipe bazooka est une priorité pour l'équipage du Chaffee. Aussi, tous ses tirs convergent sur elle. Le chargeur du binôme tombe.



Par contre, du côté du sous-lieutenant De Brétigny, cela chauffe. Après la perte de son radio, c'est lui qui se fait assaillir par les viets et malgré une farouche résistance, il succombe sous le coup des baïonnettes. L'observateur aérien proche de lui ne peut rien faire pour l'aider.


Proche de la maison centrale occupée par les français, le commandement vietminh, préfère se replier pour se mettre à l'abri. pendant ce temps, le groupe à proximité subit les tirs de la 12,7 française et déplore trois pertes dont le chef de groupe.


Aussitôt, le deuxième groupe français aux ordres du lieutenant Rolland se rue sur l'ennemi, décidé à finir le travail commencé. C'est un corps à corps enragé qui commence. Aune pitié de part et d'autre.



Au premier assaut, deux hommes tombent de chaque côté. Alors chacun repart de plus belle. Et cette fois-ci, les viets remportent une courte victoire. Une perte chez eux pour deux chez les français. Les français doivent céder et laissent les viets maîtres du terrain.


Ceux-ci, sans doute galvanisés par leur victoire, lorgnent sur la maison occupée par l'ennemi colonial.


Et c'est un nouvel assaut. Aux cris de "Ho Chi Minh" et "longue vie au général Giap", ils franchissent les quelques mètres qui les séparent de leurs adversaires.


Mais cette fois-ci, le sort des armes leur sera défavorable. Bien qu'ayant qu'une seule perte pour aucune infligée à l'ennemi, ils préfèrent rompre le combat et disparaître dans la jungle. Les français conservent la maison, du moins, ce qu'il en reste.

Ne voulant rien lâcher, la cal 30 viet continue à harceler les troupes de la maison et un nouveau para s’effondre.


Tandis que le mortier de 120 pour la deuxième fois prend pour cible le Chaffee. Cette fois-ci, le char est touché mais nul dégât n'est à déplorer, du moins important. Il faut vraiment changer de place...


D'autant que négligeant l'observateur, le dernier groupe viet arrivé, bien qu'encore un peu loin a le blindé en ligne de vue.



Et pas que le blindé d'ailleurs.


Pour cette raison, la cal 30 se réoriente et prend ce groupe hostile pour cible.



5ème tour :
Après un nouveau tir de mortier de 120 sur le char, sans effet, le groupe dont on parlait précédemment décide un mouvement vers le blindé. Toutefois, plaqués au sol par la cal 30, les combattants refusent dans un premier temps de se lever et pire, à l'idée de se rapprocher du danger, partent dans une autre direction. (2 x 6 au test de passage d'ordre suite au clouage)




Le tireur du char lui, ne reste pas inactif, il reçoit l'ordre d'éliminer une fois pour toutes le tireur au bazooka. Pas très facile de toucher une cible individuelle à cette distance. Après s'être remis des tirs de mortiers, l'équipage a fait la campagne de France en 44 et ils en ont vu d'autre, le tireur ajuste l'ennemi. Finalement, une rafale de mitrailleuse bien ajustée met fin à la menace. C'est un grand soulagement dans le véhicule. On a beau être endurci, on n'est pas moins homme !



Dans la maison tenue par les français, les 4 paras restant subissent tous les tirs possible des viets. Un premier, puis deux autres vétérans tombent. Le dernier survivant garde le moral et s'accroche, bientôt rejoint par le lieutenant Rolland et son radio.



Ensuite, ce ne sont que des échanges de tirs sans impact important sur le jeu. Côté vietminh, il reste un groupe intact mais face au blindé et à une cal 30, voire une cal 50, plus le mortier de 50 et des petites unités par-ci par-là, côté français, le Chaffee et des armes lourdes. Au final, c'est un match nul avec autant d'unités perdues de chaque côté.

Positions finales.


Partie très agréable, avec de belles figurines (merci Redstarminiatures). C'était équilibré, et le conflit de l'Indochine à mon avis, offre de multiples scenarii propres à sortir des scenarii classiques. Il manque encore pour cela quelques figurines atypiques mais qui sait, avec le temps...

Photos souvenirs:

A peine arrivé et déja un super rapport de bataille !  Moi je dis Monsieur !!!
Et original en plus, à Nanterre j'en connais un qui serait au Anges.

Bravo à toi une nouvelle fois !

Un thème original. Un RdB bien plaisant à voir.

Superbe rapport! J'ai bien aimé!

Alors , moi je dis bravo et bienvenu!
merci pour ce super rapport de bataille!

et par St Michel! Vive les Paras!!!

bravo un rapport de bataille et quel combat !!

Merci pour vos réponses et votre enthousiasme. A bientôt.
Jean

Une table époustouflante, des figs magnifiques, un compte-rendu enlevé et épique soulignant des photos superbes 

.... What else 

Vraiment super . 
Toutes mes Félicitation  .

J' avais loupé cette attaque des viets !!! Ouf , nous avons tenu mais Une autre arraque sera à craindre . Je pense que cela fera l' objet d' un autre magnifique rapport .
Les décors et figs sont extra et les photos bienvenues .
Bravo

la claque ! j'avais pas vu non plus Eric remarquable ! ça c'est de la bataille ! tous est beau ! mille merci !

RAOUL VOLFONI : Tu sais pas ce qu’il me rappelle ? C’t’espèce de drôlerie qu’on buvait dans une petite taule de Biên Hoa, pas tellement loin de Saigon. Les volets rouges et la taulière, une blonde komac. Comment qu’elle s’appelait nom de dieu ?

Fernand NODIN :
"Lulu la Nantaise" 

Un sujet original (et une période qui me tente depuis quelque temps ) et un CR très bien réalisé: Bravo 

Juste une question: tu as mélangé des TAG et des Empress pour les vietnamiens ?

Salut à tous. Les figs viets sont en majorité des redstarminiatures sauf le 3ème groupe qui rentre de flanc, la 12,7, le mortier de 120, les bazookas qui sont des "assault group". J'espère pouvoir refaire bientôt une partie et un compte rendu bien entendu.
A+

Les deux gammes se mélangent très bien. C'est bon à savoir. Merci 

Oui. Les redstarminiatures sont quand mêmes plus belles et mieux sculptées. Un troisième groupe de combat viet vient de sortir chez eux (que j'attends dans les prochains jours). Sinon, cela faisait un peu trop répétitif à mon goût. Je trouve juste que les armes et grenades ne sont pas très bien proportionnées sur les assault group.

Très chouette CR, merci !

C'est une période super que j'ai jouée en 15mm mais j'ai fini par laisser tomber faute de partenaires...

Par contre, sans connaitre la règle (je jouais de l'ordre de 1 ou 2 compagnies par camp, pas de l'escarmouche à petite échelle), je suis vraiment dubitatif sur l'ampleur des pertes.

Les pertes ont été importantes côté viet par les très nombreux tirs des français. En règle générale, je visais un groupe et il se prenait presque tout. Les viets étaient majoritairement réguliers, c'est à dire, une fois les touches réalisées, tu confirmes sur un 4 et plus (les vétérans 5 et plus). Les pertes au feu ne sont pas très importantes en général sauf quand c'est un déluge, forcément. Le pire, ce sont les corps à corps. Les touches se font sur un 3+ et le perdant (qui a le moins de touches confirmées) perd tout le groupe. C'est ce qui se passe avec le deuxième assaut français. Comme d'habitude, ils sont considérés comme partis, faits prisonniers ou autres. En réalité, ce ne serait aps de véritables pertes mais dans le jeu oui. malgré tout, ce fut ma partie (en comptant la seconde guerre forcément) la plus destructrice...

Cela me semble assez proche de ce que fut  la réalité !

je ne sais pas si j'ai bien compris comment tu as joué le corps à corps, mais normalement il n'y a pas de touches à confirmer,les touches sont automatiques, tu ne fais que les jets pour "tuer"

Alors, je me suis trompé, pas grave, comme c'était la même manière des deux côtés. J'avais oublié ce "détail". Merci.